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Contes de ma mère l’Oye, Charles Perrault
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Fiche de lecture

Contexte

Certainement encouragé par le succès du premier conte de Madame d’Aulnoy, Perrault publie à son tour un premier conte en vers, La Marquise de Salusses ou la Patience de Griselidis en 1691. Après ce premier conte, Perrault écrit dans Le Mercure galant, en 1693, Les Souhaits ridicules. En 1694, il publie Peau d’âne. Ces trois contes sont alors réunis dans une même édition. Deux ans plus tard, Perrault publie, toujours dans Le Mercure galant, un nouveau conte, cette fois-ci en prose, La Belle au bois dormant. En 1697 est publié un recueil intitulé Contes de ma mère l’Oye ou Histoires ou Contes du temps passé, avec des moralités.

S’y trouvent huit contes :

  • « La Belle au bois dormant » ;
  • « Le Petit Chaperon rouge » ;
  • « La Barbe bleue » ;
  • « Le Maître chat ou le Chat botté » ;
  • « Les Fées » ;
  • « Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre » ;
  • « Riquet à la houppe » ;
  • « Le Petit Poucet ».
  • « Peau d’âne », « Grisélidis », et « Les Souhaits ridicules » y seront ajoutés ensuite.

Charles Perrault

1697

Contes de ma mère l’Oye

Genre

Contes

Thèmes

La forme du conte : Dans les contes, on retrouve à chaque fois le même schéma narratif (situation initiale, élément perturbateur, péripéties, élément de résolution, situation finale), ainsi que les morales.
Les moralités des contes de Perrault ont beaucoup d’importance. L’auteur les met en valeur en les exposant en vers avec un langage soutenu. L’histoire, quant à elle, est contée dans une langue plus simple.

Le merveilleux : Chez Perrault, le merveilleux est discret voire même inexistant. L’élément merveilleux est principalement le personnage fée. On note aussi la présence de l’ogre. L’auteur aime jouer sur l’ambigüité humanité-animalité.

La famille : Le personnage souvent central des contes est l’enfant qui par sa naissance pose problème (trop grand nombre, laideur…). Perrault pose ainsi la question de sa place dans la famille et dans le monde.

Sagesse : Les morales invitent à la sagesse. Le mauvais est puni, le bon récompensé, et cela pousse à être obéissant, patient…

Résumé

La Belle au bois dormant

Le roi et la reine organisent une fête somptueuse pour le baptême de la princesse. La famille et les fées marraines bienveillantes sont invitées. Chacune d'elles offre un don à la princesse : beauté, grâce, etc. Brusquement, une vieille fée se présente et lance à la princesse un charme mortel : la princesse se piquera le doigt sur le fuseau d'un rouet et en mourra. Heureusement, une des jeunes fées marraines atténue la malédiction : « Au lieu d’en mourir, elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au bout desquels le fils d’un roi viendra la réveiller ».

Vers ses quinze ans, la princesse se pique au fuseau et s’endort, en même temps que tous les habitants du château (endormis eux par la bonne fée). Le roi et la reine, attristés, laissent leur fiche dans le château, autour duquel une forêt d’arbres et de ronces poussa, pour en interdire l’accès. Au cours des années, celui-ci est recouvert de végétation. Il n’est redécouvert qu’au bout de cent ans, lorsqu’un fils de roi y pénètre et réveille la princesse.

Ils se marient le jour même et, le temps passant, deux enfants naissent : une fille, appelée Aurore, et un fils, nommé Jour.

Le couple vit heureux mais lorsque son père meurt, le prince doit retourner vivre dans le palais. Sa mère, une ogresse à qui il avait caché son mariage et la naissance de ses enfants, profite d’un jour d’absence de son fils pour emmener la Belle et les enfants à la campagne pour les manger. Le cuisinier sauve la famille et la cache. Quelque temps après, l’ogresse découvre le piège qui lui a été tendu et veut, pour se venger, jeter la Belle et les enfants dans un chaudron rempli de serpents et de crapauds. Le jeune roi revient pourtant à temps et les sauve. L’ogresse se jette dans le chaudron et meurt.

Première morale

Il faut savoir être patient pour trouver quelqu’un de bien avec qui se marier, mais il ne faut pas non plus attendre trop longtemps sans rien faire.

