Exercices Indépendance et nouveaux États pendant la guerre froide
Prépare-toi à progresser en Histoire avec ces exercices niveau Terminale : "Indépendance et nouveaux États pendant la guerre froide". Conçu pour renforcer les notions clés vues en cours, cet entraînement te permet de t’exercer à ton rythme. Idéal pour réviser efficacement et gagner en confiance. À toi de jouer !
Entrainement
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Document : La conférence de Bandung, acte de fondation du mouvement des « non-alignés »
« Depuis sept jours nous sommes dans cette belle ville de Bandung, et Bandung a été au cours de cette semaine le point de mire, la capitale, devrais-je dire, de l’Asie et de l’Afrique […]. Vous avez vu le projet de communiqué final que je vous ai lu. Je pense qu’il représente un résultat considérable. Mais j’aimerais plus encore attirer votre attention sur le fait que nous nous sommes rencontrés, vus, liés d’amitié et que nous avons discuté ensemble pour trouver une solution à nos problèmes communs […].
Il y a aujourd’hui un autre aspect en Asie. Il n’y a plus d’Asie soumise, elle est vivante, dynamique […]. Nous nous sommes résolus à n’être d’aucune façon dominés par aucun pays, par aucun continent […]. C’est pourquoi nous élevons notre voix contre l’hégémonie et le colonialisme dont beaucoup d’entre nous ont soufferts pendant longtemps. Et c’est pourquoi nous devons veiller à ce qu’aucune autre forme de domination ne nous menace. Nous voulons être amis avec l’Ouest, avec l’Est, avec tout le monde […].
Je pense qu’il n’y a rien de plus terrible que l’immense tragédie qu’a vécue l’Afrique depuis plusieurs siècles […]. Malheureusement, même aujourd’hui, le drame de l’Afrique est plus grand que celui d’aucun autre continent, tant du point de vue racial que politique. Il appartient à l’Asie d’aider l’Afrique au mieux de ses possibilités, car nous sommes des continents frères. »Extraits du discours de clôture de Nehru à la conférence de Bandung, le 24 avril 1955,
traduit de l’anglais, d’après J. Nehru, Speeches, 1949-1961Présentez le document. À quel événement est-il associé ?
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Document 1 : Lettre du Président Eisenhower à Ngo Dinh Diem, président du Conseil des ministres du Vietnam
Les accords de Genève de 1954 prévoient la tenue d’un referendum sur la question d’une réunification du Vietnam. Mais le gouvernement nationaliste de Ngo Dinh Diem refuse finalement de le mettre en place. En réaction, une guérilla communiste éclate, soutenue par le Vietnam du Nord, marquant le début de la guerre du Vietnam.
« Cher monsieur le Président,
C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai suivi l’évolution de la situation du Viêt-Nam, en particulier depuis la fin de la conférence de Genève. […]
Ces derniers temps, vous nous avez demandé à plusieurs reprises de vous apporter notre aide pour un grand projet visant à faire sortir des centaines de milliers de vos concitoyens des zones qui viennent de passer sous la domination d’une idéologie politique qu’ils abhorrent. J’ai le plaisir de vous informer que les États-Unis sont en mesure d’apporter leur aide à cet effort humanitaire. Nous avons recherché toutes les possibilités pour rendre notre aide au Viêt-Nam plus efficace et apporter ainsi une plus grande contribution au bien-être et à la stabilité du gouvernement du Viêt-Nam. En conséquence, j’ai ordonné à l’ambassadeur américain au Viêt-Nam d’examiner avec vous […] comment un projet intelligent d’aide américaine attribuée directement à votre gouvernement pourrait, dans ces moments cruciaux, aider le Viêt-Nam […]. Cette offre vise à aider le gouvernement du Viêt-Nam à développer et à maintenir un État solide et viable, capable de résister à la fois aux tentatives de subversion et d’agression militaire. […]
Cordialement,
Dwight D. Eisenhower ».Lettre du résident Eisenhower à Ngo Dinh Diem, président du Conseil des ministres du Vietnam, 23 octobre 1954 (traduction : B. Littardi)
Document 2 : Des soldats américains au Vietnam du Sud
Guerre du Vietnam, octobre 1967, ©Gilles Caron (CC BY 2.0)
Document 3 : Khe Sanh, la guerre des collines en 1968
« Maintenant la tranchée faisait presque tout le tour du camp. Au nord, l’enceinte était surtout défendue par le deuxième bataillon du 26e régiment de Marines, et la compagnie Hotel était dans le secteur. Dans sa partie ouest, elle était en face des tranchées nord-vietnamiennes qui venaient jusqu’à 300 mètres de l’enceinte. […]
Les abris et les tunnels qui les reliaient étaient creusés le long de la pente qui montait du torrent. À 200 mètres, face aux tranchées des Marines se trouvait un tireur viet avec une mitrailleuse de 50 dans un trou minuscule, qui leur tirait dessus. Le jour, il tirait sur tout ce qui dépassait des sacs de sable ; il tirait sur toutes les lumières qu’il voyait. On le voyait très bien de la tranchée et avec la lunette d’un fusil à longue portée on voyait même son visage. Les Marines le bombardaient à coups de mortiers et de canon sans recul, il se mettait au fond de son trou comme une araignée et il attendait. Les hélicos lui envoyaient des roquettes, il remontait et recommençait à tirer.
Finalement on a envoyé du napalm, l’air au-dessus de son trou a été cautérisé, plus rien ne vivait. Quand ça s’est dissipé, le tireur a jailli de son trou, il a tiré une seule rafale, et les Marines dans les tranchées l’ont acclamé. Ils l’appelaient Lucky Nyaq, et plus personne ne voulait qu’il lui arrivât quelque chose. »Michael HERR, Putain de mort, 1977
Quelle est la situation du Vietnam après son indépendance ?