Sonnets : structure et animalité (Du Bellay et Ronsard)

La Pléiade et le sonnet : éléments théoriques

  • À l’origine, la Pléiade est un groupe de jeunes auteurs qui souhaitent renouveler le genre poétique en renouant des liens avec les poètes de l’Antiquité.
  • Parmi ces auteurs, on compte Ronsard (Les Amours de Cassandre) et Du Bellay (Les Antiquités de Rome).
  • Dans la Défense et illustration de la langue française (1549), les poètes expriment leurs idées :
  • il faut faire évoluer la langue française en s’inspirant du latin et du grec pour la simplifier et la moderniser ;
  • la poésie doit s’appuyer sur les sources antiques.
  • Ronsard et Du Bellay ont largement participé à l’éclosion du sonnet en France, qui devient alors un genre poétique à part entière.
  • Le sonnet est un poème à forme fixe qui repose sur 3 règles :
  • strophes : un sonnet est composé de 2 quatrainset 2 tercets ;
  • rimes : elles sont embrassées dans les quatrains (abba-abba) ; dans les tercets, les rimes nouvelles obéissent à 2 structures possibles : ccd-ede ou ccd-eed ;
  • mètre : les sonnets sont d’abord écrits en décasyllabes, puis l’alexandrin s’impose.

Ode à la nature

  • Dans les deux poèmes, la nature occupe une place importante. Elle est présente à travers les animaux et le paysage.
  • Ces poèmes font penser à des peintures, tant les détails liés aux sens et au temps qui passe sont présents.
  • L’image de la chasse est aussi évoquée dans les deux textes : il y a un effet de rupture entre les deux premiers quatrains et les deux tercets.

Animalité et nature au service d’une double lecture

  • Une allégorie est la représentation d’une chose abstraite ou d’une idée par une chose concrète.
  • Chez Du Bellay, la louve représente Rome, ce qui permet d’évoquer :
  • la création de Rome ;
  • les conquêtes romaines ;
  • les invasions barbares ;
  • la chute de l’Empire romain.
  • Chez Ronsard, le chevreuil peut représenter :
  • la liberté (l’animal est alors symbole d’insouciance) ;
  • le poète lui-même.
  • Dans les deux poèmes, les héros meurent à la fin, et avec eux la liberté et Rome : ce sont des héros tragiques.
  • La rupture avec l’atmosphère paisible du début crée un effet tragique.