Une ville en marge des flux de la mondialisation : l’exemple de Détroit

Détroit, une ville fantôme

  • Détroit est située dans l’État du Michigan, au nord-est des États-Unis.
  • Entre 1900 et 1930, la ville est devenue le symbole de l’industrialisation des États-Unis, particulièrement grâce à l’industrie automobile.
  • Mais Détroit a particulièrement souffert de la crise économique.
  • La ville de Détroit connaît tout d’abord une situation de déclin économique.
  • La croissance économique a été stoppée au début des années 2000, augmentant le taux de chômage de manière impressionnante (28 % en 2009).
  • La ville affiche également un taux de criminalité record auquel s’ajoutent de sérieuses tensions raciales, créant une situation explosive.
  • Le XXIe siècle est le siècle de l’explosion urbaine.
  • Dans le cas de Détroit, la ville comptait dans les années 1960 près de 2 millions d’habitants. En 2013, il en reste moins de 700 000. On estime que 25 % de la population a quitté la ville en dix ans.
  • Ce déclin démographique entraîne un déclin urbain : de grandes zones anciennement peuplées ont peu à peu été abandonnées.
  • Années 2000 : on parle de « ville fantôme », car la municipalité ne semble plus être en mesure de s’occuper de la ville.

Les causes de ce déclin

  • Fin des années 1950 : fermeture d’usines automobiles emblématiques.
  • Les États-Unis ont eu du mal à s’adapter à la concurrence d’autres pays, et tout particulièrement du Japon, en matière d’industrie automobile.
  • Cette perte de concurrence a poussé l’industrie automobile de Détroit à délocaliser une partie de sa production.
  • Début de la désindustrialisation.
  • Alors que Détroit enregistrait 300 000 emplois dans l’industrie en 1960, la ville n’en compte plus que 25 000, soit 12 fois moins.
  • La prospérité de Détroit s’inscrivait dans un modèle économique américain dominé par les villes de la côte Est du pays. Depuis peu, le centre de gravité économique s’est déplacé à l’Ouest.
  • Ce changement de situation a favorisé une migration de travailleurs interne au pays.
  • Fragilisée, la ville s’est totalement effondrée avec la crise financière des « subprimes » en 2007.
  • D’abord nationale, cette crise a eu de lourdes conséquences internationales.
  • En 2013, la ville se déclare en faillite : elle doit vendre une partie des biens publics.
  • L’éducation, la police, les transports et la santé subissent d’importantes coupes budgétaires, entrainant la ville dans la misère et la violence.
  • Aujourd’hui, la situation semble en partie s’améliorer. Mais la situation économique de Détroit reste préoccupante et elle doit toujours faire face à une crise démographique et immobilière.

Détroit, une crise de la mondialisation ?

  • Détroit apparaît aujourd’hui comme un espace en marge des flux commerciaux, économiques, politiques et culturels.
  • Détroit a vécu ce qu’on appelle la décroissance.
  • Le phénomène de la désindustrialisation est un réel problème qui touche tous les pays riches, et qui a des conséquences sociales dramatiques.
  • Ce qui apparaît encore comme une situation particulière et localisée, le cas Détroit, pourrait en réalité présager d’une situation globale, commune à tous les pays du Nord.
  • La Californie est un État fort de la diversification de son industrie. Elle est notamment devenue un pôle leader mondial de la High Tech, c’est-à-dire les hautes technologies.
  • Détroit est une ville en déclin, mais elle n’en reste pas moins insérée à la mondialisation.
  • Avec le soutien de l’État du Michigan et des subventions nationales, d’ambitieux projets peuvent voir le jour et améliorer l’image de Détroit.