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Sujet bac STMG - Annale histoire géographie 2015
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Fiche annale

BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE

SESSION 2015

HISTOIRE - GÉOGRAPHIE

Série : Sciences et Technologies de management et de la Gestion

Durée de l’épreuve : 2 heures 30

Coefficient : 2

Les calculatrices ne sont pas autorisées.

Le candidat doit répondre à toutes les questions de la 1re partie.
10 points

Le candidat traitera au choix un seul des quatre exercices de la 2de partie.
10 points

PREMIÈRE PARTIE

Questions d’histoire

1) Définissez la notion d’alternance.

(1 point)

2) Citez deux acteurs asiatiques de la décolonisation en précisant, pour chacun, le pays concerné.

(2 points)

3) Proposez deux dates-clefs de la guerre froide en citant les évènements auxquels elles correspondent.

(2 points)

Questions de géographie

4) Complétez le croquis en localisant et nommant les éléments de la légende sur le fond de carte ci-joint.

(2 points)

Alt texte

5) Justifiez cette affirmation en donnant deux arguments : « Les manifestations de la présence française à l’échelle mondiale sont multiples ».

(2 points)

6) Choisissez, parmi les propositions suivantes, la définition de la notion d’interface :

a) Une vaste région urbaine formée de plusieurs métropoles et s’étendant sur des centaines de kilomètres.

b) Un espace regroupant plusieurs États et qui domine le monde grâce à son économie, sa culture, son influence diplomatique et militaire.

c) Une zone de contact, d’échanges, entre deux espaces de nature différente.

(1 point)

SECONDE PARTIE

Le candidat traitera au choix un seul des quatre exercices

Exercices portant sur les sujets d’étude du programme de géographie

Exercice n° 1 Sujet d’étude : Une ville mondiale : Shanghai

Document 1 : La région métropolitaine de Shanghai

Source : La Documentation Photographique n° 8064, Le défi chinois, Juillet-Août 2008, p 38.

Alt texte

Document 2 : Comment Shanghai a fait peau neuve

Source : D’après Robert Neville, « Comment Shanghai a fait peau neuve », L’Express, publié le 28/04/2010 à 11 heures, www.lexpress.fr.

À quelques jours de l’ouverture de l’Exposition universelle, des milliers d’ouvriers s’activent dans les rues de Shanghai. Pour l’événement tant attendu, la ville n’aura jamais tant soigné son image. Le Bund – la magnifique avenue qui longe, sur la rive ouest du Huangpu, les façades néoclassiques et Art déco des anciennes concessions étrangères – a été réaménagé. Ses berges ont été élargies afin de faire la part belle aux promeneurs. À l’angle de la rue de Nankin, où déambulent les inconditionnels du shopping, le mythique Hôtel de la Paix, refait à neuf dans le style original des années 1930, s’apprête à rouvrir ses portes aux touristes, invités à revivre l’âge d’or du « Paris de l’Orient ».

Un tunnel souterrain de plus de 3 kilomètres de longueur a été percé sous le Bund afin de chasser les voitures de la chaussée, désormais réservée aux bus et aux taxis. Et les travaux de rénovation, d’une ampleur phénoménale, touchent tous les quartiers. Des espaces verts ont surgi ici ou là. Les façades des immeubles, fraîchement repeintes, ont été parfois ornées de formes géométriques, destinées à égayer l’ensemble. […]