Deuxième morale

La Fable tente de nous apprendre que l’on peut attendre pour faire de bons mariages, et que l’attente n’empêche pas d’être heureux, mais le fabuliste n’a pas le courage de prêcher cette morale, car tout le monde a hâte d’être à son mariage.

Le Petit Chaperon rouge

Une fillette, chargée par sa mère de porter à sa grand-mère malade une galette et un petit pot de beurre, rencontre un loup. Ce dernier tend un piège à la fillette, en faisant lui faisant croire à un jeu. Il fait passer l’enfant par un chemin, lui passe par l’autre, pour voir qui arrive en premier. Le loup arrive le premier (il avait délibérément choisi le chemin le plus court) chez la grand-mère, la dévore, puis se faisant passer pour la vieille dame, il dévore la fillette.

Morale

Il ne faut pas se fier aveuglément aux flatteurs, aux hommes qui leurrent les jeunes femmes.

La Barbe bleue

Un riche roturier, enlaidi par sa barbe bleue et qui effraie tout le monde, décide de demander en mariage une des filles de sa voisine. Il invite la mère, ses filles, leurs amies, dans sa belle maison de campagne. Pendant huit jours ont lieu fêtes et festins : la cadette décide de l’épouser en dépit de sa laideur.

Un jour, alors qu’il dit devoir s’absenter pour affaires, il invite sa femme à profiter de cette occasion pour aller avec ses amies dans sa maison de campagne. Il lui explique qu’elle ne devra pas ouvrir la porte d’un cabinet, mais lui en confie quand même les clefs. La curiosité la poussant, elle ouvre le cabinet et découvre les corps ensanglantés des précédentes épouses de son mari, égorgées par Barbe bleue. Le soir même, Barbe bleue revient et demande les clefs souillées de sang malgré tous les efforts de la jeune femme pour les nettoyer. L’homme la condamne à mourir. Elle arrive pourtant à gagner du temps, sachant que ses frères doivent arriver, et ayant demandé à sa sœur Anne de les faire se presser. Les deux frères arrivent à temps et tuent Barbe bleue. Elle hérita de tous les biens de son défunt mari, fit marier sa sœur, acheta des charges de capitaine à ses frères, se remaria avec un homme aimant.

Première morale

La curiosité est un vilain défaut (défaut plutôt féminin selon Perrault).

Deuxième morale

Perrault dit qu’on voit que cette histoire date du passé. Les époux aujourd’hui (du temps où l’écrit Perrault) ne sont plus si terribles, et parfois on ne sait pas, entre le mari et la femme, qui est le maître.

Le Maître chat ou le Chat botté

Les trois fils d’un modeste meunier se partagent ses biens à sa mort : l’aîné prend le moulin, le deuxième prend l’âne, il ne reste que le chat pour le cadet qui s’en désole, mais ce chat lui assure qu’il ne manquera de rien et qu’il suffit de l’équiper de bottes et de lui donner un sac.

Régulièrement, le chat se met à braconner, et porte plusieurs fois son butin au roi, lui disant que c’est de la part de son maître, qu’il fait passer pour un marquis, le marquis de Carabas. Le roi est touché et le remercie.

Plus tard, le chat organise une mise en scène pour que son maître rencontre le roi et sa fille. Il feint une noyade de son maître quand le carrosse royal passe près de l’étang. Le roi lui fait porter secours, lui offre de beaux vêtements (le chat ayant fait croire que des voleurs avaient volés les siens) et l’invite à poursuivre la promenade avec eux.

Le chat avait demandé aux paysans de dire qu’ils travaillaient pour le marquis de Carabas. Le roi s’extasie devant le patrimoine du marquis. Le chat avait également éliminé l’ogre, propriétaire de la région, en lui demandant de se transformer en souris. Chose faite, il l’avait mangé.

Arrivé au château, tout le monde profite du festin préparé pour l’ogre. Le roi, charmé par la fortune du garçon, et par ses manières, lui accorde la main de sa fille. Le marquis de Carabas épousa alors la princesse, et le chat devint grand seigneur.

Première morale

L’ingéniosité et le travail sont préférables à la fortune obtenue par la naissance.

