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Massacre d’Oradour-sur-Glane

10 juin 1944

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Evénement historique

Contexte

  • En 1943, les Allemands connaissent leurs premiers revers en Russie. En Italie, la victoire du mont Cassin en mai 1944 permet aux Alliés de remonter vers l’Allemagne. Les Allemands ont groupé leurs forces dans le Pas-de-Calais, mais c’est finalement en Normandie que les Alliés débarquent le 6 juin 1944.
  • Après avoir participé à de nombreux combats, en février 1944, la division Das Reich est séparée en deux unités. La première poursuit les combats en Ukraine, la seconde est envoyée près de Bordeaux. Cette division est à l’image de la plupart des troupes allemandes de la fin de la guerre : sous-encadrée.
  • À partir de mai 1944, la division procède à des ratissages dans les régions de Montauban, Cahors et Aurillac. Ces opérations s’accompagnent de brutalités, d’exécutions et de déportations. La politique de la terreur est en marche. La Das Reich reçoit l’ordre de se positionner plus au nord afin de réprimer la Résistance. À Tulle, 99 otages sont pendus, plus de 100 hommes déportés. La division reçoit l’ordre de procéder à une « action exemplaire ».

10 juin 1944

Personnages

Adolf Diekmann

Heinz Barth

Déroulement

À 10 km de Limoges, Oradour-sur-Glane avait accueilli, au début de la guerre, des réfugiés Alsaciens, Moselland et Espagnols. Les 9 et 10 juin, le massacre fait l’objet d’au moins trois réunions de préparation. Arrivée sur place, la division encercle le village avec environ 120 hommes. On ordonne aux habitants et aux personnes de passage au bourg de rejoindre le champ de foire ; la majorité de la population obéit aux ordres. Les habitants pensent qu’il s’agit d’un contrôle de routine.

Les SS ont entendu parler d’une cache d’armes et de munitions à Oradour-sur-Glane et demandent des informations aux habitants : on les menace de mettre le feu aux maisons. Devant l’absence de réponse, les femmes et les enfants sont conduits dans l’église après des scènes d’adieux déchirantes, et les hommes sont conduits dans divers locaux. Les hommes sont mitraillés dans les différents lieux qui seront ensuite incendiés. La charge explosive disposée dans l’église fut insuffisante, femmes et enfants furent abattus à la mitraillette et à la grenade. Lorsque l’église fut incendiée il y avait encore des personnes vivantes ou agonisantes.

Conséquences

  • On estime le nombre de morts à 635. Le procès s’ouvre au tribunal militaire de Bordeaux le 12 janvier 1953. Le verdict, loin de calmer les esprits, rallume la discorde. Les deux condamnations à morts sont commuées en années de travaux forcés, à l’instar des autres sanctions prononcées. Des indignations s’élèvent devant l’indulgence du tribunal. Oradour-sur-Glane renvoie la Légion d’honneur et la Croix de guerre qui lui ont été décernées.
  • En 1958, cinq ans après le procès, tous les condamnés sont libres. Le massacre d’Oradour-sur-Glane connaît un dernier épisode juridique en 1983 avec la condamnation à perpétuité de Heinz Barth, chef de section au sein de la Das Reich, par un tribunal de Berlin-Est, où il avait tenté de se réfugier.