Exercices Classicisme et jansénisme dans La Princesse de Montpensier
Entrainement
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« Aimez donc la raison : que toujours vos écrits empruntent d'elle seule et leur lustre et leur prix. »
Nicolas Boileau, L'Art poétique, 1674
Nicolas Boileau est-il un grand nom du classicisme ou du jansénisme ?
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« Il devint passionnément amoureux de cette princesse ; et, quelque honte qu’il trouvât à se laisser surmonter, il fallut céder et l’aimer de la plus violente et de la plus sincère passion qui fut jamais. S’il ne fut pas maître de son cœur, il le fut de ses actions. Le changement de son âme n’en apporta point dans sa conduite, et personne ne soupçonna son amour. Il prit un soin exact, pendant une année entière, de le cacher à la princesse, et il crut qu’il aurait toujours le même désir de le lui cacher. L’amour fit en lui ce qu’il fait en tous les autres ; il lui donna l’envie de parler, et, après tous les combats qui ont accoutumé de se faire en pareilles occasions, il osa lui dire qu’il l’aimait, s’étant bien préparé à essuyer les orages dont la fierté de cette princesse le menaçait ; mais il trouva en elle une tranquillité et une froideur pires mille fois que toutes les rigueurs à quoi il s’était attendu. »
Madame de Lafayette, La Princesse de Montpensier, 1662
Montrez que le comte de Chabannes, comme les héros de la tragédie classique, est soumis à sa passion et à son destin, qu’il n’en est pas maître.
Évaluation
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« Pendant que la guerre civile déchirait la France sous le règne de Charles IX, l’amour ne laissait pas de trouver sa place parmi tant de désordres, et d’en causer beaucoup dans son empire. »
Madame de Lafayette, La Princesse de Montpensier, 1662
Montrez que la première phrase de La Princesse de Montpensier reflète le pessimisme caractéristique du jansénisme.