Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier ?

Objectifs

  • Relier marchés financiers et risques systémiques.
  • Étudier l’encradrement des activités financières à risques.
  • Découvrir la régulation des marchés financiers.

Définitions à connaître : risque systémique, volatilité des cours, réglementation prudentielle.

Marchés financiers et risques systémiques

  • Le phénomène de globalisation financière a créé une interdépendance économique élevée entre les pays du monde.
  • Les crises peuvent survenir à cause de déséquilibres durables des balances courantes à l’échelle mondiale.
  • Les comportements mimétiques peuvent également fragiliser le système économique à l’échelle internationale. C’est le cas lorsque plusieurs agents achètent un titre.
  • Ce comportement peut provoquer une forte évolution du cours des titres à la baisse ou à la hausse, atteignant des niveaux fortement éloignés de la valeur de base du titre en question. On parle de bulle spéculative. Cela peut également entraîner un krach boursier.
  • Des dommages économiques généralisés peuvent aussi se produire au travers d’un aléa moral.
  • Les instabilités financières entraînent des évolutions importantes et inattendues de la valeur des titres. Le prix du titre ne s’explique plus par la rencontre entre l’offre et la demande. On parle de volatilité du cours.
  • Cela peut entraîner l’apparition de chocs systémiques brutaux et un krach boursier.
  • Cela peut également dissuader les agents à capacité de financement de prêter des fonds et donc amener à un un assèchement de la liquidité sur le marché pouvant paralyser le système financier.

Encadrement des activités financières à risques

  • Les fonds spéculatifs ont vocation à prendre de très grands risques, or la chute de fonds spéculatif peut entraîner une forte baisse sur les marchés financiers, voire aboutir à une crise économique. Ces fonds s’appuient parfois sur l’absence de réglementations.
  • Il faut également lutter contre l’évasion fiscale : la perte qu’elle représente pour l’État français étant évaluée à plusieurs dizaines de milliards d’euros chaque année.
  • L’évasion fiscale révèle un manque de coopération et un manque d’échanges d’informations qui peuvent être néfastes à l’économie de certains États, voire à l’économie toute entière.
  • Il semble aujourd’hui primordial de tendre vers une transparence accrue des marchés afin de limiter ces activités.
  • En 2011, les membres du G20 ont recommandé de renforcer la régulation de ce genre d’activités et conseillé d’augmenter la surveillance du système.
  • En 2013, la Commission de Bruxelles a présenté un plan afin d’encadrer les risques inhérents au système.
  • On constate pourtant que ces activités ont perduré, laissant planer la menace d’une fragilisation du système financier.

La régulation des marchés financiers

  • La réglementation prudentielle vise à limiter les interdépendances entre organismes bancaires.
  • Les accords de Bâle III en 2010 visent à redéfinir les règles établies : la nature des fonds propres y est explicitée, de même que l’obligation des banques de détenir un montant minimal de liquidités au vu de la nature des titres qu’elles possèdent.
  • Les banques centrales encadrent désormais les activités des banques commerciales en leur imposant de détenir des bilans sains si elles souhaitent emprunter des liquidités.
  • La croissance des institutions financières est également surveillée (certaines institutions financières, lorsqu’elles deviennent importantes, considèrent qu’elles peuvent prendre davantage de risques).
  • Les activités des agences de notation font l’objet de discussion afin de limiter les conflits d’intérêts auxquels elles font face.
  • L’interdépendance des institutions financières pousse à envisager la mise en place d’un prêteur en dernier ressort à l’échelle internationale. Mais cela pourrait entraîner l’apparition d’un aléa moral : les institutions sauraient qu’elles pourraient être sauvées, ce qui pourrait favoriser leurs prises de risques.
  • Des discussions existent également au sujet de la mise en place d’une taxe sur les transactions financières afin de limiter les comportements spéculatifs.
  • Une meilleure coordination des politiques internationales est nécessaire afin de favoriser un cadre économique mondial plus stable.