Evénement historique
Guerres des tranchées — Fin 1914 - 1917
Contexte
  • Le 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo. C’est l’événement qui fait basculer l’Europe dans la Première Guerre mondiale.
  • L’ensemble des états-majors avaient élaboré des plans d’invasion : tous étaient persuadés que la guerre serait courte. La guerre de mouvement (guerre dont la stratégie se base sur des déplacements rapides) a lieu : le plan allemand Schlieffen prévoit de prendre les forces françaises à revers en passant par la Belgique. Les Français, eux, envisagent une offensive frontale en Lorraine.
  • Les deux plans français vont échouer, à la fois la bataille des frontières (bataille après l’attaque des allemands à la frontière belge) en août et à la bataille de la Marne en septembre 1914 (à ne pas confondre avec la seconde bataille de la Marne de juillet 1918).
Déroulement

Fin 1914, les deux armées se retrouvent face à face, et s’enterrent dans les tranchées : on entre alors dans la guerre de position (l’inverse de la guerre de mouvement, on ne bouge pas, on reste sur place en attendant l’ennemi). Les lignes de tranchées s’étendent de la mer du Nord jusqu’à la frontière suisse. On appelle le no man’s land la zone qui sépare les tranchées ennemies. Les militaires se trouvent désemparés face à une situation qu’ils n’avaient pas prévue. Trois lignes parallèles forment généralement le réseau des tranchées : la première est la plus exposée, la deuxième est utilisée pour les replis en cas de bombardement, la troisième pour le ravitaillement et les postes médicaux. Elles sont reliées entre elles par des boyaux.

La mobilisation en matériel et en hommes est importante. De nouvelles techniques de combat apparaissent et sont utilisées, dont notamment l’utilisation du gaz mortel, de l’aviation, de l’artillerie, des mitrailleuses et des barbelés.

Les tactiques de combat visent donc à user l’ennemi et à tenter de réaliser des percées. Ces attaques sont précédées d’un pilonnage intensif de l’artillerie. L’année 1916 est marquée par les batailles de Verdun et de la Somme, mais ces offensives se soldent par des échecs de la part des Alliés, au détriment de centaines de milliers de poilus morts.

Les journaux des tranchées, la correspondance ou les journaux intimes des soldats évoquent les conditions de vie difficiles : l’éloignement familial, le manque d’hygiène, le ravitaillement difficile pèsent et sont le quotidien des poilus. L’épuisement moral se fait ressentir : des mutineries éclatent à la fin de l’année 1917. Les soldats sont lassés d’être utilisés comme de la chair à canon pour des attaques qu’ils jugent inutiles (la ligne de front n’a quasiment pas bougé depuis le début du conflit) et estiment que les civils, à l’arrière, vivent comme si la guerre n’avait pas lieu.

Conséquences
  • La guerre de mouvement reprend au début de 1918 (de mars à novembre). L’entrée en guerre des États-Unis joue un rôle important, mais pas seulement. La Russie, devenue soviétique suite à la révolution d’Octobre (6 novembre 1917), met fin à la guerre.
  • Après 4 ans d’immobilisme, l’Allemagne peut alors redéployer ses troupes et lance des offensives à l’Ouest. Les batailles aériennes reprennent, et l’utilisation des chars par les Alliées permet de prendre l’ascendant et de faire reculer les Allemands.