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Le commentaire de texte en seconde
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Fiche méthode

Introduction:

Le commentaire de texte est un exercice qui demande de rendre compte de la lecture d’un texte, en mettant en valeur son sens de façon organisée et structurée. C’est une épreuve qui peut être redoutée par les élèves car on a toujours peur de n’avoir rien à dire face à un texte. Il faut mettre de côté cette appréhension. Avec de la rigueur mais aussi une solide connaissance des outils d’analyse et des objets d’étude, il est tout à fait possible d’écrire un commentaire de texte pertinent et maîtrisé.

Organisation du commentaire

Le travail devra être nécessairement composé :

  • d’une introduction ;
  • d’un développement organisé en deux ou trois axes principaux et d’autant de sous parties par axe ;
  • d’une conclusion.

Lecture et observation

Tout d’abord, il est très important de lire plusieurs fois le texte donné, ainsi que le paratexte. Notez les premiers éléments d’observation au brouillon tels que l’auteur, la date de publication, le mouvement littéraire éventuellement associé à l’auteur ou encore la disposition du texte sur la page si cela est pertinent.

Dégager le sens du texte

Demandez-vous comment vous pourriez résumer le plus brièvement possible le texte. Notez vos premières impressions et émotions.

Posez vous des questions telles que :

  • qui parle ? À qui ?
  • quel est le thème du texte ?
  • comment progresse-t-il ?
  • quel est le ton dominant ?

Construire un plan

Après avoir dégagé le sens du texte, cherchez les procédés littéraires qui le mettent en valeur. Il s’agit de relire le texte ligne par ligne et de relever par exemple :

  • les figures de style ;
  • les discours rapportés ;
  • les champs lexicaux, le vocabulaire mélioratif ou péjoratif, le vocabulaire des cinq sens ;
  • le niveau de langue : familier, courant ou soutenu ;
  • les sonorités : assonances ou allitérations ;
  • la mise en page.

Faites un petit commentaire systématique et synthétique du procédé relevé et dégagez-en une interprétation au brouillon. Pour n’oublier aucune étape, il est conseillé de faire au brouillon un tableau comme celui-ci :

Nom du procédé Citation ou passage du texte concerné Interprétation

Vous noterez que certaines interprétations se recoupent. Utilisez éventuellement des surligneurs de couleur pour regrouper les constantes. C’est à partir de ces dernières que vous pourrez formuler un plan.

Un plan est composé de deux ou trois idées principales divisées elles-mêmes en sous-parties. Il doit être organisé du plus évident au plus complexe. Veillez à le détailler le plus possible en revenant systématiquement au texte par des citations ou des mentions du texte.

Formuler son projet de lecture

Déduisez des axes principaux trouvés la question que vous allez poser sur le texte. Cette étape peut être effectuée avant l’élaboration du plan, qui sera alors déduit de la question.

Rédiger

La rédaction doit se faire uniquement à l’aide du plan. Un commentaire écrit au fil de la plume ne peut être un bon devoir.

L’introduction

Elle se compose de plusieurs étapes :

  • Une première phrase d’accroche, qui porte soit sur l’œuvre dont est extrait le texte étudié (« Phèdre, célèbre tragédie de Racine, est une œuvre qui souligne les ravages de la passion humaine »), soit sur son auteur (« On connaît Victor Hugo pour son engagement politique en faveur des plus faibles »). Elle est facultative mais l’ensemble de l’introduction sonnera mieux avec une entrée en matière plus générale.
  • Une deuxième phrase dans laquelle vous présentez l’extrait que vous allez commenter comme « Le texte que nous allons étudier est extrait de X et porte sur X » ou « … fait partie de la scène X de l’acte X » s’il s’agit d’un extrait de pièce de théâtre par exemple.
  • Formulez votre projet de lecture de manière claire et précise. Vous pouvez soit poser la question telle quelle, soit l’insérer dans une interrogation indirecte, comme dans l’exemple suivant : 

« Qu’est ce qui fait de ce texte un apologue ? »

Interrogation directe = phrase interrogative avec ponctuation interrogative

« Nous allons nous demander ce qui fait de ce texte un apologue. »

Interrogation indirecte = question insérée dans une phrase affirmative sans ponctuation interrogative

  • Annoncez le plan que vous allez suivre en faisant attention à ne pas être trop lourd. Variez les verbes employés et utilisez des connecteurs logiques : « Nous verrons dans un premier temps comment… puis nous analyserons… Enfin nous étudierons… »

Le développement

Aérez votre travail par des alinéas entre les sous-parties et divisez vos grands axes en paragraphes.

  • Chaque paragraphe doit illustrer une idée qui devra être explicitée dès le départ.

Chaque idée s’accompagne d’un exemple précis extrait du texte, une citation ou une mention détaillée d’un passage du texte.

La conclusion

Elle doit résumer votre travail et répondre explicitement à la question formulée par le projet de lecture. Pour ce faire, résumez brièvement les acquis obtenus par les parties et sous-parties développées. Vous pouvez finir sur une phrase ouvrant le texte sur un autre débat sans vous écarter trop de la question initiale. Si cette phrase vous semble artificielle et bancale, supprimez-la : la stratégie étant que le correcteur finisse sa lecture sur une perspective pertinente.

Pour vous aider, voici deux exemples d’ouvertures, l’une pertinente, l’autre superflue :

  • Ouverture pertinente : similitude / opposition dans le traitement d’un même thème entre deux auteurs.

« Nous avons donc vu ensemble que cette lettre de Gargantua à Pantagruel dans l’œuvre de Rabelais constituait un véritable manifeste humaniste dans sa vision encyclopédique du savoir. Montaigne au XVIe siècle préconise lui aussi dans les Essais une éducation éclairée mais dénonce à l’inverse de Rabelais le pédantisme et l’accumulation des savoirs en privilégiant l’expérience sur la connaissance. »

  • Ouverture non-pertinente : phrase finale passe-partout et superflue qui n’apporte rien au commentaire.

« Nous avons donc vu ensemble que cette lettre de Gargantua à Pantagruel constituait un véritable manifeste humaniste dans sa vision encyclopédique du savoir. L’éducation reste encore aujourd’hui un grand sujet d’actualité et de débat. »

Les erreurs à éviter

  • Faire un commentaire linéaire du texte et ne pas organiser votre travail selon un plan organisé et structuré.
  • La paraphrase : paraphraser, c’est formuler d’une autre façon ce qui est énoncé. En d’autres mots, c’est répéter ce que dit l’auteur sans analyser précisément les procédés employés. La paraphrase est de manière générale très mal vue par les correcteurs.
  • Ne pas relier les parties entre elles : n’oubliez pas de ménager des transitions entre les grands axes pour souligner le caractère démonstratif de votre travail.
  • Ne pas soigner la présentation et la langue : utiliser un langage élégant et varié, mais aussi rendre une copie propre et aérée facilite la lecture du correcteur et donne d’emblée une vision positive de votre travail.