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Le commentaire de texte
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Introduction :
Le commentaire de texte est l’une des trois épreuves possibles du baccalauréat, sa réussite nécessite surtout méthode et rigueur. Nous allons définir la nature de l’épreuve avant de parler des outils qui sont nécessaires à sa réussite. Mais avant cela, il apparaît nécessaire de motiver le choix pour cet exercice.
Pourquoi choisir l’épreuve du commentaire de texte ?
L’écriture d’invention est le choix le plus répandu. Les candidats pensent à tort qu’il s’agit de l’épreuve la plus facile. En réalité, la gamme de sujets possibles est extrêmement vaste et donc déstabilisante. En plus, ce qu’on vous demandera sera extrêmement normé et ne laissera donc que très peu de liberté d’écriture.
La dissertation est le choix le moins répandu, réputé le plus difficile à cause du fréquent hors-sujet. En contrepartie, la prise de risques liée à ce choix est valorisée par le correcteur.
Le commentaire de texte est le choix de la raison : c’est l’exercice le plus scolaire des trois. Une méthode solide maximise les chances de réussite.
Une fois que vous avez opté pour l’un des trois exercices, ne revenez pas sur votre choix car vous n’en aurez pas le temps.
Méthodologie
Premier temps : la lecture
Vous avez déjà lu les textes pour la question de corpus, il vous faut à présent relire attentivement le texte sur lequel doit porter votre commentaire. La difficulté est ici de vous détacher de l’interprétation possible à extraire du sens premier : la lecture doit être récréative, presque naïve. Cette première lecture se fait donc sans la moindre prise de notes.
Réfléchissez ensuite quelques secondes : que veut faire comprendre l’auteur ? À quoi sert donc ce texte ? Répondez à cette question en deux, trois mots maximum, que vous notez sur le texte même.
Une fois cette étape terminée relisez le texte, munis cette fois d’un stylo, et relevez les mots et expressions en lien avec les trois mots écrits. Vous pouvez décider d’un code couleur pour grouper visuellement les éléments qui ont un rapport entre eux. Cette étape de lecture devrait vous occuper pendant environ quinze minutes.
Deuxième temps : la recherche d’idées
La recherche d’idées se fait au brouillon. Utilisez des abréviations, des schémas et des flèches pour être rapide mais veillez à toujours pouvoir vous relire. Exceptées l’introduction et la conclusion qui viendront plus tard, ne rédigez rien sur votre brouillon.
Le commentaire est une analyse. Analyser un texte, c’est repérer ses caractéristiques, les procédés d’écriture et s’interroger sur les effets de sens produits. Chaque outil relevé doit être repéré dans le texte avant d’être interprété. Pour faire cela au brouillon, vous pouvez utiliser un tableau de trois colonnes :
Outils | Repérages | Interprétations |
texte | texte | texte |
Un commentaire ne citant jamais le texte n’a aucune valeur. Dans la première colonne, vous écrirez donc les mots et expressions relevés, ce sont les outils. Dans la deuxième, vous en donnerez la ou les lignes c’est le repérage. Il faut ensuite, dans la troisième colonne, tenter d’expliquer pourquoi l’auteur a utilisé l’outil, c’est l’interprétation.
Tous ces outils doivent obligatoirement servir à proposer des hypothèses de sens. C’est l’interprétation, et elle seule, qui intéresse les correcteurs. Tous ces repérages ne sont là que pour étayer l’interprétation, et pour prouver la véracité des propos.
Pour remplir le tableau, parcourez votre texte. Pour être sûr de ne rien oublier, vous pouvez le faire de manière linéaire. Si vous ne savez pas quoi mettre dans le tableau, ayez le réflexe de vérifier :
Troisième temps : l’élaboration d’un plan
Une fois le tableau rempli, il faut regrouper les résultats de l’analyse en trois grandes idées majeures, que l’on appelle axes de lecture : ce sont les trois parties du commentaire. Elles déterminent le plan, que l’on rédige également au brouillon. Même si les commentaires comptent idéalement trois parties, deux suffisent si elles sont bien construites. Mieux vaut deux parties bien équilibrées et argumentées que trois complètement bancales et pauvres en idées.
Développer un axe de lecture est un exercice d’argumentation : il s’agit d’expliquer le texte, et non de le raconter. Attention donc à la paraphrase ! Chaque axe de lecture se découpe en plusieurs paragraphes (en général, trois). Un paragraphe est constitué d’un argument principal, appuyé sur des relevés précis du texte.
L’ensemble des axes répond à une problématique littéraire, c’est-à-dire à l’idée principale d’interprétation qui se dégage de l’analyse. La problématique apparaîtra en filigrane lors du travail au brouillon. Le commentaire sera la réponse à la problématique qu’il faut mentionner dans l’introduction. Elle commence en général par les mots interrogatifs « en quoi », « pourquoi », « comment »…
Il est possible de rédiger entièrement l’introduction et la conclusion au brouillon. Les deux courts paragraphes vont encadrer le travail : l’un servira de carton d’invitation au correcteur, tandis que l’autre lui laissera l’impression finale qui déterminera, finalement, la note. Autant bien préparer la rédaction de ces deux paragraphes.
Quatrième (et dernier) temps : la rédaction du commentaire au propre
À ce stade de l’épreuve il doit vous rester environ une heure et demie.
Conclusion :
La principale difficulté du commentaire de texte est la rigueur méthodologique avec laquelle il faut le mener. Mais cette méthodologie, identique quelque soit l’extrait étudié, vous permettra de toujours trouver quelque chose à dire sur les sujets qui vous seront proposés.