Le modèle néoclassique

Objectifs

  • Analyser le fonctionnement du marché du travail à partir d’une vision néoclassique.
  • Détailler les mécanismes qui favorisent l’apparition du chômage volontaire.

Définitions à connaître : offre de travail, demande de travail.

L’organisation du travail en marché

L’offre et la demande de travail

  • L’offre de travail représente les demandeurs d’emploi. Un demandeur d’emploi peut avoir différentes exigences (niveau du salaire, lieu, horaires, types de mission).
  • La demande de travail représente les employeurs, qui ont également différentes exigences, que ce soit au niveau du salaire qu’ils sont prêts à verser ou au niveau des compétences qu’ils recherchent.
  • Ces mécanismes de sélections entre employeurs et employés correspondent au « marché du travail ».

Le travail, une marchandise comme les autres

  • Pour les économistes néoclassiques, le travail est une marchandise comme les autres. Le marché du travail est donc supposé être un marché de concurrence pure et parfaite. Il satisfait cinq conditions :
  • l’atomicité : un très grand nombre d’agents qui constituent l’offre, et un très grand nombre d’agents qui constituent la demande ;
  • l’homogénéité : pour chaque secteur d’activité, tous les travailleurs disposent des mêmes compétences et tous les employeurs proposent les mêmes types de postes ;
  • la transparence : pour que tous soient parfaitement informés ;
  • la libre entrée et sortie : qu’il n’y ait pas de barrières juridiques ou institutionnelles pour entrer sur le marché ;
  • et la mobilité : notamment du côté des travailleurs, pour qu’ils puissent se déplacer là où du travail est proposé.

Les déterminants de l’offre et de la demande

  • C’est en fonction du taux de salaire réel que se définissent l’offre et la demande sur le marché du travail. Il correspond au montant que sera payé le travail fourni par le travailleur.
  • Pour l’offre de travail, le choix de travailler constitue un arbitrage loisirs/dépenses. Elle est fonction croissante du taux de salaire réel : plus le salaire est élevé, plus le nombre de personnes acceptant de travailler sera important.
  • La demande de travail, au contraire, est décroissante du salaire réel : moins un salarié coûtera cher à l’entreprise, plus celle-ci sera amenée à embaucher.

Une forme particulière de chômage : le chômage volontaire

L’équilibre du marché

  • Selon la pensée néoclassique, l’offre et la demande de travail s’ajustent en un point d’équilibre qui représente à la fois le salaire d’équilibre (niveau de salaire) et la quantité d’équilibre (quantité de main d’œuvre) : pour le niveau correspondant au salaire d’équilibre, toutes les personnes qui acceptent de travailler pour ce prix trouvent un emploi et tous les employeurs qui recherchent de la main d’œuvre trouvent des salariés.
  • Le marché du travail est alors équilibré.

Une seule forme de chômage possible

  • Dans ce cas de figure, le seul chômage possible est donc un chômage volontaire : il représente les personnes qui refusent le salaire proposé selon les conditions du marché.