Le changement climatique et ses effets sur un territoire densément peuplé

Qu’est-ce que le changement climatique ?

  • Le climat est la météo moyenne dans une zone donnée observée pendant une période de 30 à 40 ans.
  • Le climat d’un lieu est déterminé par sa distance par rapport à l’équateur ainsi que par son système climatique.
  • Un changement climatique correspond à une évolution anormale du climat (au point de modifier la moyenne sur les 30 ans d’études climatiques).
  • Les carottes glaciaires récupérées depuis les années 60 dans les forages d’Arctique et d’Antarctique ont permis d’étudier l’évolution du climat sur Terre. Cela montre que la planète connaît un réchauffement climatique de grande ampleur et que les températures augmentent depuis 100 à 150 ans.
  • Les activités humaines sont considérées comme la cause principale du réchauffement climatique par les scientifiques. Certains utilisent le terme d’anthropocène pour qualifier notre époque.
  • Cette responsabilité s’explique par la hausse de production de gaz à effet de serre (principalement le CO2) via :
  • l’industrialisation, la croissance économique (depuis la Révolution industrielle) et la croissance démographique (7,6 milliards d’habitants sur Terre en 2019, contre 1,5 milliards en 1900) ;
  • l’exploitation massive des hydrocarbures ;
  • la déforestation massive à l’échelle planétaire ;
  • de plus, le réchauffement climatique dégrade la capacité des océans à absorber du CO2.

Les effets du changement climatique sur les sociétés

  • 2017 : travaux du physicien finlandais Antti Lipponen : tous les pays du monde sont touchés par le réchauffement climatique et ce dernier s’accélère (2016, hausse mondiale des températures à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle).
  • La hausse des températures entraîne la fonte des glaces et la hausse du niveau de la mer. Entre 1901 et 2010 le niveau global des océans aurait augmenté de 19 cm.
  • Le changement climatique ne touche pas de la même manière les différents espaces terrestres.
  • Les foyers de peuplement se situent très majoritairement dans les espaces littoraux. Les conséquences du changement global y sont la hausse du niveau global des océans, la raréfaction des ressources halieutiques (poissons), etc.
  • Selon le GIEC, 1 personne sur 10 vit dans un milieu menacé par la montée des eaux (Bangladesh, un des pays qui subit le plus les effets du réchauffement climatique).
  • Le réchauffement climatique affecte directement les capacités de production alimentaires de certains États comme ceux du Sahel (baisse des récoltes, manque d’eau, manque de moyens pour s’adapter aux nouvelles conditions climatiques).
  • L’Inde, second pays le plus peuplé au monde (près d’1,2 milliards d’habitants), est concernée par des risques de sécheresse, et est d’une grande vulnérabilité sur les questions alimentaires : difficultés à produire suffisamment (dépendance alimentaire), et difficultés d’approvisionnement du pays en eau et en nourriture en cas de pénurie.
  • Le changement global affecte des espaces déjà vulnérables car ils connaissent des problématiques de pauvreté et de manque d’infrastructures. Assurer le développement humain des pays pauvres dans un contexte de forte hausse des températures sera difficile, voire impossible (rapport Turn Down the heat, Banque mondiale, 2014).
  • Le GIEC (créé par l’ONU) alerte régulièrement la communauté internationale (son dernier rapport indique que les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent impérativement baisser).
  • La COP21 de 2015 a abouti à un accord multilatéral de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour l’après 2020 pour limiter le réchauffement mondial à 2 °C d’ici 2100.
  • Il est très difficile d’aboutir à une gouvernance mondiale autour de la question du changement global :
  • les pays développés ont tendance à prendre des mesures pour réduire leur empreinte carbone et peuvent voir dans le changement climatique une opportunité de croissance ;
  • cependant, les États-Unis, première puissance économique mondiale, ont refusé de signer les accords de la Conférence de Paris en 2015, et n’étaient pas signataires du Protocole de Kyoto (1997) ;
  • les pays émergents sont réfractaires à l’idée de réduire leur empreinte carbone et revendiquent une « dette écologique » ;
  • les pays en voie de développement et notamment les PMA subissent le changement global (ils rejettent moins de CO2 que les pays les plus riches et sont tout de même affectés par les effets du réchauffement). De plus, leur priorité est le développement humain et la réduction des inégalités ;
  • on peut citer néanmoins le Costa Rica, pays en développement, qui a fortement développé les énergies renouvelables et souhaite être neutre en carbone d’ici 2021. Le pays a même fait inscrire un « droit à un environnement sain » dans sa Constitution.
  • Le niveau de développement affecte la capacité de résilience des sociétés.