La proposition conjonctive
Qu’est-ce qu’une subordonnée conjonctive ?
Qu’est-ce qu’une subordonnée conjonctive ?
Les subordonnées « conjonctives », souvent appelées aussi « complétives », sont des subordonnées introduites par la conjonction « que » ou des locutions conjonctives incluant « que » : à ce que, de ce que…
Les conjonctions employées
Les conjonctions employées
QUE
QUE
Une proposition introduite par QUE peut compléter :
- Un verbe : Je comprends que tu n’as pas envie de venir.
- Un verbe impersonnel : Il faut que la mairie soit rénovée avant l’été.
- Un adjectif : Ses parents sont satisfaits qu’il ait réussi son bac.
- Un nom : L’idée qu’il faille me lever à 5 h du matin ne m’enchante pas.
QUE peut aussi être le premier mot de la phrase :
- Que tu sois satisfaite de mon travail est important pour moi.
Un verbe est dit « impersonnel » quand son sujet grammatical est le pronom « il » et que ce « il » ne renvoie à rien ni à personne (ex. : il pleut, il neige, il faut, etc.).
À CE QUE, DE CE QUE
À CE QUE, DE CE QUE
Une proposition introduite par les locutions À CE QUE, DE CE QUE peut compléter :
- Un verbe : Nous travaillons à ce que nos clients aient confiance en nous. / Les parents d’élèves se plaignent de ce que les enfants sont privés de gymnastique.
(de ce que = du fait que) - Un adjectif : Nous serons très attentifs à ce que vous teniez vos engagements.
Dans la locution « de ce que », « que » peut être un pronom relatif : tes parents ont été satisfaits de ce que tu as réalisé = ils sont satisfaits des choses que tu as réalisées.
Astuce : pour faire la différence, remplacez « de ce que » par « du fait que « (conjonctive) ou « des choses que » (relative).
Les fonctions des subordonnées conjonctives
Les fonctions des subordonnées conjonctives
Sujet
Sujet
L’appellation de « complétive » ne convient pas aux conjonctives sujet introduites par QUE. En effet, dans ce cas, elles ne sont pas compléments et donc ne complètent pas un verbe.
La conjonctive sujet peut se trouver avant ou après la proposition principale ; mais son verbe est toujours au mode subjonctif.
La conjonctive sujet a toujours un verbe au mode subjonctif.
- Que tu aies été engagée me ravit. $\rightarrow$ Dans cette phrase, le sujet est « que tu aies été engagée ». Le verbe est au subjonctif passé.
COD
COD
C’est la fonction la plus fréquente pour une proposition subordonnée introduite par QUE. Elle est alors appelée « complétive ». Selon le verbe de la proposition principale, le mode verbal de la complétive est l’indicatif ou le subjonctif.
- Je sais que tout se passera bien. (indicatif futur)
- Je souhaite de tout mon cœur qu’il vienne nous rendre visite. (subjonctif présent)
Certains verbes réclament l’emploi d’un « ne » qui cependant n’a pas le sens d’une négation. C’est surtout le cas pour les verbes de crainte :
- Je crains qu’il ne faille tout recommencer. (= J’ai peur d’avoir tout à recommencer).
Attribut du sujet
Attribut du sujet
Le mode du verbe de la proposition subordonnée conjonctive attribut du sujet dépend de ce qu’exprime la proposition principale. On emploie :
- l’indicatif pour un fait, un constat : Notre conclusion est que Sandra peut encore progresser en mathématiques. $\rightarrow$ « que Sandra peut encore progresser en mathématiques » est attribut du sujet « notre conclusion » ;
- le subjonctif pour un souhait : Leur souhait est que leur fils revienne vite. $\rightarrow$ « que leur fils revienne vite » est attribut du sujet « leur souhait ».
Complément du nom ou complément de l’adjectif
Complément du nom ou complément de l’adjectif
Une proposition subordonnée conjonctive peut aussi occuper la fonction de complément d’un nom ou d’un adjectif.
- J’ai eu l’impression que tous se moquaient de moi $\rightarrow$ la conjonctive est complément du nom « l’impression ».
- Soyez bien assurés que nous ferons le maximum pour vous aider $\rightarrow$ la conjonctive est complément de l’adjectif « assurés ».
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