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Entreprises et internationalisation de la production

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Objectifs

  • Étudier la relation entre FMN et développement des échanges.
  • Comprendre les stratégies qui influencent les marchés, ainsi que leurs répercussions sur les politiques des États.

Définitions à connaître : firme multinationale, mondialisation, investissements directs à l’étranger, concentration, division internationale du travail, compétitivité, externalisation.

Les firmes multinationales (FMN) au cœur de la mondialisation

Les FMN sont à l’origine du développement du commerce international

  • Les firmes multinationales sont presque toutes issues des pays riches. Plus de 95 % d’entre elles appartiennent aux pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).
  • Si on classe les plus grandes entreprises selon leur nationalité, on se rend compte que sur les 500 premières, 128 sont nord-américaines, 95 chinoises et 31 françaises.
  • Ces FMN ne se contentent pas de commercer avec l’ensemble du monde. Elles ont réparti leur production sur différents pays, à l’aide d’investissements spécifiques : les investissements directs à l’étranger (IDE).
  • Il existe plusieurs formes d’investissements directs à l’étranger :
  • dans le cas où l’acquisition s’effectue à hauteur de 100 %, il s’agit d’un rachat ;
  • quand la firme acquiert plus de 50 % du capital de la société étrangère, celle-ci devient alors sa filiale ;
  • si elle acquiert une part inférieure à 10 %, on ne parlera plus d’IDE mais de participation, cette part étant trop faible pour exercer un contrôle sur la stratégie de développement.
  • Les IDE sont très inégalement répartis et concernent avant tout les pays développés. Des pays comme le Brésil s’accaparent cependant une très grande partie des investissements du continent sud américain. On notera la faible représentation du continent africain.
  • Toutes ces stratégies accroissent les échanges en mondialisant les appareils productifs.

Le développement des FMN renforce la mondialisation

  • Pour se développer et/ou se renforcer, les FMN ont recours à la concentration, renforçant par là même la division internationale du travail et donc la mondialisation.
  • La concentration peut être horizontale, verticale ou conglomérale :
  • elle est horizontale si l’entreprise absorbe ou fait disparaître ses concurrents ;
  • elle est verticale quand une entreprise absorbe ses fournisseurs ou clients ;
  • elle est conglomérale quand il s’agit de diversifier les activités d’un groupe.
  • Cette concentration conduit au développement du commerce intra-firmes, c’est-à-dire aux échanges entre les entités d’une même société. Ce type de commerce permet à l’entreprise d’accéder à des produits et services à des prix inférieurs à ceux du marché en s’approvisionnant directement dans une autre entreprise de son groupe. Ces échanges redessinent progressivement une division nouvelle du processus de production.
  • En choisissant de s’implanter dans tel ou tel pays en fonction des coûts de transports, des conditions de salaires, des infrastructures, les FMN ont donné naissance à une DIPP, une décomposition internationale du processus productif : les produits ne sont plus forcément échangés une fois leur production terminée, mais ils circulent aussi à l’état de composants intermédiaires. L’idée pour les FMN est de tirer le maximum de profit des avantages comparés de chaque pays. Dans cette quête de profit, les firmes multinationales sont amenées à échanger toujours plus.

Les stratégies des firmes multinationales

Les stratégies internes : baisse des coûts et compétitivité hors-prix

  • Pour réduire ses coûts en choisissant de s’internationaliser, une entreprise à plusieurs solutions :
  • par exemple, si elle a besoin d’aluminium pour ses ateliers, elle peut choisir de s’implanter ou d’acquérir une filiale dans un pays qui produit ce minerai. Elle passera ainsi outre les frais de transport ou les intermédiaires qui le lui revendaient dans son pays d’origine ;
  • elle peut aussi s’implanter dans des pays où les coûts salariaux sont plus faibles ;
  • elle peut cibler un pays où les dispositions fiscales lui sont plus avantageuses, de façon à payer moins d’impôts ;
  • elle peut enfin choisir de se rapprocher d’un pays qui héberge soit ses clients, soit ses fournisseurs, de façon à être plus efficace dans les négociations, les démarchages, et ainsi réduire ses coûts de transaction.
  • Toutes ces démarches s’inscrivent dans la première stratégie de développement international : l’amélioration de la compétitivité-prix.
  • La seconde stratégie est l’amélioration de la compétitivité hors-prix ou structurelle. Les stratégies de compétitivité hors-prix peuvent être :
  • de s’implanter dans un pays où la demande est forte et où elles ne parviennent pas à s’imposer ;
  • de produire localement, même si les coûts sont plus élevés, afin de faire valoir un label tel que « fabriqué en France ».

Les effets pervers de l’internationalisation des firmes

  • Les FMN assurent une partie très importante du commerce mondial, et leur pouvoir est parfois équivalent à celui des États. Par leurs choix d’implantation, elles influent très fortement sur la création de richesses et mettent les pays en concurrence directe :
  • pour les pays où s’implantent les FMN, les conséquences sont importantes. Une fois le choix de localisation effectué, des répercussions positives mais aussi négatives sont notées dans le pays d’accueil comme dans le pays d’origine ;
  • dans les pays d’origine, les délocalisations et les externalisations détruisent l’emploi de très nombreux travailleurs peu ou pas qualifiés.
  • Malgré tous ces effets négatifs, les FMN participent à la réduction des écarts technologiques entre pays riches, pays pauvres et pays émergents.
  • Pour améliorer leur image, elles cherchent également depuis quelques années à redéfinir les conditions de production en termes d’impacts sur l’environnement ou de droit du travail.