La liberté d'expression et les médias à l'heure du numérique

La liberté d’expression en France

  • La liberté d’expression est une conséquence de la Révolution française.
  • Elle permet à chacun de penser comme il l’entend, d’affirmer des opinions qui sont contraires à la majorité, de les exprimer dans la mesure où elles ne portent pas atteinte au respect de l’autre.
  • La loi punit les propos diffamatoires, appelant à la haine raciale ou au meurtre et protège les droits des tiers (vie privée, droit à l’image, droits d’auteur).
  • De la liberté d’expression résultent la liberté de la presse, la liberté de la communication audiovisuelle et la liberté d’expression sur Internet.
  • Favorisée sous la Révolution, la liberté d’expression est ensuite mise à mal au cours du XIXe siècle, avant d’être enfin réaffirmée grâce à la loi de 1881 sur la liberté de la presse.
  • La loi de 1881, en ce qu’elle reconnaît l’importance de la liberté d’expression de la presse, est une étape fondamentale dans la construction de la démocratie française.
  • À l’ère du numérique, l’anonymat garanti par Internet impose une vigilance nouvelle au regard de propos haineux et des infox qui peuvent être diffusées, notamment sur les réseaux sociaux.
  • Les comptes anonymes rendant l’identification des auteurs difficile, chaque citoyen utilisant Internet est appelé à se montrer vigilant sur les contenus qu’il consulte.

Distinguer l’espace public de la vie privée

  • L’un des enjeux de la liberté d’expression est d’opérer une distinction entre l’espace public et la vie privée, qui doit être protégée de toute ingérence extérieure.
  • Le numérique est un espace public qui est un lieu de prédilection pour les débats.
  • Le numérique a créé des agoras virtuelles qui voient le jour de manière spontanée (trending topics, mots-clés, photos, vidéos, etc.).
  • Si l’espace public en tant qu’espace de débats a donc pris une autre forme depuis l’avènement du numérique, il est aussi moins facilement cadré.
  • En France, la vie privée est protégée par la loi (Déclaration universelle des droits de l’homme, Code civil avec la protection du domicile, du secret professionnel et médical, de l’intimité et du droit à l’image).
  • Néanmoins, il arrive que certaines personnes voient leur vie privée menacée par des débordements liés à la liberté d’expression (exemple : harcèlement de personnalités par la presse « people »).

Le respect des personnes fragiles

  • Le cyber-harcèlement s’est grandement répandu en même temps que les réseaux sociaux.
  • Ciblant des personnes en raison de leur couleur de peau, de leur orientation sexuelle, de leur âge, de leur handicap ou de leur apparence physique, le cyber-harcèlement peut être suivi de violences physiques et, dans les cas les plus extrêmes, peut conduire à la mort de la victime (suicide le plus souvent).
  • Les données personnelles sont aussi l’un des grands enjeux du numérique :
  • elles sont l’objet de nombreuses convoitises à des fins frauduleuses (piratage informatique, usurpation d’identité, etc.) ;
  • les GAFAM et les BATX cherchent à les collecter afin de proposer du marketing ciblés aux individus pour les pousser à consommer.
  • La CNIL (Commission nationale informatique et libertés) est une autorité administrative indépendante qui veille à ce que les données personnelles soient protégées, et à ce que toute forme d’expression numérique soit respectueuse des personnes.
  • La CNIL a été renforcée par la loi RGPD (Règlement général sur la protection des données) de 2016.