La France : mobilités, transports et enjeux d’aménagement

Un système de transport multimodal

  • Les moyens de transports sont un outil de la mobilité (on différencie mobilités pendulaires et mobilités ponctuelles ou saisonnières)
  • Automobile : moyen de transport privilégié pour trajets courts et mobilités pendulaires (39 millions de véhicules en France en 2017).
  • Réseau autoroutier français très dense (supérieur à 11 000 km). Son développement entraîne un développement économique pour le territoire concerné. Comme les routes nationales, les autoroutes sont gérées par l’État.
  • Les routes secondaires représentent la majeure partie des voies de transport routier français et permettent de relier l’ensemble du territoire.
  • Chemin de fer : permet le transport de passagers mais aussi de marchandises ou d’animaux.
  • La SNCF (établissement public) a bénéficié depuis sa création d’un monopole mais est petit à petit mise en concurrence avec d’autres entreprises, dans le cadre de l’homogénéisation des pratiques dans l’Union européenne.
  • Domaine aéronautique : l’Aéroport De Paris (ADP) accueille 83 millions de passagers annuels à Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly. L’aéroport de Roissy est le deuxième aéroport d’Europe après celui de Londres-Heathrow.
  • La France bénéficie d’une offre de transport diversifiée et multimodale (transport de plusieurs manières).
  • Le choix du mode de déplacement dépend de l’accessibilité des transports mais aussi du territoire.
  • La France se distingue à tous les niveaux par une macrocéphalie parisienne. La ville s’est développée comme capitale politique, économique et culturelle. Son importance a tendance à éclipser les autres villes françaises. C’est loin d’être le cas de nos voisins européens (ex. : Allemagne).
  • Paris est la seule ville mondiale française (présence de l’UNESCO et de l’OCDE).
  • La macrocéphalie parisienne se traduit par une centralisation des différents modes de transport. Au niveau du trafic aérien, les aéroports de Paris sont bien plus capacitaires que les aéroports de province.

Les acteurs du transport en France

  • Le transport et l’accès à la mobilité relèvent pour beaucoup du service public (« droit à la mobilité »).
  • Pouvoir se déplacer librement a des conséquences directes sur la qualité de vie puisque cela peut donner accès à un emploi, à une formation, à des soins.
  • Cependant, les compagnies de transport semi-publiques ont aujourd’hui une exigence de rentabilité (fermeture par la SNCF de 5 000 km de voies depuis 1978).
  • Le chemin de fer présente des atouts car il est plus écologique et sécuritaire que le routier ou l’aérien. Pourtant la SNCF est concurrencée par le déplacement en avion sur les lignes domestiques (en croissance constante) et le transport en autocars (secteur libéralisé en 2015, qui a représenté 9 millions de voyageurs en 2018).
  • Les acteurs du transport sur le territoire sont dans leur majorité des acteurs privés (sauf la RATP) : les compagnies aériennes sont privatisées, les compagnies gérant les transports publics des communes sont de grandes FTN, les compagnies d’autocars sont pour la plupart des filiales des mêmes grands groupes privés du transport public.
  • L’État et les collectivités locales restent des acteurs majeurs dans les politiques d’aménagement, qui incluent la problématique du transport.
  • Chaque commune possède un Plan de déplacements urbains (PDU), élaboré par la ville dans le respect du Code des Transports. Il détermine l’organisation des transports sur le territoire et règle les problématiques de stationnement.
  • Cela signifie qu’une compagnie privée de transport ne peut pas s’implanter librement sur le territoire.

De nouveaux enjeux

  • Depuis les années 1980, la prise de conscience généralisée autour du changement global entraine une modification des comportements vis-à-vis de la pollution environnementale.
  • Quel que soit le mode de transport choisi, se déplacer autrement qu’en mobilité douce génère une pollution.
  • Le secteur des transports représente 1/3 de la consommation d’énergie finale en France en 2015 et est le principal émetteur de C02 (39 % des émissions totales).
  • 80 % des émissions sont dues au transport routier (voitures, camions, cars) et 15 % au transport aérien.
  • Les différents acteurs incluent le développement durable dans les politiques liées à la mobilité. Cela peut se faire via par la loi, par une surveillance accrue des émissions de CO2 des véhicules, par la volonté des acteurs publics ou privés (à travers la RSE).
  • Malgré ces précautions, le transport reste un pollueur majeur. Lors des pics de pollution autour des grandes villes, la mesure privilégiée reste la réduction du nombre de véhicules.
  • La France est depuis la seconde moitié du XXe siècle un acteur majeur du transport dans le monde. Au XXIe siècle, l’insertion de la France dans la mondialisation impose qu’elle soit compétitrice dans des secteurs stratégiques.
  • Son rayonnement est d’abord lié au développement des LGV (second pays à avoir développé un train à grande vitesse avec le TGV en 1981, après le Japon en 1964). Le TGV français est détenteur du record de vitesse sur rail.
  • Si la majorité des TGV circulent en France et sont exploités par la SNCF, d’autres lignes existent, entre la France et d’autres pays européens, en Espagne (AVE), en Corée du Sud.
  • Les véhicules autonomes apportent aussi un rayonnement certain au transport français, dans le cadre des mobilités pendulaires (première expérimentation mondiale à Lyon en 2016.
  • Dans des secteurs stratégiques mais très coûteux comme l’aéronautique, un pays seul ne peut être concurrentiel (siège d’Airbus à Toulouse mais sites d’assemblages disséminés en Europe, ce qui permet de concurrencer Boeing).