L’essentiel est ailleurs. Inexistant il y a quinze ans, le réseau du métro atteint désormais 400 kilomètres et pourrait en couvrir 970 en 2020. À cette date aussi, les terminaux de Hongqiao et de Pudong représenteront l’une des plus grandes plates-formes aéroportuaires du monde. Certaines transformations donnent le vertige, comme le déplacement des chantiers navals, où travaillent 30 000 personnes, des berges du Huangpu jusqu’à une île dans le delta du Yangzi. Quant au nouveau port en eaux profondes de Yangshan, il s’étend sur une île reliée au continent par un pont long de 32 kilomètres et peut contenir les méga-porte-conteneurs de nouvelle génération. Budget total : 16 milliards d’euros. Aux tenants d’une modernité imposée, de nombreux habitants opposent une résistance passive. Mme Shi Yuji, 68 ans, vit seule dans sa « maison clou » ; l’expression, typiquement chinoise, désigne ceux qui veulent rester dans leur résidence menacée d’expropriation. Chaque matin, au lever du soleil, la vieille dame pratique le tai-chi devant sa maison, une petite bâtisse dans les murs de laquelle des arbres ont même pris racine. Autour de chez elle, autrefois, il y avait des voisins, des rues, des magasins… À présent, sa modeste demeure se dresse au milieu d’un parking immense, entre un pilier de l’immense pont de Nanpu, et à quelques dizaines de mètres du site de l’enceinte de l’Exposition. Mme Shi est retraitée des chantiers navals. Lorsque son quartier a été rasé et le site des chantiers déplacé, aucun appartement de remplacement ne lui a été attribué, en raison d’un imbroglio administratif. Les mois ont passé. Les maisons voisines ont été détruites. Et un parking goudronné entoure désormais sa maison.

Questions :

1) Identifiez, à partir du document 1, les aménagements favorisant l’ouverture sur le monde de la ville de Shanghai.

2) Caractérisez, à l’aide des deux documents, les transformations urbaines de Shanghai et identifiez les espaces qui connaissent les changements les plus importants.

3) Quelles sont les limites de la croissance de Shanghai (document 2) ?

4) Montrez que Shanghai est une ville dynamique à rayonnement international.

Exercice n° 2 Sujet d’étude : Une ville mondiale : Londres

Document : Londres, une ville mondiale.

Source : Manuel Appert, Mark Bailoni et Delphine Papin, Atlas de Londres : une métropole en perpétuelle mutation, Paris, Autrement, 2012.

Malgré la crise, le Square Mile1 reste le cœur économique du Royaume-Uni et l’une des premières places boursières du monde. Si la City compte 11 500 habitants en 2009, elle emploie environ 350 000 personnes, dont 63 % dans la finance et l’assurance. La City s’incarne avant tout dans le London Stock Exchange (LES), la Bourse de Londres. Elle figure au premier rang mondial devant Tokyo pour les activités bancaires, et devant New York pour les transactions et le marché de devises. Elle domine également le secteur de l’assurance symbolisée par la Lloyd’s. La City accueille la Banque d’Angleterre, plus de 240 banques étrangères en provenance des cinq continents, les sièges sociaux de grandes firmes nationales ou à forte participation nationale, comme Shell et BP.

La réussite de la City est en partie liée à son autonomie historique qui remonte au Moyen Âge. […] La City a conservé en partie cet héritage. Ainsi elle a toujours son propre maire, qui n’est pas celui de Londres. […] Mais sa réussite actuelle tient également à sa forte capacité d’adaptation aux évolutions du marché […]. La City bénéficie également d’une fiscalité britannique avantageuse. Le statut de l’anglais, principale langue du commerce, lui confère un atout supplémentaire, d’autant plus que la ville, située sur le fuseau horaire de Greenwich, peut dialoguer en temps réel avec l’Asie le matin, New York et Toronto l’après-midi. Si la mondialisation et le développement d’internet promettaient une déterritorialisation de l’économie, la bonne marche des grandes transactions internationales nécessite encore et toujours la rencontre en un même lieu d’un grand nombre de professionnels hautement qualifiés (directeurs de firmes, banquiers, experts-comptables, investisseurs, juristes…), professionnels que peu de villes du monde peuvent concentrer.

La crise financière en 2008-2009 et la crise de la dette en 2011 ont pourtant entamé son dynamisme. La place financière de Londres est […] de plus en plus menacée en particulier par des villes comme Hong-Kong et Singapour. Entre 2011 et 2012, le Centre pour la recherche sur l’économie et les entreprises estime que la City perdra 27 000 postes. Le nombre de salariés en 2011 est retombé au niveau de 1998 avec 288 000 salariés, loin du record de 2007, où l’on en comptait 354 000. […]

