Présidentielle 2017 : les fake news peuvent-elles influencer la campagne ?
Un quart des liens partagés sur les réseaux sociaux au sujet de la politique ou de la présidentielle seraient issus d'éditeurs faisant la promotion des fake news, d'après une étude du cabinet Bakamo Social basé à Londres. Selon le PDG de ce cabinet, une telle exposition pourrait jouer « un rôle crucial et finalement décisif ».
Le rôle des réseaux sociaux dans le partage des fausses informations a été pointé du doigt lors de la dernière présidentielle américaine et le vote du Brexit. […]
Un modèle économique du fake news ?
Malgré les efforts apparents des réseaux sociaux, des moteurs de recherche et de quelques médias pour lutter contre le partage et la prolifération de la désinformation, il se pourrait que les internautes soient encore confrontés pendant longtemps à ce type de contenu. Et pour cause, les moyens engagés pour éviter la propagation de tels messages pourraient être dérisoires face à cette « économie du clic et du partage ». En décembre dernier, le sociologue et spécialiste des réseaux sociaux Antonio Casilli apportait quelques explications […] :
« Si ces fake news circulent, c'est à cause du fait qu'elles permettent à quelqu'un de gagner de l'argent. Il y a quelqu'un qui profite de ces fausses nouvelles et de cette désinformation. […] Après tout, derrière, il y a une macroéconomie faite de micro-entrepreneurs du clic. Souvent, il s'agit de personne qui pour gagner 200, 300 euros voire 1 000 euros par mois aident la viralité de messages détestables. »