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Edgar Allan Poe
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Auteur

Biographie

Crédit image : Edwin H. Manchester, 1848
Crédit photo : C.T. Tatman, 1904

Né à Boston dans une famille de comédiens, Poe perd ses parents très jeune et est recueilli par un couple de riches négociants en tabac, les Allan. Il est éduqué à Richmond, en Virginie. Il est bon élève, sportif, et se passionne pour l’œuvre et la vie de Lord Byron, un poète anglais. Il fait de brèves études à l’université de Charlottesville, mais doit vite renoncer après avoir dépensé le maigre pécule accordé par son père adoptif en dettes de jeu. Il rompt avec sa famille adoptive et s’engage dans l’armée, tout en faisait paraître ses premiers poèmes. Après la mort de sa mère adoptive, à qui il était très attaché, Edgar Poe obtient l’aide de son père adoptif pour s’inscrire à West Point, en école d’officiers. Mais John Allan continue de refuser de lui donner assez d’argent pour poursuivre ses études, aussi Edgar Poe se fait volontairement renvoyer et s’installe à Baltimore chez sa tante, Maria Clemm. En 1836, il épouse sa cousine Virginia, qui n’a que treize ans. En 1838, le couple s’installe à Philadelphie où il vit dans la misère, Poe ne parvenant pas à vivre de ses piges en journalisme, tandis que son roman Les Aventures d’Arthur Gordon Pym ne connaît aucun succès. Il est ensuite engagé comme critique au Graham’s Magazine, ce qui lui permet de sortir de la précarité. En 1845, il atteint enfin la reconnaissance avec son poème Le Corbeau, qui connaît un grand succès. En 1847, après avoir été malade presque toute sa vie, Virginia décède. Alcoolique depuis plusieurs années, Poe décède dans des circonstances troubles en 1849.

1809 - 1849

Statut

Novelliste

Romancier

Poète

Critique littéraire

Genres

Nouvelle

Roman

Poésie

Essai

Bibliographie sélective

Histoires extraordinaires 1856

Nouvelles histoires extraordinaires 1857

Les aventures d’Arthur Gordon Pym 1838

Histoires grotesques et sérieuses 1864

Œuvre

L’œuvre de Poe n’a guère été reconnue aux États-Unis de son vivant. Il faudra attendre le XXe siècle pour voir enfin entrer Poe parmi les classiques américains. En France, en revanche, les traductions de Baudelaire le font connaître auprès du grand public. Ses traductions font toujours référence, et pourtant, le poète a pris de nombreuses libertés, imprimant son style sur celui de Poe. Poe est surtout connu pour ses nouvelles fantastiques et policières. On y retrouve des thématiques sombres et des ambiances gothiques, au sein d’une œuvre hantée par la peur de la mort. Cependant, si Baudelaire admire autant Poe, c’est surtout pour son sens affûté de l’intrigue : en effet, chaque nouvelle est minutieusement construite afin de ne laisser aucun mot au hasard et de produire une chute marquante. On retrouve cette maîtrise dans les nouvelles policières impliquant le personnage de Dupin, et qui sont fondatrices pour le roman policier américain.

Citations

« Cet esprit de perversité, dis-je, vint causer ma déroute finale. C’est ce désir ardent, insondable de l’âme de se torturer elle-même, de violenter ainsi sa propre nature, de faire le mal pour l’amour du mal seul, qui me poussait à continuer, et finalement à consommer le supplice que j’avais infligé à la bête inoffensive. »

« Le Chat noir », Nouvelles histoires extraordinaires 1857

« Je frissonne à la pensée d’un incident quelconque, du genre le plus vulgaire, qui peut opérer sur cette intolérable agitation de mon âme. Je n’ai vraiment pas horreur du danger, excepté dans son effet positif, la terreur. Dans cet état d’énervation, état pitoyable, je sens que tôt ou tard le moment viendra où la vie et la raison m’abandonneront à la fois, dans quelque lutte inégale avec le sinistre fantôme : la peur ! »

« La Chute de la maison Usher », Nouvelles histoires extraordinaires 1857

__« Je regardais la charmante bouche ; c’était là qu’était le triomphe de toutes les choses célestes ; le tour glorieux de la lèvre supérieure, un peu courte, l’air doucement, voluptueusement reposé de l’inférieure, les fossettes qui se jouaient et la couleur qui parlait, les dents, réfléchissant comme une espèce d’éclair chaque rayon de la lumière bénie qui tombait sur elles dans ses sourires serins et placides, mais toujours radieux et triomphants. »

« Ligeia », Histoires extraordinaires 1857

« Et le corbeau dit : jamais plus !
Et le corbeau, immuable, est toujours installé sur le buste pâle de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre ; et ses yeux ont toute la semblance des yeux d’un démon qui rêve ; et la lumière de la lampe, en ruisselant sur lui, projette cette ombre sur le plancher ; et mon âme, hors du cercle de cette ombre qui gît flottante sur le plancher, ne pourra plus s’élever, – jamais plus ! »

Le Corbeau 1845