Cœur de la finance mondiale, Londres est aussi un hub pour une large palette de service aux entreprises. La présence de grandes firmes multinationales dans le Grand Londres génère une demande importante en services qui dépasse largement la seule sphère financière. Parmi les activités de support aux entreprises, les activités juridiques, de comptabilité et de gestion […]. Autour de ces firmes très profitables s’est aussi déployée toute une gamme de services de l’économie postindustrielle : communication, publicité, marketing, immobilier ou encore ressources humaines dépendent des commandes des grands groupes. D’autres activités, relevant des arts et des médias télévisuels sont encore plus concentrées à Londres. L’économie de la connaissance est devenue un atout pour la ville, notamment face aux métropoles émergentes. Sont concernés : publicité, télévision et cinéma, musique, arts mais aussi architecture. Les entreprises de ces secteurs, qu’elles soient britanniques ou étrangères, sont souvent des leaders mondiaux dans leur domaine. […] Le tourisme occupe enfin une place de plus en plus importante dans l’économie londonienne, notamment à l’approche des JO de 2012.

1 La City fait environ un mile carré, d’où ce nom.

Questions :

1) Caractérisez le quartier de la City en analysant son rôle à l’échelle locale et mondiale.

2) Identifiez les facteurs expliquant la réussite de ce quartier.

3) Quelles sont les limites de la puissance économique de Londres ?

4) Justifiez l’affirmation suivante : « Londres est une métropole de rang mondial par sa puissance économique et son rayonnement culturel. »

Exercices portant sur les sujets d’étude du programme d’histoire

Exercice n° 3 Sujet d’étude : Le Moyen-Orient et le pétrole

Document : Le Moyen Orient et le pétrole depuis les années 70

Source : www.ladocumentationfrançaise.fr, extrait du dossier « Le pétrole, un enjeu international », mis à jour le 31 janvier 2011, consulté le 17 novembre 2014.

Au début des années 70, la demande de pétrole s’accroît, notamment en provenance des Etats-Unis où l’extraction est de plus en plus coûteuse. Ceux-ci préfèrent s’approvisionner à bas prix au Moyen-Orient. Le dollar se dévalue : les pays exportateurs s’estiment exploités. (…) Parallèlement, les membres de l’OPEP affirment leur souveraineté sur leurs ressources pétrolières, tenant un discours radical (Algérie, Libye, Irak), ou souhaitant une prise de participation progressive. Les relations se durcissent au moment de la guerre du Kippour (octobre 1973). Par solidarité avec les Palestiniens, les pays arabes décident d’utiliser l’arme du pétrole et prennent les mesures suivantes : réduction du volume des exportations ; embargo total contre plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis ; quadruplement du prix du pétrole brut à 11,65 dollars […].

Les principales victimes de cette hausse sont en fait les pays en développement, qui s’endettent auprès de la communauté internationale. (…) Dans ce contexte de déséquilibres persistants, et malgré des signes de reprise économique, la chute du Shah d’Iran en 1979 entraîne le retrait du pétrole iranien, provoque le deuxième choc pétrolier et relance la hausse des prix. En réalité, il s’agit de la deuxième étape d’un double choc qui, en une petite décennie, transforme de fond en comble l’économie de la planète et favorise la mondialisation du pétrole. […] dans cette optique, le Moyen-Orient, parce qu’il dispose de réserves importantes exploitables à des coûts très inférieurs à ceux des autres régions pétrolières, occupe une place privilégiée. C’est pourquoi, la communauté internationale, se souciant de plus en plus du libre accès de tous aux ressources pétrolières de la planète, ne peut s’en désintéresser. Cet intérêt justifie la guerre du Golfe en 1991. […] Parce que le Moyen-Orient peut toujours être le lieu de conflits armés, la consolidation des autres régions pétrolières reste néanmoins un objectif partagé par la communauté internationale. Les recherches y contribuent dans le golfe de Guinée, dans le golfe du Mexique, en mer Caspienne, au Brésil, en Australie. […]

Avec plus de 60 % des réserves mondiales prouvées, le Moyen Orient est, sans contestation possible, le cœur pétrolier du monde. En son sein, l’Arabie saoudite arrive largement en tête avec quelques 264 milliards de barils de réserves prouvées sur un total mondial de 1 200 milliards […]. Elle est suivie par quatre autres États riverains du Golfe persique : l’Iran (137 milliards de barils), l’Irak (115), le Koweït (101) et les Émirats arabes unis (98). Côté production, là encore, les États du Moyen-Orient occupent le premier rang. Si l’on met en rapport production et réserves disponibles, cette région bénéficie d’un potentiel de plus de quatre-vingt années de production, soit dix fois plus que l’Europe et quatre fois plus que l’Amérique. Cette place prédominante des pays du Moyen-Orient explique largement la sensibilité des grandes puissances industrielles aux soubresauts politiques qui agitent cette région. […] Qu’une tension survienne et elle se répercute instantanément sur les prix internationaux car, immédiatement, la pénurie effraie et le libre approvisionnement est menacé.

