La place des populations de l’Europe dans le peuplement de la Terre

Évolution générale des populations européennes depuis l’Antiquité

Trois foyers de peuplement permanents

Trois foyers de peuplement permanents existent depuis l’Antiquité :

  • le foyer de peuplement chinois ;
  • le foyer de peuplement indien ;
  • le foyer de peuplement de l’Europe occidentale.
  • Il existe donc depuis l’Antiquité une inégalité de la répartition de la population sur la Terre.
  • L’histoire des civilisations qui se sont développées autour de ces foyers explique cette permanence de peuplement. Les populations s’y sont fixées grâce à la mise en place de techniques agricoles et le développement des systèmes politiques.
  • En Europe occidentale, les facteurs climatiques sont importants (climat majoritairement tempéré), et les nombreux littoraux et fleuves ont permis de développer de bonnes relations sociales et commerciales.

Histoire de la démographie européenne

  • La croissance démographique mondiale de l’Antiquité jusqu’au XVIe siècle est faible ;
  • La population européenne passe de 33 millions au Ve siècle av. J.-C. à 90 millions en 1300.
  • À partir du XVIIIe siècle, la population augmente rapidement : de 120 millions en 1700 à près de 500 millions en 1900.
  • La population européenne a donc quadruplé en l’espace d’environ 2 siècles.

La peste noire

  • Au XIVe siècle, la population européenne perd presque 20 millions d’habitants. En effet, l’épidémie de peste noire en Europe entre 1348 et 1352 a ravagé les populations.
  • Les historiens estiment que 30 à 50 % de la population européenne disparaît, soit presque une personne sur deux.
  • Cela s’explique par l’absence de règles d’hygiène et le manque de connaissances des médecins d’alors (qui pensaient que la maladie se propageait par l’air).

Facteurs explicatifs

Transition démographique

  • La faible augmentation de la population depuis l’Antiquité est due à un fort taux de mortalité. Il est la conséquence d’épidémies, de famines (suite aux mauvaises récoltes) et de guerres.
  • On passe à une transition démographique à partir du XVIIIe siècle :
  • phase 1 : baisse de la mortalité mais natalité élevée : accroissement naturel élevé ;
  • phase 2 : mortalité faible et décroissement de la natalité.

Espérance de vie

  • Ancien Régime : très faible pour les hommes et femmes (25-30 ans en moyenne).
  • À partir du XVIIIe siècle : les conditions d’hygiène se modifient, et l’espérance de vie avec.
  • Entre le XVIIIe et le XIXe siècle : augmentation de la population mondiale et européenne car on est dans la première phase de la transition démographique.
  • Début du XXe siècle : début de la seconde phase de transition démographique en Europe.
  • Exception française : la baisse de la natalité y a été plus précoce que dans les autres pays.

Le cas de la médecine

  • Les progrès médicaux n’expliquent pas à eux seuls le phénomène de transition démographique du XVIIIe siècle.
  • L’essor économique que connaît l’Europe au XVIIIe siècle a sans aucun doute influencé la chute de la mortalité.
  • Au niveau agricole, les populations sont mieux nourries, et donc plus résistantes aux épidémies et aux maladies.

Quelques exemples de migrations

La traite des Noirs

  • Lors de la découverte du Nouveau Monde au XVe siècle, les migrations furent à la fois volontaires, mais aussi forcées. La traite des Noirs débute au début du XVe siècle. C’est un marché d’esclaves entre l’Afrique, l’Amérique et l’Europe. 11 millions d’Africains seront transportés dans des conditions affreuses en Amérique entre le XVIe et le XIXe siècle.
  • On appelle le commerce des esclaves à cette époque le commerce triangulaire (entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique).

Migrations volontaires

  • Au XIXe siècle, plus de 60 millions d’Européens partiront volontairement peupler le continent américain.
  • De foyer de population permanent, l’Europe devient un foyer d’émigration vers les États-Unis, le Canada et l’Argentine.
  • Le XIXe siècle est le moment de la formation des empires coloniaux. Beaucoup d’Européens partent donc peupler les colonies, comme de nombreux Français en Afrique du Nord.