Deuxième morale

Les apparences sont parfois tout ce qui compte.

Les Fées

Une veuve a deux filles : l’aînée est orgueilleuse et désagréable, comme sa mère. Cette dernière l’aime donc beaucoup ; la cadette, douce et honnête comme l’était son père, est détestée par sa mère. Elle la charge de toutes les tâches ingrates de la maison. Un jour qu’elle se trouvait à la fontaine pour remplir sa cruche, la jeune fille rencontre une vieille dame, pauvrement vêtue, qui lui demande à boire. Elle se montre si bienveillante que pour la remercier (car il s’agissait en fait d’une fée), qu’elle lui offre un don. À chacune de ses paroles, une fleur ou une pierre précieuse sortirait de sa bouche.

Impressionnée par ce don, la mère décide donc d’envoyer à la fontaine sa fille aînée, en lui disant de donner à boire à la vieille femme. L’ainée rencontre à la fontaine une jeune et jolie femme, bien vêtue (il s’agit toujours de la fée), à qui elle répond agressivement et refuse de lui donner de l’eau. Pour la punir, elle lui jette un sort : à chacun de ses mots, un serpent ou un crapaud sortira de sa bouche. Horrifiée, la mère rend la cadette responsable et la chasse de la maison. Au cours de son errance, elle rencontre un jeune et beau prince qui la console et qui l’épouse. La fille aînée est bannie de la maison et meurt seule et abandonnée au coin d’un bois.

Première morale

Les paroles sont plus importantes que l’argent et l’or.

Deuxième morale

L’honnêteté et la bonté sont toujours récompensées.

Cendrillon ou La Petite Pantoufle de verre

Lorsque son père se remarie, une jeune fille devient la domestique et le souffre-douleur de sa belle-mère et de ses deux demi-sœurs. Elle est surnommée Cucendron, ou Cendrillon, car elle s’assaillait au coin de la cheminée, dans les cendres. Elle supporte pourtant sa condition sans jamais se plaindre.

Un jour, un roi organisa un bal pour toutes les jeunes filles nobles de la région. Cendrillon aide ses sœurs à se préparer pour y aller, mais elle ne peut s’empêcher d’être triste de ne pouvoir s’y rendre.

Sa marraine, qui était fée, lui dit de sécher ses larmes, car elle pourra aller au bal. La fée transforme Cendrillon en une jolie princesse. La citrouille devient un carrosse, les souris deviennent des chevaux, le rat un cocher, les lézards des laquais, les hardes de riches vêtements, sans oublier les pantoufles de verre. Elle peut ainsi aller au bal du prince, mais la marraine la prévient : elle doit absolument être partie avant minuit, sinon toute la magie disparaitra et tout se retransformera. Cendrillon arrive au palais, où elle est accueillie par le prince. Au bal, elle est admirée de tous. Ses sœurs ne la reconnaissent pas, et le fils du roi est sous le charme… Il passe sa soirée avec elle, mais elle part avant l’heure fatidique. Une fois rentrée, elle va remercier sa marraine, et lui demande si elle peut retourner au bal le lendemain, car le prince l’a invitée. Lorsque ses sœurs rentrent du bal, elles lui racontent qu’elles ont rencontré une belle princesse, mais que personne ne connaît son nom.

Le lendemain, elle retourne au bal, encore plus belle que la veille. Elle oublie l’heure, et les premiers coups de minuit retentissent lorsqu’elle quitte le palais au plus vite. Elle laisse tomber une de ses pantoufles de verre, qui est récupérée par le prince.

Quelques jours plus tard, ce dernier fait savoir qu’il épousera la fille à qui appartient la pantoufle. De nombreuses jeunes filles l’essaient, mais elle ne va à personne. Lorsque Cendrillon essaie la pantoufle, après ses sœurs, elle lui va parfaitement. Elle sort l’autre de sa poche, au grand étonnement de sa famille, et sa marraine apparaît, transformant ses guenilles en beaux habits.

Le prince épousa Cendrillon, et cette dernière pardonne à ses sœurs. Elle les fait venir au palais, et les marie à de grands princes.

Première morale

La bonté transcende la beauté.

