Le référendum de 2005

Le référendum sur la constitution européenne en 2005

  • 1974, l’ORTF a pris fin sous Giscard d’Estaing ; 1981 : libéralisation du paysage audiovisuel sous Mitterrand.
  • On assiste à une multiplication des médias qui sont beaucoup plus libres dans leurs contenus. Internet offre de nombreuses possibilités d’accès à l’information depuis sa démocratisation.
  • Les sondages deviennent omniprésents dans les campagnes électorales et sont relayés à outrance par les médias. L’indépendance des journalistes est questionnée : ils dépendent de plus en plus de grands groupes médiatiques et de leurs annonceurs.
  • Contexte de libéralisme économique : l’UE lance un projet de constitution. Des campagnes médiatiques et politiques ont du être mises en place pour instaurer un référendum, vu comme plus démocratique.
  • Les forces politiques mènent une campagne intense pour inciter les citoyens à voter oui ou non à la nouvelle constitution. Chaque citoyen en reçoit une copie, dans un langage difficilement accessible à tous.
  • Les médias ont largement soutenu le oui, mais le débat était parfois difficile (certains y ont vu une forme de pensées unique des médias français). Beaucoup de simples citoyens se sont emparés du sujet et ont diffusés leurs idées via internet. Des associations ont entrepris de rendre le texte plus accessible.
  • Sur le plan politique, la question a divisé de nombreux partis. Principales forces en présence : la droite au pouvoir, et la gauche divisée.

Une crise politique transpartisane

  • Les partis du non

L’extrême gauche a massivement mené campagne contre la constitution (Parti socialiste, Ligue communiste révolutionnaire, Confédération paysanne), ainsi que l’extrême droite avec le Front National, et la droite avec une partie de l’UMP. La CGT est au cœur de manifestations et rassemblements en faveur du non.

  • Les partis du oui

Une majorité de l’UMP, du PS, une partie des écologistes et les centristes militent pour le oui.

  • La ligne de partage essentielle était celle qui séparait les libéraux et les anti-libéraux sur le plan économique car le projet de constitution contenait des articles sur les structures économiques libérales de la future Europe.
  • Beaucoup d’intellectuels ont fait campagne, pour le oui (BHL, Philippe Sollers) ou pour le non (Max Gallo, Yves Sallesse).

Issue du référendum

  • Malgré la campagne en faveur du oui, les sondages donnaient le non gagnant. Une offensive médiatique en faveur du oui se déclencha. Le non l’emporta pourtant avec 56 % contre la constitution.
  • Depuis, beaucoup d’intellectuels se sont penchés sur le rôle des médias et leur influence sur l’opinion publique. Certains journaux ont dû baisser ou même cesser leurs parutions. En effet, les médias sont aux mains de grands groupes industriels et financiers qui ont besoin d’être rentables, même au détriment d’une véritable information.