Le pouvoir politique désigne la capacité pour un groupe à diriger la société et à orienter l’ensemble des comportements de ses membres.
Max Weber dresse une typologie des formes de pouvoir politique reposant toujours sur un rapport de domination et pouvant cohabiter :
la domination traditionnelle dans laquelle les coutumes et les croyances exercent à elles seules un pouvoir sur les individus (un chef est chef par son ascendance divine par exemple) ;
la domination charismatique qui suppose que les individus se soumettent au caractère exceptionnel, héroïque, de la personne qui exerce le pouvoir ;
la domination légale-rationnelle qui repose sur le fait que les individus se soumettent aux règles juridiques car elles sont rationnelles et donc perçues comme efficaces.
En France, grâce à un long processus d’unification du pouvoir, on assiste progressivement à la constitution d’un État moderne détenteur du monopole de la violence légitime.
Au cours du Moyen Âge, le pouvoir royal entreprend un processus de reconquête et d’unification du pouvoir sur l’ensemble du royaume, légitimé par la notion de souveraineté : le roi détient seul le pouvoir légitime sur le territoire royal.
L’unification du pouvoir en France se poursuit ensuite par plusieurs biais :
la centralisation de la justice ;
le financement de l’armée par l’impôt ;
la Révolution française qui a permis aux individus de devenir libres et égaux en droits (abolition des privilèges et transfert du pouvoir à des autorités sous contrôle de l’autorité centrale) ;
l’institutionnalisation du pouvoir qui empêche l’appropriation de la fonction par celui qui l’exerce, ainsi que la transmission héréditaire du pouvoir.
Au XIXe siècle, le concept de nation apparaît.
La conception objective (conception allemande) définit la nation comme un groupe composé d’individus partageant certains traits communs, tels que la langue, l’histoire, la culture et la religion. Dans ce cas, l’appartenance à la nation est déterminée par l’hérédité.
La conception élective (conception française) affirme que la nation est composée par l’ensemble des individus qui souhaitent vivre ensemble, quelles que soient leurs différences objectives. Dans ce cas, l’appartenance à la nation est un choix pour l’individu.
La France se définit comme un État-Nation puisqu’elle a imposé une langue unique, des symboles, des principes communément partagés aujourd’hui.
Comment caractériser le pouvoir démocratique ?
La démocratie est un régime politique dans lequel les citoyens sont souverains.
Alors que la démocratie athénienne était une démocratie directe, nous vivons dans le cadre d’une démocratie représentative, les citoyens élisant des représentants qui incarnent alors la nation. On parle à ce titre de souveraineté nationale.
Les conditions du pouvoir démocratique sont les suivantes :
la reconnaissance de droits (civils, politiques, économiques, sociaux, environnementaux) ;
le pluralisme politique qui permet la concurrence électorale ;
un large suffrage et la tenue d’élections régulières.
L’idée d’État de droit suppose que l’État limite lui-même ses pouvoirs et se soumet aux droits et devoirs qu’il entend faire appliquer. Ainsi, l’État de droit organise ses pouvoirs dans le but de ne pas en abuser.
Un État de droit met donc en place une hiérarchie des normes, c’est-à-dire une organisation par ordre d’importance des règles juridiques. Ainsi, nous retrouvons en France, comme dans la grande majorité des pays, une constitution au sommet de la hiérarchie.
Tous les textes énoncés dans la Constitution forment le bloc de constitutionnalité. Toute loi se doit de respecter la loi fondamentale présente dans ce bloc.