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Stendhal
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Auteur

Biographie

Crédit image : Marie-Henri Beyle, dit Stendhal (1783-1842), Olof Johan Södermark, 1840

Henri Beyle est né à Grenoble le 23 janvier 1783 dans une famille bourgeoise. Sa mère meurt alors qu’il n’a que sept ans et il vit une enfance malheureuse avec un père qu’il déteste. Il obtient le premier prix en 1799 au concours supérieur de mathématiques à l’École Centrale de Grenoble.

Il part ensuite pour Paris rejoindre son cousin Daru. Grâce à qui, il devient sous-lieutenant du 6e Dragon dans l’armée d’Italie où il part vivre et s’émerveille du pays. Cependant la vie de l’armée l’ennuie et il rentre finalement à Paris en 1802.

À partir de 1806, il rejoint l’armée de Napoléon et effectue un tour d’Europe. Lorsque Napoléon est destitué en 1814, il écrit : « Je tombais avec Napoléon en avril 1814 » (Vie de Henry Brulard). Puis il repart à Milan où il mène une vie mondaine. Là, il écrit et prend le pseudonyme de Stendhal en 1817.

En 1821, Stendhal repart de Milan pour Paris où il fréquente les salons et vit en écrivain peu reconnu : il n’a aucun succès.

En 1830, Le Rouge et le Noir marque radicalement la carrière de Stendhal. Il repart en Italie car il est nommé consul à Trieste puis à Civita Vacchia près de Rome.

En 1836, il tombe malade et prend un congé pendant lequel il écrit La Chartreuse de Parme, dont Balzac fera l’éloge. Il revient à Civita Vacchia en 1839 après s’être absenté pendant trois ans. Mais deux ans plus tard il doit à nouveau quitter son poste à cause d’une crise d’apoplexie. Il meurt à Paris le 23 mars 1842.

1783 - 1842

Statut

Écrivain

Militaire

Genres

Roman

Bibliographie sélective

Vanina Vanini 1829

Le Rouge et le Noir 1830

La Chartreuse de Parmes 1839

Vie de Henry Brulard 1890 (posthume)

Œuvre

Stendhal surgit dans un contexte en pleine transition entre de mouvements littéraires, du romantisme vers le réalisme.

Les débuts de Stendhal en tant qu’écrivain sont difficiles, il écrit dans un premier temps des ouvrages critiques, notamment en Italie : en 1814 paraît Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, suivi de Vie de Napoléon en 1816.

L’année suivante, il signe sous le nom de Stendhal son ouvrage Histoire de la peinture en Italie et Rome, Naples et Florence. De retour à Paris en 1822, il écrit De l’Amour, un essai où il tente d’analyser les débuts amoureux, et qui est un échec total. En 1823, il publie Vie de Rossini ; puis en 1825, un pamphlet défendant le romantisme intitulé Racine et Shakespeare. Son premier roman Armance paraît en 1827 mais n’a aucun succès. En 1829, Stendhal fait paraître Promenade dans Rome. Cette même année, sa nouvelle Vanina Vanini, est publiée dans La Revue de Paris. En 1830, Le Rouge et le Noir paraît et s’avère être un grand succès qui le projette vers la notoriété.

En Italie, à Civita Vacchia, Stendhal s’ennuie et écrit de manière prolifique : il y écrit en 1834 deux roman restés inachevés, Lucien Leuwen et Lamiel, et en 1835, son autobiographie, Vie de Henry Brulard qui sera publiée bien plus tard en 1890.

Lors de son congé de trois ans, il écrit en une soixantaine de jours La Chartreuse de Parme qui paraît en 1839 (deux ans avant sa mort) et qui est le deuxième grand succès de Stendhal.

Citations

« Tiens, monstre, je ne veux rien te devoir, dit Missirilli à Vanina, en lui jetant, autant que ses chaînes le lui permettaient, les limes et les diamants, et il s’éloigna rapidement. »

Vanina Vanini 1829

« Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé d’être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et le bourbier se former. »

Le Rouge et le Noir 1830

« La pensée du privilège avait desséché cette plante toujours si délicate qu'on nomme le bonheur. »

La Chartreuse de Parme 1839

« J’aime le peuple, je déteste les oppresseurs, mais ce serait pour moi un supplice de tous les instants que de vivre avec le peuple. »

Vie de Henry Brulard 1890 (posthume)