Exercices La société industrielle : des débuts à la crise de 1929
Entrainement
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Ouvriers devant une machine à vapeur
Pourquoi la machine à vapeur a-t-elle amorcé l’émergence de l’industrialisation ?
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« Toute grande ville a un ou plusieurs “mauvais quartiers” - où se concentre la classe ouvrière. […] Les rues elles-mêmes ne sont habituellement ni planes, ni pavées ; elles sont sales, pleines de détritus végétaux et animaux, sans égouts ni caniveaux, mais en revanche, parsemées de flaques stagnantes et puantes. De plus l'aération est rendue difficile par la mauvaise et confuse construction de tout le quartier, et comme beaucoup de personnes vivent ici dans un petit espace, il est aisé d'imaginer quel air on respire dans ces quartiers ouvriers. […]
À l'occasion d'une inspection mortuaire pratiquée par M. Carter […] sur le corps de Ann Galway âgée de quarante-cinq ans, le 16 novembre 1843, les journaux décrivirent le logement de la défunte en ces termes : elle habitait […] dans une petite chambre, où il n'y avait ni lit, ni draps ni quelque meuble que ce fût. Elle gisait morte à côté de son fils sur un tas de plumes, éparpillées sur son corps presque nu, car il n'y avait ni couverture, ni draps. Les plumes collaient tellement à tout son corps, que le médecin ne put examiner le cadavre, avant qu'il eût été nettoyé ; il le trouva alors totalement décharné et rongé de vermine. À un endroit le sol de la pièce était creusé et ce trou servait de cabinet à la famille. »La situation des classes laborieuses en Angleterre, Friedrich Engels, 1845
Quelles sont les conditions d’hygiène du milieu ouvrier décrites dans ce texte ?
Évaluation
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Document A : Contre les lois sociales, entraves à l’individu
« La civilisation occidentale a dû tout son essor à la vigueur de l’individu, à l’esprit d’initiative, de hardiesse en même temps que de prévoyance et de capitalisation. Ces qualités qui distinguent l’Européen et l’Américain de même souche des autres races, tout le système d’État soi-disant paternel (…) tend à les comprimer d’abord, à les éliminer ensuite. L’individu n’aura plus à prendre souci de lui-même, ni la famille d’elle-même ; énergique ou non, actif ou somnolent, capable ou borné, il aura un sort fixé d’avance ne variant que dans d’étroites limites, un mécanisme automatique, celui de l’obligation législative, de l’assistance d’État, garantira son avenir. Nous considérons ce système comme détestable, propre à transformer en perpétuels enfants, en êtres engourdis et somnolents, les membres des nations civilisées. »
Paul Leroy-Beaulieu, Le prochain gouffre : le projet de loi sur les retraites, L’Économiste français, 11 mai 1901
Document B : L’exploitation de la classe ouvrière
« La révolution industrielle a partout provoqué le développement du prolétariat dans la mesure même où elle permettait le développement de la bourgeoisie elle-même. Au fur et à mesure que les bourgeois s’enrichissaient le nombre des prolétaires augmentait, car, étant donné que les prolétaires ne peuvent être occupés que par le capital et que le capital ne peut s’accroître qu’en occupant des ouvriers, il en résulte que l’augmentation du prolétariat va exactement de pair avec l’augmentation du capital. La révolution industrielle a également pour résultat de grouper les bourgeois comme les prolétaires dans de grandes agglomérations, où l’industrie est pratiquée avec le plus d’avantages, et de donner au prolétariat, par cette concentration des grandes masses dans un même espace, la conscience de sa force. D’autre part, plus la révolution industrielle se développe, plus on invente de nouvelles machines qui éliminent le travail manuel, plus la grande industrie a tendance, comme nous l’avons déjà dit, à abaisser le salaire à son minimum, rendant ainsi la situation du prolétariat de plus en plus précaire. »__
Karl Marx, Principes du communisme, 1847
Comment l’industrie se développe-t-elle et sur quelles sources d’énergie s’appuie-t-elle ?