La tragédie au XVIIe siècle : Bérénice de Racine

Les règles de la tragédie classique

  • Les règles qui régissent la tragédie visent à maintenir l’attention du spectateur durant toute la représentation et à assurer la cohérence de l’intrigue.
  • La règle des trois unités comprend :
  • l’unité de lieu : l’action est bornée à un lieu unique. Le spectateur peut alors limiter la scène au seul lieu de l’action ;
  • l’unité de temps : elle permet de garantir que les événements représentés sur scène ne durent pas plus d’une journée, afin que l’histoire paraisse plus réaliste et corresponde au plus près à la durée de la pièce ;
  • l’unité d’action : elle propose de concentrer l’action théâtrale autour d’une crise sans ajout d’intrigues secondaires. Cela permet de limiter le nombre de personnages et de centrer l’attention du spectateur sur l’intrigue principale.
  • La règle de vraisemblance précise que l’action doit demeurer plausible et réaliste.
  • La règle de bienséance interdit tout ce qui pourrait choquer le public durant la représentation.
  • Après les péripéties, le dénouement, qui doit être rapide, doit résulter de la crise de départ et apporter des réponses claires sur le sort des personnages principaux.

L’action tragique

  • L’action tragique est placée sous le signe de la fatalité.
  • Une ironie tragique : les dieux ou le destin semblent se jouer du héros. L’intrigue est souvent construite autour d’un conflit dont l’enjeu est la mort.
  • Le héros peut affronter un conflit intérieur (Phèdre de Racine) ou encore faire face à une volonté divine ou un destin inéluctable (Iphigénie de Racine).

Le héros tragique

  • Pour plaire au public aristocratique du XVIIe siècle, le héros tragique est toujours de condition illustre. Il occupe un rang élevé ou prestigieux dans la société.
  • La grandeur du personnage, non seulement par sa condition mais surtout par ses qualités d’homme, impose l’admiration du spectateur.
  • La tragédie a une fonction morale : le spectateur s’identifie aux héros. Ainsi, il éprouve et rejette en même temps que les personnages, les passions et les souffrances (on parle de catharsis).