Exercices Le changement climatique et ses effets sur un territoire densément peuplé
Prépare-toi à progresser en Géographie avec ces exercices niveau Seconde : "Le changement climatique et ses effets sur un territoire densément peuplé". Conçu pour renforcer les notions clés vues en cours, cet entraînement te permet de t’exercer à ton rythme. Idéal pour réviser efficacement et gagner en confiance. À toi de jouer !
Entrainement
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Document 1 : Situation de l'île Hispaniola
À l’aide du document 1, situer Haïti et la République dominicaine.
Évaluation
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Introduction du dossier :
Le Bangladesh est classé parmi les États les plus vulnérables au changement climatique. Le changement se manifeste notamment par des cyclones, tempêtes et inondations. Ces inondations sont dues à la fois à la montée des océans au sud et à la fonte des glaciers de l’Himalaya qui entraîne des crues des rivières. Les paysans sont alors de plus en plus nombreux à quitter les régions côtières du Bangladesh pour se réfugier dans les bidonvilles de Dacca, la capitale. Le changement climatique contribue à l’augmentation de la pauvreté au Bangladesh.
Données statistiques sur le Bangladesh :
- Population : 166,3 millions (en 2021, données de la Banque mondiale)
- Densité : 1 265 habitants au km2 (en 2020, données de la Banque mondiale)
- Migrants internationaux ayant quitté le Bangladesh : 7,4 millions (en 2020, données de l’Organisation internationale pour les migrations)
Document 1 : L’exposition des pays aux phénomènes extrêmes dus au changement climatique
Cette carte permet de hiérarchiser le niveau d’exposition face aux conditions météorologiques extrêmes et la vulnérabilité des États. Le Bangladesh fait partie des États d’Asie du Sud les plus menacés.
Document 2 : Le changement climatique et ses conséquences
L’article ci-dessous évoque une situation paradoxale due au réchauffement climatique : trop d’eau au sud du Bangladesh à cause des inondations, mais également des sécheresses au nord avec des températures extrêmement élevées.
« Au rythme actuel du réchauffement climatique, le [Bangladesh] perdra jusqu’à 17 % de son territoire d’ici à 2050 et comptera entre 13 et 40 millions de déplacés climatiques […]. Soumis à l’élévation du niveau de la mer, à la fonte des glaciers de l’Himalaya, à la multiplication et à l’intensification des catastrophes naturelles comme les cyclones, à la modification du régime des précipitations provoquant aussi bien sécheresses qu’inondations dévastatrices, le Bangladesh est l’un des pays au monde les plus exposés au changement climatique. […] »
Julien Bouissou, « Au Bangladesh, les prisonniers du Brahmapoutre », Le Monde, 31 octobre 2015
Document 3 : Un pays de plaines et de cours d’eau
Cette carte montre le réseau fluvial du Bangladesh qui est organisé autour de trois grands fleuves, le Gange, le Brahmapoutre et la Meghna qui se jettent dans le golfe du Bengale. Ce système fluvial se caractérise également par une profusion de rivières. Fleuves et rivières inon-dent ce pays plat en période de mousson (saison humide caractérisée par de fortes précipitations de juin à octobre).
Document 4 : Un pays densément peuplé
Le Bangladesh est un pays densément peuplé et les densités sont fortes dans les zones inon-dables. Lorsque les paysans perdent leurs cultures à cause des inondations, ils quittent les cam-pagnes pour les villes. La capitale Dacca connaît une explosion démographique.
Document 5 : Vulnérabilité et migrations
L’article ci-dessous décrit une augmentation de la pauvreté due au changement climatique. Si la migration est le dernier choix, elle apparaît comme une solution de survie.
« La corrélation entre catastrophes naturelles et migrations devient encore plus évidente quand on prend en considération l’interaction existante entre la vulnérabilité environnementale, la pauvreté et les migrations. De fait, les événements catastrophiques peuvent déjà détruire les biens immobiliers, les récoltes et le bétail, mais il y a plus : ils endommagent et affaiblis-sent les infrastructures de territoires donnés, en particulier les mécanismes de prévention et d’alarme comme les digues, les pilotis, les ponts et les installations de communication et de télé-communication, appauvrissant encore les populations affectées. En réalité, l’impossibilité de reconstruire pour un temps les services publics endommagés conjuguée à la réduction de la pro-duction agricole et des salaires, ainsi que l’incapacité du marché du travail local à absorber la main-d’œuvre (en majeure partie non qualifiée), de même que des conditions hygiéniques et sanitaires détériorées produisent un double effet délétère : d’une part, elles rendent ces collectivités encore plus vulnérables et sujettes à la force destructrice des phénomènes environ-nementaux ; de l’autre, elles stimulent les flux migratoires nationaux et internatio-naux. »
Alfonso Giordano, Antonietta Pagano, « Bangladesh à risque entre vulnérabilité et migrations climatiques », Outre-Terre, 2013/1-2 (n° 35-36), p. 99-110
Document 6 : Le Bangladesh, un exemple de migration climatique
« Plus de la moitié de la surface du Bangladesh n’est qu’à peine à 5 mètres au-dessus du niveau de la mer. Une montée des eaux de mer d’un mètre submergerait un cinquième du pays et transformerait 30 millions de personnes en « réfugiés clima-tiques ». Le problème lancinant des réfugiés climatiques deviendra un problème majeur dans les prochaines décennies au Bangladesh. Beaucoup des villes principales sont déjà sous pression, particulièrement la capitale Dacca. En 1974, la population de Dacca était de 177 000 habitants ; en 2017, elle est passée à 1,8 million et, d’ici à 2035, elle avoisinera les 3,5 millions (selon un rapport de la Banque mondiale). Deux mille personnes venant de diverses parties du pays arrivent chaque jour à la capitale à la recherche d’un emploi ou d’un abri. Dacca figure parmi les 10 villes les plus exposées au changement climatique. « Les réfugiés climatiques globaux » seront confrontés à des frontières de plus en plus protégées, comme c’est le cas de l’Inde, qui militarise sa frontière avec le Bangladesh, au point qu’il y a déjà des morts signalés chaque mois. »
Extrait de l'article « Le Bangladesh, un exemple de migration climatique », Le Courrier, 18 septembre 2018
Remarque : L’article emploie l’expression de « réfugiés climatiques ». Ce sont des migrants environnementaux dont le statut juridique n’est pas reconnu par le HCR (Haut-Commissariat aux réfugiés). Les migrants sont considérés comme des déplacés suscep-tibles de revenir. Mais le Pacte mondial sur les migrations de l’ONU a reconnu pour la première fois en 2018 que le changement climatique est bien une cause de départ forcé des popula-tions.
QUESTION
Situez le Bangladesh. Quel est son classement dans l’Indice du risque climatique ? (doc. 1)
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Document 1 : Des pays inégalement vulnérables
Comment les contrastes de vulnérabilité sont-ils représentés sur la carte du document 1 ?