Comment les organisations politiques contribuent-elles au système démocratique ?

Objectifs

  • Comprendre comment fonctionne la compétition politique.
  • Définir la place des organisations politiques dans la démocratie.
  • Analyser les différents mouvements sociaux.

Définitions à connaître : scrutin uninominal, scrutin de liste, représentation proportionnelle, scrutin majoritaire, parti politique, mouvement social, groupe d’intérêt.

La compétition politique en démocratie

  • Le pluralisme politique est un principe démocratique indispensable qui garantit la représentation de la diversité des opinions et la libre compétition des partis politiques pour accéder au pouvoir.
  • La Constitution rappelle dans son article 4 que « la loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation ».
  • Un scrutin peut être uninominal ou de liste. Le mode d’attribution des sièges peut, lui, être proportionnel (il reflète alors la diversité des opinions) ou majoritaire (qui favorise alors l’émergence de majorités stables).
  • La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 modifie l’article 1er de la Constitution, il est ajouté que « la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ».
  • La loi du 6 juin 2000 relative à la parité en politique module l’aide publique aux partis politiques en fonction de leur respect de l’application de la parité pour la représentation des candidats aux élections.
  • Avec la loi du 17 mai 2013, deux conseillers départementaux seront élus par canton, ils doivent constituer un binôme paritaire.

Les partis politiques : piliers de la démocratie représentative ?

  • Les partis politiques constituent un lieu de recrutement et de sélection des futurs candidats. Ils sont le lien entre les citoyens et le sommet de l’État.
  • Les partis ont également un rôle d’intégration sociale. En canalisant les contestations des citoyens, ils visent à institutionnaliser le débat politique et éviter qu’il ne bascule dans une violence incontrôlée.
  • Aujourd’hui les partis politiques se sont professionnalisés : l’essentiel de l’activité y est confié à des spécialistes rémunérés.
  • Un parti politique est, d’une part, une entreprise politique tournée vers la conquête des positions de pouvoir, et d’autre part, c’est également un espace de concurrence objectivé entre des agents luttant pour le contrôle des ressources collectives.

Les mouvements sociaux comme alternative d’engagement et objet de lutte en démocratie

  • Les mouvements sociaux sont une forme de participation nécessaire au sein du système démocratique. Ils sont une alternative non négligeable aux partis dans le relai de la mobilisation politique. En France, ils ont connu un renouveau dans les années 1990 avec la montée en puissance d’organisations visant à défendre la cause de groupes sociaux frappés par la précarité.
  • Si un parti politique cherche à conquérir le pouvoir, les groupes d’intérêt cherchent à l’influencer. On distingue notamment :
  • les groupes identitaires ont pour vocation de défendre les intérêts d’une catégorie existante dans la société ;
  • et les groupes d’intérêt porteurs d’une cause.
  • Les nouveaux mouvements sociaux (NMS) mettent en avant des revendications « post-matérialistes », c’est-à-dire axées sur la reconnaissance de causes relatives aux mœurs ou à la qualité de la vie et non plus seulement liées aux conditions de vie.