Questions :

1) Précisez la place du Moyen-Orient et de ses réserves de pétrole actuelles.

2) Expliquez la phrase soulignée.

3) Présentez les conséquences des différents chocs pétroliers.

4) Montrez comment le pétrole du Moyen-Orient est devenu un enjeu politique et économique mondial depuis les années 1970.

Exercice n° 4 Sujet d’étude : L’Amérique latine

Document 1 : Le climat politique d’après-guerre

Source : Olivier Dabène, L’Amérique latine à l’époque contemporaine, A. Colin, 2006.

Curieusement donc, de nombreux États latino-américains rejoignirent les États-Unis dans leur combat pour la démocratie alors qu’ils étaient régis par des régimes profondément antidémocratiques. […] La victoire des alliés allait néanmoins ôter aux régimes dictatoriaux toute légitimité. […] Entre 1944 et 1946, six pays d’Amérique latine passèrent de la dictature à la démocratie. De leur côté, les régimes démocratiques ou quasi démocratiques se consolidèrent. Même les dictatures les plus fermement installées furent ébranlées par le climat d’après guerre. […] Il ne fallut que peu d’années pour que soit oubliée l’euphorie démocratique. Pire même, en 1947-1948, la tendance s’inversa du tout au tout. La guerre froide imposait désormais ses dures réalités. Les relations interaméricaines s’organisaient dans le cadre de l’Organisation des États américains (OEA1) qui servait de chambre d’enregistrement à l’hégémonie nord-américaine.

1OEA : Pacte d’assistance mutuelle ou de défense commune renforçant le pacte de Rio signé en 1947 entre les États-Unis et les États d’Amérique latine.

Document 2 : Les relations entre l’Amérique latine et les États-Unis

Source : D’après l’article d’Alain Rouquié, « La chasse gardée des États-Unis ? », L’Histoire, n° 322 (juillet-août 2007).

Depuis le début des années 1990, l’Amérique du Sud n’appartient plus à la zone de sécurité de Washington. Il est vrai qu’elle comprend des États vastes et peuplés (Brésil, Argentine, Colombie), des pays de haut niveau culturel et éducatif (Uruguay, Chili) et que bon nombre d’économies sud-américaines sont davantage tournées vers l’Europe ou les marchés mondiaux que vers les États-Unis.

L’Europe a signé des « accords d’association » avec certains pays (Chili et Mexique) et en négocie d’autres avec des groupes d’États (Mercosur, Communauté andine). La Chine s’intéresse à son tour à l’Amérique latine et y investit. Le tête-à-tête avec les États-Unis a pris fin.

L’Amérique latine, démocratique depuis la chute des dictatures, ne représente ni une menace, ni un enjeu pour Washington. Elle relève désormais d’une approche marchande. Des accords strictement commerciaux comme l’ALENA pour le Mexique reflètent cette nouvelle donne.

C’est pourquoi Washington n’a plus de politique latino-américaine. Les « relations spéciales » semblent bien avoir fait place à des rapports normalisés entre pays voisins de niveau de développement différent.

Questions :

1) D’après le document 1, quelle est l’évolution des régimes politiques d’Amérique latine à la fin des années 1940 ? Quel contexte international peut l’expliquer ?

2) D’après le document 2, quelles relations entretiennent les pays d’Amérique latine et les États-Unis depuis le début des années 1990 ? Quel événement international majeur a contribué à ce changement ?

3) Dans les documents 1 et 2, citez les organisations régionales mises en place dans cette partie du monde. Précisez le rôle de ces organisations.

4) Montrez que les pays d’Amérique latine ne se contentent pas d’un tête-à-tête avec les États-Unis.