Evénement historique
Renversement de la dynastie Qing – 1911
Contexte
  • Alors que l’influence chinoise en Asie est importante et atteint son âge d’or au XVIIIe siècle, l’Empire voit son influence décliner dès le XIXe siècle : la Chine perd le conflit contre la France en Indochine en 1885, et la guerre sino-japonaise, qui débute en 1884, aboutit à la défaite de la Chine et à la perte territoriale de la Corée.
  • L’empereur Guangxu, à la fin du XIXe siècle, souhaite moderniser l’Empire en s’inspirant du libéralisme politique japonais. La mise en place d’une monarchie constitutionnelle est envisagée. Toutefois, le coup d’État de l’impératrice Cixi empêche la mise en place des réformes.
Déroulement

En 1904-1905, la Mandchourie est partagé entre les Russes et les Japonais. La cour impériale chinoise se dit alors prête pour moderniser l’appareil d’État, mais une mutinerie militaire éclate à Wuchang, dans la Chine du Sud, le 10 octobre 1911. Ces derniers réclament une Assemblée constituante.

La République est proclamée, et une grande partie des provinces chinoises s’y rallie. Les notables tournent alors le dos à la monarchie. Sun Yat-sen, qui a théorisé les trois principes du peuple, alors en exil aux États-Unis, revient après l’insurrection. Il est élu le 29 décembre 1911 président provisoire de la République chinoise.

Toutefois, son grand rival, le général Yuan Shikai, possède l’appui des notables ainsi que d’une grande partie de l’armée. Il négocie avec l’Empereur son abdication en échange de l’effacement de Sun Yat-sen. Ce dernier, refusant d’engager un rapport de force en sa défaveur, accepte. Le dernier empereur mandchou abdique donc le 12 février 1912, et Yuan Shikai devient le nouveau président.

Conséquences
  • Le putsch militaire du 10 octobre entraîne la chute de l’Empire et de la dynastie des Qing, vieille de plus de 250 ans. Si on parle de « révolution », elle se fait sans véritables révolutionnaires.
  • La période qui suit l’instauration de la République, avec à sa tête Yuan Shikai, est trouble. Ce dernier adopte des pratiques dictatoriales, souhaitant rétablir l’Empire à son profit. Il dissout le Parlement à peine élu en 1913, et le suspend par la suite. Les provinces sont dirigées par des chefs militaires.