Exercices Les sociétés face aux risques
Prépare-toi à progresser en Géographie avec ces exercices niveau Seconde : "Les sociétés face aux risques". Conçu pour renforcer les notions clés vues en cours, cet entraînement te permet de t’exercer à ton rythme. Idéal pour réviser efficacement et gagner en confiance. À toi de jouer !
Entrainement
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$\rightarrow$ Télécharger la brochure DICRIM en bas de page.Où se situe la commune de Châtelaillon-Plage ?
À quels risques majeurs est-elle exposée ?
Évaluation
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Document :
aléas/risques
catastrophes
naturels liés à l’action humaine (………………………………) combinés globaux Compléter les parenthèses de la première colonne avec le terme utilisé pour définir l’action humaine.
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Introduction du dossier :
Les territoires de montagne sont particulièrement touchés par le changement climatique. C’est le cas des Alpes, une chaîne de montagnes européennes, qui connaissent de fortes contraintes. Cet espace soumis à l’action anthropique devient vulnérable alors qu’il est confronté à des enjeux économiques (activités agricoles, industrielles et touristiques) et environnementaux (protection des paysages et de la biodiversité).
Données chiffrées :
- Superficie : 190 000 km2
- Point culminant : 4 808 mètres (mont Blanc)
- Population : 13 millions d’habitants
- Plus grande agglomération : 451 000 habitants (Grenoble)
Document 1 : Carte des Alpes, États et grandes villes
Les montagnes ne sont pas propices au développement des grandes agglomérations. Néanmoins, 6 villes alpines dépassent les 100 000 habitants : Grenoble, la plus grande ville du massif, en France, Salzburg et Innsbruck en Autriche, Trente et Bolzano en Italie et Maribor en Slovénie.
Document 2 : Chronologie de l’évolution de l’aménagement des stations de ski en France
Il existe en France quatre types de stations de ski. Elles sont très différentes en fonction de l’altitude mais aussi de l’époque où elles se sont développées puisqu’elles correspondent à quatre générations. Elles s’adaptent aux attentes des touristes concernant deux critères : la pratique du ski et la préservation de l’environnement.
1930-1950 : Première génération (900-1 200 m)
Stations pionnières : installations hôtelières autour d’un village.
Tourisme hivernal réservé à une clientèle privilégiée.1960 : Deuxième génération (1 400-1 800 m)
Station ex-nihilo : créées sur un site vierge au pied des domaines skiables.
Début du tourisme de masse et aménagements massifs.De 1964 jusqu’en 1977 : Troisième génération (supérieures à 1 800 m)
Plan neige : expansion du tourisme de masse, grande capacité d’accueil, parkings, centres commerciaux et immeubles en front de neige.À partir de 1980 : Quatrième génération (1200-1600 m)
Stations plus traditionnelles.
Loi montagne en 1985 proposant des mesures servant à concilier la valorisation éco-nomique et la protection des espaces naturels.2000 : Réseau Natura
Politique européenne de prévention de la diversité.
Gage de qualité environnementale rendant les stations de ski attractives.Document 3 : La résidence Aime 2000, baptisée « Le Paquebot des Neiges », à La Plagne
« Le Paquebot des Neiges », bâtiment réalisé par l'architecte Michel Bezançon, La Plagne, photographie prise en 2017, ©DimiTalen (CC0 1.0)
Réalisée par l’architecte Michel Bezançon et inaugurée en 1969, cette station est située à 2 000 mètres d’altitude. Très éloignée de l’architecture montagnarde traditionnelle, la concentration du bâti permet de libérer l’espace tout autour. La station est au pied des pistes. Il s’agit d’une station de sport d’hiver de 3e génération localisée en altitude afin de garantir un enneigement important et d’être au service de la pratique du ski. Cette organisation répond aux exigences du « plan neige », un plan de l’aménagement de l’espace de la haute montagne en France entre 1964 et 1977.
Document 4 : Le réseau Natura 2000
Le réseau européen Natura 2000 a pour objectif la préservation de la biodiversité. Il s’agit de protéger les espèces végétales et animales tout en réfléchissant aux interactions avec l’espèce humaine. Dans le département des Hautes-Alpes, 23 sites Natura 2000 ont été identifiés.
Document 5 : Les glaciers de la Vanoise
Photographie prise à la fin du mois de septembre 2016, ©Gabriel HM (CC BY-SA 4.0)
La Vanoise est le premier parc national français. Il est situé en Savoie. Le domaine skiable occupe une part importante de ce massif avec les grandes stations de ski de Tignes et de Val d’Isère. Mais il est le plus touché par la fonte des glaces. Les glaciers perdent environ 2,6 % de surface par an. Selon les estimations du GIEC, les glaciers alpins ont perdu entre 20 et 30 % de leur volume depuis 1980 à cause du réchauffement climatique.
Document 6 : L’impact du changement climatique sur les Alpes
« Cette année encore, il fait trop chaud et trop sec dans les Alpes. Des températures parfois proches de zéro au sommet du mont Blanc (4 810 m), des 35 °C à Chamonix (1 000 m) et des montagnes qui partent en miettes s’en retrouvent défigurées et sont de plus en plus dangereuses pour l’homme. […] La dégradation du permafrost, c’est l’autre traduction dramatique, moins connue que la fonte des glaciers, du réchauffement climatique sur les hauts sommets. Le permafrost désigne un sol ou une roche dont la température se maintient en dessous de zéro degré sur de très longues périodes. En haute montagne, il permet la création de glace qui joue le rôle de ciment dans les fissures des parois. Or, depuis plus d’une quinzaine d’années, le permafrost se réchauffe et déstabilise les parois, qui se décrochent. Parfois, un simple rocher tue des alpinistes chevronnés. D’autres fois, des pans entiers de montagne se détachent, arrachant tout sur leur passage. Comme en Suisse, le 23 août 2017 : trois millions de mètres cubes sont tombés sur le glacier situé en dessous, provoquant une avalanche rocheuse, puis une coulée de boue de six kilomètres qui a dévasté le village de Bondo. Heureusement, grâce à un système d’alerte mis en place par les autorités, les habitants ont pu être évacués à temps. […] David Autheman, guide de haute-montagne, n’ignore pas que c’est à l’échelle de la planète que l’homme a perturbé le climat au point de faire s’écrouler les montagnes. Mais comme quelques-uns à Chamonix, il ne peut s’empêcher de penser qu’ici, avec les 550 000 camions qui empruntent chaque année le tunnel du Mont-Blanc, la vallée de l’Arve aussi polluée que le périphérique parisien, le centre-ville de Chamonix envahi par les énormes 4×4 et la surexploitation des montagnes, rien n’a été fait pour arranger les choses. »
Extrait de l’article « Dans les Alpes, le réchauffement climatique fait dévisser les montagnes », Le Monde, 24 août 2018
Le réchauffement climatique accroît les risques en montagne et les accidents graves se multiplient. Comme l’explique l’article, la dégradation du permafrost déstabilise les parois des montagnes. Les dangers d’éboulement et d’effondrement sont plus fréquents lors des grandes chaleurs. Ainsi, l’été caniculaire 2022 explique la fermeture de la voie d’accès au Mont-Blanc pour les alpinistes pendant la majeure partie du mois d’août.
QUESTION
À quelles échelles pouvons-nous étudier la vulnérabilité des Alpes ? (tous les documents)