Médaille
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Première République

21 septembre 1792 - 8 novembre 1799

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Evénement historique

Contexte

Crédit image : Artiste inconnu, 1793
©BNF

  • Le mouvement révolutionnaire isole la France du reste de l’Europe monarchiste. Le pays est dès lors confronté à des menaces internes (contre-révolution) comme externes (coalition des monarchies européennes) engendrant d’importantes tensions politiques et sociales.
  • En août 1791, la déclaration de Pillnitz réunit les puissances monarchiques européennes pour lutter contre la menace révolutionnaire française ; Louis XVI participe aussi à ce mouvement. Il s’agit de maintenir la solidité et la solidarité de l’Europe monarchique.
  • Les 19 et 20 avril 1792, la France entre en guerre contre l’Autriche par un vote des députés de l’Assemblée législative. La famille royale espère la victoire de l’Autriche afin d’être délivrée du joug révolutionnaire.
  • Le 11 juillet 1792, l’Assemblée législative déclare « la Patrie en danger ». Dès lors, des bataillons de fédérés des provinces arrivent à Paris, notamment celles de Brest et de Marseille. Le 15 juillet 1792, le manifeste de Brunswick menace Paris de représailles si la famille royale est blessée.
  • Le 10 août 1792, l’attaque des Tuileries signe le glas de la monarchie. Le roi et sa famille sont emprisonnés dans la prison du Temple par l’Assemblée Législative. C’est la fin de l’Ancien Régime et l’avènement de la Convention nationale.
  • Jusqu’en 1794, les sans-culottes, vainqueurs du 10 août, vont jouer un rôle politique majeur. Ce sont des gens du peuple, modestes artisans et travailleurs des villes, quelquefois des paysans pauvres. Ils réclament l’égalité matérielle et des mesures révolutionnaires radicales. Ils sont armés et organisés en clubs populaires. Ce sont les forces vives de la révolution. Leurs pressions sur les responsables politiques sont constantes.
  • Le 20 septembre 1792, la victoire de Valmy met un arrêt à l’avancée de la coalition dans le pays.

21 septembre 1792 - 8 novembre 1799

Personnages

Maximilien de Robespierre

Emmanuel Joseph de Sieyès

Napoléon Bonaparte

Jean-Jacques de Cambacérès

Charles-François Lebrun

Déroulement

Officialisée par la Convention au lendemain de la victoire de Valmy (21 septembre 1792), la Ire République est une période instable de la vie politique française. Suite à l’abolition de l’Ancien Régime, trois gouvernements successifs sont établis avant l’avènement du Premier Empire : la Convention (21 septembre 1792 – 26 octobre 1795), le Directoire (26 octobre 1795 – 9 novembre 1799) et le Consulat (10 novembre 1799 – 18 mai 1804).

Élus au suffrage universel le 2 septembre 1792, les membres de la Convention établissent un pacte avec la nation – déclarée « une et indivisible » (25 septembre 1792) – en se donnant pour mission de pacifier et d’ordonner le pays grâce à des institutions fortes. Sept-cent-quarante-neuf députés, essentiellement d’origine bourgeoise, sont répartis dans l’hémicycle : les Girondins (à droite), désireux d’arrêter la Révolution, affrontent les Montagnards (à gauche) en faveur d’une Révolution plus radicale. La Plaine ou le Marais (au centre) se compose d’opportunistes, s’associant à la gauche ou à la droite selon les situations.

Premièrement girondine, la Convention remporte plusieurs succès extérieurs dont à Jemmapes le 6 novembre 1792. Cependant, les Girondins sont rapidement discrédités non seulement par l’ambiguïté de leur position lors du procès du roi et les violentes confrontations face aux Montagnards mais surtout par les revers militaires subis au printemps 1793 (18 mars : défaite de Neerwinden ; 6 avril 1793 : trahison de Dumouriez). Pendant que le peuple souffre d’une grande misère et de famine, les Girondins sont progressivement écartés du pouvoir. Certains sont arrêtés sous la pression populaire le 2 juin 1793 sous la pression populaire.

La Convention, désormais Montagnarde, souhaite poursuivre la Révolution dans un pays en pleine guerre civile. Tous les efforts se focalisent sur la pacification du territoire en instituant un gouvernement autoritaire instigateur de la Terreur. Ainsi tous les opposants du régime, avérés ou supposés, sont envoyés au « rasoir national » par un tribunal révolutionnaire et un Comité de salut public. Robespierre fait exécuter les membres de la convention les plus radicaux et les plus modérées : Enragés et Indulgents sont guillotinés. Devenu une menace pour les députés, Robespierre est arrêté le 27 juillet 1794 suite à un complot à son encontre, ce qui met fin à la Terreur. Le lendemain, les Thermidoriens s’emparent du pouvoir mais la situation du pays demeure critique.

Le gouvernement révolutionnaire est démantelé au profit du renouveau d’une république bourgeoise posant les bases du Directoire par la promulgation de la constitution de l’an III (26 octobre 1795). Organisée afin d’éviter l’exercice dictatorial du pouvoir, le régime garantit l’indépendance de ses organes dont les fonctions sont distinctes (les Directeurs, les conseils des Anciens et des Cinq-Cents). Ce régime est abrogé par le coup d’État du 9 brumaire orchestré par l’abbé Sieyès et Napoléon Bonaparte, alors auréolé par ses victoires militaires. Le lendemain, le Consulat est mis en place autour du triumvirat (Bonaparte, Cambacérès, Lebrun). Toutefois, l’ensemble du pouvoir est détenu par Napoléon, nommé Premier consul.

Conséquences

  • Les effets de la Révolution révèlent les ambitions divergentes de ces membres qui ne cessent de se déchirer au détriment du bien être national. Les confrontations constantes entre républicains et royalistes favorisent les complots et coup d’États souvent au détriment du peuple souffrant de misère et de la famine. Ce nouveau contexte entraîne une montée de la violence populaire se révèlent dès les massacres de septembre.
  • Cette instabilité permanente entre 1792 et 1799 appuie l’ascension de Napoléon Bonaparte, qui apparaît comme le seul recours pour sortir de cette crise politique, économique et sociale par l’instauration d’un nouveau régime, l’Empire (Constitution de l’an XII). En effet sous la Consulat la situation chaotique de la France s’améliore par une politique rigoureuse du gouvernement visant à pacifier définitivement le pays, édifier des institutions nationales fortes capables d’encadrer l’épanouissement de la société.
  • L’avènement de Napoléon Bonaparte entraine le pays dans un régime dictatorial dans lequel la nation française et le culte de l’empereur sont mis en avant, permettant le rayonnement de la France.