Médaille
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Liberté, Paul Éluard
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Fiche de lecture

Contexte

Né en 1895, Éluard est mobilisé comme soldat à la guerre de 14-18. Après la guerre, il rejoint le Parti Communiste pour combattre la violence. En 1930, il rencontre Maria « Nusch » Benz, artiste de music-hall, qui lui inspirera le poème Liberté. Il l’épouse en‹1934. Mobilisé en 39, il quitte Paris en 42 pour s’installer à Vezelay (Bourgogne), près du maquis et s’engage de nouveau au Parti Communiste devenu clandestin. Son poème, Liberté, est publié à des milliers d’exemplaires, depuis Londres, dans la revue Choix qui est parachutée par des bombardiers au-dessus de la France.

Eugène Grindel dit Paul Éluard

1942

Liberté

Personnages

Le narrateur, le poète : Le personnage du poème est l’auteur lui-même, poète, qui dit « je », c’est un narrateur interne.

Liberté : La liberté apparaît également comme un personnage, tutoyé, comme si c’était une femme. C’est une allégorie.

Thèmes

Une vie, de l’enfance à la mort : Les différents champs lexicaux montrent la vie du poète qui défile.
On commence par l’enfance avec les « cahiers d’écolier », le « pupitre », les « pages blanches »
Puis on passe à la jeunesse et l’âge adulte avec les « merveilles des nuit », les « saisons fiancées », « les sentiers éveillés », « les routes déployées »
Et on termine par la vieillesse avec le « silence », « les refuges détruits », les « marches de la mort », la « solitude nue »

Liberté : C’est le titre et le dernier mot du poème. C’est celle que le poète tutoie et qu’il cherche et réclame tout au long de sa vie. Il se bat pour elle. L’auteur est un poète engagé. Son texte, avec son refrain « J’écris ton nom », vise à être connu de tous, comme une chanson, un leitmotiv (phrase, mot qui revient sans cesse) qui restera en tête.

Résumé

Ce poème est composé de 21 quatrains. Chaque quatrain comporte 3 vers de 7 syllabes suivi d’un vers de 4 syllabe, toujours le même, comme un refrain : « J’écris ton nom ».
Dans chaque quatrain, les 3 premiers vers sont des compléments circonstanciels de lieu, commençant tous par la préposition « sur », sauf 4 vers et sauf dans la dernière strophe.
Le poème ne comporte aucun élément de ponctuation, sauf le point final après le dernier mot « Liberté », détaché du reste du poème.
Il n’y a pas de rimes non plus. Le poème est en vers libres.

Citation

Première strophe :
« Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom »

Dans tous les lieux :
« Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom »

En réunissant tout le monde :
« Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom »

La dernière strophe :
« Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté. »