Evénement historique
Organisation de la Résistance – 1940 - 1944
Contexte
  • Lors de l’armistice entre la France et l’Allemagne, de Gaulle rejoint Londres, déterminé à poursuivre le combat avec ses alliés britanniques. Le 18 juin 1940, il appelle « à se mettre en rapport » avec lui : « La flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre ».
  • Par la suite, l’« Appel aux Français », le premier discours de De Gaulle, est placardé sur les murs londoniens et commence par ces mots : « La France a perdu une bataille, mais la France n’a pas perdu la guerre », et un peu plus loin : « je convie tous les Français où qu’ils se trouvent à s’unir à moi dans l’action ».
  • Il y a deux phases d’engagement dans la résistance : la première débute au lendemain de l’appel du général (1940-1941) ; la seconde phase, plus tardive, se manifeste dans les années 1943-1944.
  • En 1942, l’invasion de la zone sud par la Wehrmacht a discrédité le régime de Vichy, incapable de s’y opposer. De plus, la même année, l’établissement du service du travail obligatoire (STO), obligeant des centaines de milliers de travailleurs français à partir travailler pour l’Allemagne, a poussé les réfractaires à rejoindre les maquis.
  • En février 1943, la capitulation allemande à Stalingrad fait s’effondrer le mythe de l’invincibilité de la Wehrmacht et de la victoire définitive du Reich hitlérien auquel le régime de Vichy avait adhéré.
Déroulement

Volontaires, les résistants étaient des hommes et des femmes de tous âges mais souvent jeunes, toutes les couches sociales, religions et sensibilités politiques étaient représentées. Aux côtés des Français, on trouve des étrangers réfugiés, immigrés, antifascistes. Ils risquaient à tout moment d’être dénoncés, arrêtés, torturés, emprisonnés, exécutés ou déportés.

Dans un premier temps, les résistants étaient isolés, ne pouvant pas compter sur la population, accablée par la défaite, soucieuse d’assurer sa survie et terrorisée par les menaces de représailles, ni sur l’aide des Alliés, qui a tardé à venir.

À l’extérieur, peu de colonies se rallient à de Gaulle, la plupart de l’Empire français reste fidèle à Vichy. La diversité des groupes représentés dans la résistance intérieure a apportée des divisions :

  • cohabitation conflictuelle entre communistes, non communistes et anticommunistes, entre partisans du général de Gaulle et antigaullistes de différentes sensibilités, en particulier ceux qui n’avaient pas rompu avec le régime de Vichy ;
  • désaccord sur le plan stratégique entre ceux qui préconisaient le sabotage et la lutte armée immédiate, et ceux qui privilégiaient le renseignement, la propagande, l’aide ;
  • opposition enfin, entre ceux qui entendaient combattre pour des changements profonds et ceux qui souhaitaient simplement un retour à la situation d’avant-guerre.
Conséquences
  • L’unification et l’organisation de la Résistance est en grande partie l’œuvre de Jean Moulin, représentant de De Gaulle et de la France Libre dans la métropole. Il unit les résistants du sud de la France en créant les Mouvements unis de Résistance (MUR) en janvier 1943.
  • Par la suite, il rassemble sous l’autorité de De Gaulle l’ensemble des mouvements de résistants français au sein du CNR (Conseil national de la Résistance).