La traite Atlantique du XVI au XIXe siècle : le cœur d'un nouveau circuit économique mondial

Les sociétés coloniales

  • La canne à sucre est connue des Européens depuis le IXe siècle (très recherchée, mais difficile à cultiver en Europe à cause du climat).
  • Seconde moitié du XVe siècle : les Portugais installent une colonie à São Tomé, dont le climat tropical est propice à la culture de la canne à sucre.
  • Les Portugais projettent alors d’établir des sociétés coloniales au Brésil sur le même principe que São Tomé (climat favorable et territoires plus vastes). Les Espagnols feront de même dans les Caraïbes et les terres qu’ils conquièrent par la suite.
  • Les sociétés coloniales sont hiérarchisées selon la couleur de peau. Elles sont donc profondément inégalitaires et justifient leur fonctionnement par une vision raciale de la société.
  • La plantation est le centre de l’économie sucrière. C’est un lieu de travail et d’habitat.
  • Les Européens s’appuient d’abord sur les Amérindiens pour effectuer le difficile travail dans les plantations de canne à sucre puis, lorsque ces derniers sont décimés, sur les esclaves africains.
  • Attention, l’esclavage existait déjà depuis des millénaires, sur tous les continents. En Afrique, la traite arabe existe depuis le VIIe siècle.
  • Dès 1444, les Portugais récupèrent des esclaves via les esclavagistes installés sur les comptoirs le long de la côte africaine pour qu’ils cultivent la canne à sucre dans les îles qu’ils se sont appropriés.
  • La traversée en bateau est un calvaire pour les esclaves. Nombreux sont ceux qui succombent aux privations et aux mauvais traitements. En Amérique, ils sont inspectés et vendus comme des animaux. Dans les plantations, ils n’ont aucune liberté.
  • Les esclaves essaient alors de reproduire une culture africaine commune en Amérique, en recréant une religion (candomblé), des pratiques culturelles comme la musique ou la danse, un art martial (capoeira).
  • Les esclaves qui parviennent à fuir les traitements inhumains des plantations créent des quilombos. Celui de Palmares (Zumbi), a tenu tête aux Portugais pendant tout le XVIIe siècle.
  • Avec le développement de l’économie coloniale en Amérique, l’Atlantique devient le cœur économique mondial, alimenté par le commerce triangulaire.

L’Atlantique, nouveau cœur économique mondial

  • Une fois les sociétés coloniales bien implantées en Amérique, la traite négrière s’intensifie pour devenir systématique, car le commerce des produits du Nouveau Monde rapporte beaucoup aux puissances européennes.
  • Le commerce triangulaire : des navires chargés d’armes, de verroterie et d’objets de peu de valeur partent d’Europe et sont échangés en Afrique contre des esclaves. Ces derniers sont amenés en Amérique pour être échangés contre des produits coloniaux. Ces produits sont finalement vendus en Europe.
  • Le commerce triangulaire fait la fortune des principaux ports atlantiques d’Europe comme Lisbonne (dès le XVe siècle), Nantes, Bordeaux ou Liverpool.
  • Les échanges intercontinentaux s’accentuent avec les découvertes minières aux Amériques.
  • Le cycle de l’or au XVIIIe siècle : la découverte d’une région intérieure au Brésil regorgeant d’or entraîne un afflux considérable d’Européens convoitant ce dernier. La vente d’esclaves pour le Brésil explose, due à l’orpaillage.
  • Au XVIIe siècle, Français et Hollandais tentent de s’installer eux aussi au Brésil, avant d’en être chassés et de devoir s’installer sur les îles des Antilles. Les Anglais eux s’emparent d’îles espagnoles dans les Antilles et fondent des colonies en Amérique du Nord.
  • De véritables empires coloniaux voient le jour.