Un espace central dans les échanges intercontinentaux
La mer Méditerranée au Moyen Âge est un carrefour de civilisations qui permet de relier les trois continents (Afrique, Asie et Europe) qui seront plus tard appelés le « Vieux Monde ».
Les marchandises provenant de tous les coins du monde (routes terrestres ou transsahariennes) s’y échangent dans les comptoirs et ports.
Le commerce en Méditerranée repose sur les réseaux marchands et les navires de commerce.
La culture marchande commune à la Méditerranée (lingua franca) se fait sans distinction de nationalité ou de religion.
Les nombreux échanges dans les villes portuaires de Méditerranée à la fin du XVe siècle permettent de transmettre des savoirs entre les différentes civilisations (Roger de Hauteville, Al-Idrissi, la Tabula Rogeriana).
Tous ces échanges vont provoquer un bouleversement civilisationnel en Occident et vont permettre le renouveau du savoir et la redécouverte de savoirs oubliés en Occident :
redécouverte de nombreux savants de l’Antiquités oubliés (Aristote) ;
création d’universités au début du XIIIe siècle (grâce aux ouvrages grecs, latins, et arabes) ;
révolution dans la médecine européenne par les premières traductions d’Avicenne et développement d’universités de médecine (Salerne, Montpellier, etc) ;
meilleure compréhension du monde par les européens grâce à la redécouverte des traités de cartographie antique (Ptolémée) ;
révélation de l’exacte nature des textes de la Bible grâce à leur traduction à partir des ouvrages originaux (par Marcile Ficin ou Pic de la Mirandole).
D’un espace central à un espace périphérique
République développée de manière autonome depuis le Ve siècle, Venise est dirigée par des institutions citoyennes, avec un doge élu par le conseil de la ville.
XIe siècle : Venise est un élément fondamental du commerce en Méditerranée avec Gênes (sa rivale), Pise et Amalfi. Sa place privilégiée en Méditerranée lui a permis de développer un étroit réseau avec les autres villes portuaires des rives européennes, asiatiques et africaines.
Venise est une thalassocratie, ce qui lui permet de développer ses comptoirs. Sa domination maritime enrichit considérablement la ville, centre artistique et scientifique important à la fin du Moyen Âge.
XIIIe et XIVe siècles : des puissances se battent pour le contrôle d’espaces stratégiques, notamment en Italie.
XIIIe siècle : le royaume de Sicile devient la proie des Français. Encouragé par le pape, Charles d’Anjou s’empare du port de Naples.
1443 : la famille royale d’Aragon (Alphonse le Magnanime), conquiert à son tour Naples. Cette dernière domine alors un véritable empire maritime en Méditerranée, de la Catalogne à la Grèce, et devient une puissance dominante dans le commerce de son époque.
L’espace méditerranéen va progressivement perdre en importance dans l’économie mondiale : la montée en puissance de l’Empire ottoman au XVe siècle va progressivement restreindre les routes commerciales venues d’Asie.
Les progrès en cartographie, en astronomie et en navigation permettent aux navigateurs d’imaginer des voyages plus importants, pour trouver de nouvelles sources d’approvisionnement et pour éviter d’avoir à traiter avec les Ottomans au Levant.
L’Espagne et le Portugal, nouvelles puissances en Europe, vont utiliser l’astrolabe et la boussole pour envisager de contourner le continent africain.
1498 : Vasco de Gama prouve qu’il est possible de contourner l’Afrique en allant directement en Inde, sans passer par les intermédiaires italiens et turcs.
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