Evénement historique
Plan de partage de la Palestine par l’ONU – 29 novembre 1947
Contexte
  • Durant la Première Guerre mondiale, la Palestine est le territoire de combats entre les forces britanniques et ottomanes. Après la Grande Guerre, la Grande-Bretagne se voit confier par la Société des Nations l’administration de la Palestine, sous forme de mandat.
  • L’arrivée d’Hitler à la chancellerie en 1933 accélère l’exode des Juifs d’Europe vers la Palestine, entraînant des tensions avec les Arabes. En 1937, les Britanniques proposent de partager la Palestine en trois territoires, mais se heurtent aux refus réciproques des Arabes et des Juifs. Des violences éclatent au cours de cette période.
  • Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les commandes britanniques permettent à la région un certain enrichissement. Dès 1944, des violences éclatent à nouveau dans le pays, des groupes sionistes utilisant la méthode des attentats contre les troupes britanniques. Après la Shoah, des milliers de juifs arrivent en Israël, de manière illégale pour la plupart.
  • En octobre 1946, le président américain Harry Truman approuve la création d’un État juif. La jeune Ligue arabe, créée en 1945 pour favoriser la coopération des États arabes membres, propose la création d’un État arabo-juif unique, où chacune des deux communautés serait représentée dans un Parlement commun proportionnellement à leur nombre.
Déroulement

Face aux attaques terroristes que subissent les Britanniques de la part des deux communautés, la Grande-Bretagne proclame l’état de siège, et en février 1947, soumet à l’ONU son souhait de mettre fin au mandat, demandant à la nouvelle organisation internationale de prendre en charge le problème.

Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale de l’ONU vote la création de deux États indépendants, arabe et juif : les deux États doivent coopérer économiquement. Est proposée également la mise en place d’une zone internationale gérée par l’ONU, qui comprend Jérusalem et ses environs. Si les Juifs sont favorables au plan proposé, les Arabes s’y opposent, s’estimant dépossédés de leurs terres. Des violences éclatent entre les deux communautés dès le lendemain de la signature du texte à l’ONU : la Palestine devient le théâtre d’une guerre civile.

Les kibboutz, villages collectivistes juif, sont attaqués et les villages arabes sont eux aussi la cible d’expéditions juives. Les populations arabes, majoritaires, étant impliquées dans les territoires juifs, partent : cet exode touche des milliers de personnes. Beaucoup partent vers la rive occidentale de la Jordanie.

Conséquences
  • Le 15 mai 1948, la Grande-Bretagne évacue ses troupes de la Palestine. La veille, le 14 mai, David Ben Gourion, leader du Mapaï (Parti socialiste israélien), proclame l’indépendance de l’État d’Israël, reconnue immédiatement par les États-Unis qui débloquent alors des aides financières.
  • La guerre civile débouche sur la première guerre israélo-arabe (1948-1949). L’émigration des Palestiniens est massive, et continue au cours de l’année 1948 : ils sont environ 500 000 à fuir vers les pays voisins.