Deuxième morale

La naissance et le fait d’être vertueux ne sont pas toujours suffisants. Quelquefois, l’aide de quelqu’un est nécessaire.

Riquet à la houppe

Une reine a un fils très laid mais qui de l’avis de la fée aura beaucoup d’esprit. Elle lui fait don de donner de l’esprit à la personne qu’il aimerait le plus. Sept ou huit ans plus tard, la reine voisine de la mère de Riquet à la Houppe, a deux filles opposées : la première très belle mais très sotte, l’autre, très laide pleine d’esprit. Pour consoler la première, la fée lui accorde le don de métamorphoser la laideur en beauté. L’aînée est délaissée de tous tandis que la seconde est très adulée et toujours en bonne compagnie. Riquet à la Houppe use de son don et lui donne tout l’esprit qu’elle souhaite, en compensation elle s’engage à l’épouser. Il lui laisse un an pour réfléchir. De retour chez elle, sa vie change : on l’adule, on la courtise. Elle rencontre Riquet à la houppe un an plus tard. Il se prépare pour ses noces qui doivent avoir lieu le lendemain, mais la jeune fille, face à la laideur du jeune homme, lui déclare qu’elle renonce à son engagement. Riquet à la houppe lui rappelle qu’elle possède le don de transformer la laideur en beauté. Ce qu’elle fait, et ils se marient.

Morale

Les qualités intérieures valent mieux que le physique.

Le Petit Poucet

Des parents, qui n’arrivent plus à nourrir leurs sept enfants, les abandonnent dans la forêt. Sur le chemin, le plus petit, appelé le Petit Poucet, le plus mal aimé mais le plus intelligent, sème des cailloux, ce qui leur permet de retrouver leur chemin et de rentrer chez eux. Tout le monde est heureux dans un premier temps, mais les parents, la misère étant revenue, les abandonnent une fois encore la misère. Les miettes de pain semées cette fois par le Petit Poucet sont mangées par les oiseaux de la forêt. Ils sont perdus. Le Petit Poucet aperçoit alors de la lumière et conduit ses frères jusqu’à une chaumière qui est en fait la maison d’un ogre. Sa femme leur dit de partir, mais ils insistent pour rester, espérant que l’ogre aura un peu de pitié. Lorsque ce dernier arrive, la femme les cache, mais l’homme les flaire aussitôt. Sa femme réussit à remettre au lendemain l’envie de l’ogre de les préparer en festin. Les sept frères sont couchés dans la même chambre que les filles de l’ogre. Le Petit Poucet, craignant que l’ogre change d’avis, décide d’échanger les couronnes d’or des filles contre leurs bonnets. Idée astucieuse, puisque l’ogre égorge ses filles pensant tuer les garçons. Ces derniers s’enfuient. Le lendemain matin, lorsqu’il se rend compte de ce qu’il a fait, l’ogre, furieux, part à leur recherche avec ses bottes de sept lieues. Lorsqu’il s’assoupit sur le chemin, le Petit Poucet lui vole ses bottes et retourne voir la femme de l’ogre. Il lui fait croire que des bandits ont attrapé son mari et qu’ils vont le tuer s’il ne leur amène pas toute sa richesse. La femme confie alors tous ses biens au Petit Poucet. Il rentre chez lui avec ses frères et toute la fortune de l’ogre.

Il existe une deuxième fin proposée par Perrault : le Petit Poucet, devenu courrier du roi, devient également riche.

Morale

Ce n’est parce qu’un enfant est faible et petit qu’il ne fera pas la joie de ceux qui l’entourent. Sa ruse et son intelligence dépasseront le reste.

Peau d’âne

Conte en vers

Un roi vit avec sa femme et sa fille dans un somptueux palais. Il est respecté et craint de tous. Il possède un âne extraordinaire qui a la faculté de produire des pièces d’or chaque jour. Sa femme, avant de mourir, lui fait promettre de n’épouser qu’une femme plus belle et plus sage qu’elle. Il ne trouve pas mieux que sa fille qui, pour fuir cet amour incestueux, demande conseil à sa marraine. Elle lui dit de demander à son père quelque chose qu’il ne pourra pas lui donner. La jeune fille exige de son père des robes d’une couleur irréalisable (« couleur du temps », « couleur de la lune », « couleur de soleil »), mais ce dernier réussit à satisfaire la demande. La jeune fille, toujours conseillée par sa marraine, demande alors la peau de l’âne magique, dont elle revêt la peau avant de s’enfuir. Elle erre dans la plus grande précarité, et devient alors souillon dans la métairie d’un roi qui cherche quelqu’un pour laver le linge et nettoyer la bauge des cochons. Peau d’âne devient le souffre-douleur de toute la ferme, mais elle ne dit rien. Lorsqu’un jour, le fils du roi passe de retour de chasse, la jeune fille le remarque.

