Ve siècle av. J-C. : Athènes, une démocratie au centre d'un empire maritime

  • Athènes impose sa domination sur les cités grecques de la mer Égée au Ve siècle avant J.-C.
  • La cité contrôle rapidement un vaste empire maritime nommé « thalassocratie » par les historiens.

Athènes, au cœur d’un vaste empire maritime au Ve siècle avant J.-C.

  • Vers 478 avant J.-C., les Grecs fondent la ligue de Délos : une alliance militaire défensive destinée à lutter contre les Perses présents sur les côtes orientales de la mer Égée.
  • Cette ligue est composée de plusieurs cités dont chacune possède initialement une voix au conseil selon un principe égalitaire.
  • La ligue reste néanmoins dirigée par Athènes qui possède la flotte la plus puissante et la plus rapide.
  • Une fois la menace perse disparue, Athènes refuse de dissoudre la ligue et transforme la ligue de Délos en empire dont elle prendra la direction.
  • Plusieurs attributs caractérisent ce nouveau régime :
  • le tribut (un impôt payé par les vaincus, soit les cités membres, pour le financement de l’armée) ;
  • l’ingérence (Athènes installe des citoyens athéniens à des postes stratégiques dans les cités vaincues) ;
  • la soumission (les cités de l’ancienne ligue de Délos doivent prêter allégeance à Athènes et se soumettre à ses exigences.
  • Le but principal de cet empire maritime est d’assurer l’autonomie d’Athènes.

Le siècle de Périclès

  • Périclès est un orateur grec de talent issu d’une famille influente.
  • Il est élu à plusieurs reprises stratège (magistrat chargé de la politique extérieure) par les Athéniens et est partisan de l’impérialisme.
  • Toutefois, il ne prend pas seul les décisions et est appuyé de neuf autres stratèges : ils soumettent ensemble leurs propositions au vote.
  • Durant 14 ans, il mène de grands travaux dans Athènes et fait notamment édifier le célèbre Parthénon dédié à la déesse Athéna.
  • Les réformes de Périclès renforcent la participation du peuple, en particulier l’instauration du misthos, une indemnité versée aux citoyens appelés à participer à la vie politique en dehors de leurs activités professionnelles.
  • La vitalité d’Athènes émane également de son rayonnement culturel (la cité abrite de nombreux philosophes, grands esprits du siècle) mais aussi de ses activités civiques (cultes, fêtes religieuses) qui renforcent le sentiment d’appartenance des citoyens.

Les liens entre la démocratie et l’impérialisme athéniens

  • Ainsi cohabitent impérialisme et démocratie sous l’égide d’Athènes : le régime démocratique est notamment financé grâce aux revenus tirés de l’Empire.
  • On notera cependant le caractère paradoxal de cette cohabitation : le statut de citoyen se met en place mais l’accès à la citoyenneté est restreint par une loi n’accordant ce statut qu’aux citoyens nés de père et de mère athéniens.
  • De cette façon, le nombre de bénéficiaires des revenus tirés de l’Empire reste limité et l’accession au statut n’est pas accordé aux cités annexées.
  • Toutefois, la démocratie peut se maintenir sans l’appui de l’empire : elle préexistait à la ligue de Délos et perdurera après son effondrement à la fin du Ve siècle avant J.-C., et ce jusqu’à la défaite d’Athènes contre Alexandre le Grand.