Sa marraine lui a fait présent d’un coffre magique qui peut voyager sous terre contenant les trois magnifiques robes et tous les dimanches, enfermée dans sa chambre, Peau d’Ane revêt ses vêtements. Un jour, le prince l’aperçoit et, tombé sous le charme, ne pense plus qu’à elle. Il fait demander à ce qu’elle lui prépare un gâteau. Les fermiers, ne sachant pas que sous Peau d’âne se cache une princesse, s’amusent de la situation. Peau d’âne fait tomber dans la pate à gâteau un anneau que le prince conserve précieusement.

Le temps passant, le prince dépérit. Les médecins lui préconisent de se marier. Le jeune homme accepte à une seule condition : il épousera celle à qui appartient l’anneau. Mais les recherches ne sont pas fructueuses, jusqu’à ce que Peau d’âne l’essaie. Le mariage est célébré en présence de tous les rois dont le père de Peau d’Ane, revenu à la raison.

Morale

Il ne faut pas manquer à son devoir, même si cela est difficile. La vertu est toujours récompensée, malgré les sacrifices faits.

Grisélidis

Conte en vers

Un prince misogyne, en Italie, préfère chasser et jure de ne jamais se marier. Étant perdu, il rencontre une bergère nommée Grisélidis dont il tombe follement amoureux. Il l’épouse et ils vivent heureux jusqu’à la naissance de leur fille dont Grisélidis ne veut pas se séparer comme c’était l’usage à l’époque. Le prince s’en fâche et commence à douter de la sincérité de son épouse.

De nombreuses épreuves commencent pour Grisélidis. Le prince lui enlève sa fille, puis lui annonce la mort de cette dernière. Grisélidis reste toujours une épouse aimante et dévouée. L’enfant, placée en secret dans un couvent, grandit et suscite l’amour d’un jeune prince. Son père toujours cruel, décide d’épouser sa fille et de répudier Grisélidis, qui une nouvelle fois, s’exécute. Mais la vérité éclate, le roi annonce qu’il s’agit de sa fille et qu’il voulait éprouver son épouse. Grisélidis est louée dans tout le royaume pour ses qualités et son dévouement sans faille.

Morale

Malgré les épreuves que la vie inflige, les mérites sont tôt ou tard reconnus et récompensés.

Les Souhaits ridicules

Conte en vers

Un bûcheron nommé Blaise se lamente sur son sort misérable. Il préfèrerait mourir que de continuer une vie comme la sienne. Jupiter (roi des dieux dans la mythologie romaine) touché par la détresse de l’homme apparaît et lui offre trois souhaits en lui recommandant d’être prudent. Dans son emportement, Blaise fait mauvais usage de ces trois souhaits. Irréfléchi, l’homme demande du boudin, et son vœu est exaucé. Sa femme lui fait tellement de reproches, que son deuxième vœu est que le boudin lui pende au bout du nez. Son troisième vœu sert à réparer ce qu’il vient de demander. Il peut alors dire adieu à la richesse et à la gloire.

Morale

Peu d’hommes misérables sont capables de bien user des dons que le ciel leur a faits.

Citation

« On n'est heureux qu'autant qu'on a souffert ».

« Griselidis »

« Les hommes, pour souffrir sont bien nés ! »

« Les Souhaits ridicules »

« La beauté, pour le sexe, est un rare trésor. De l'admirer jamais on ne se lasse ; Mais ce qu'on nomme bonne grâce Est sans prix, et vaut mieux encore ».

« Cendrillon »

« On ne s’afflige point d’avoir beaucoup d’enfants,
Quand ils sont tous beaux, bien faits et bien grands ».

« Le Petit Poucet »