Les conditions de la liberté

Les conditions politiques de la liberté en France

  • L’exercice des libertés nécessite de séparer les trois grands pouvoirs qui régissent la société :
  • le pouvoir judiciaire (qui rend la justice) ;
  • le pouvoir législatif (qui débat et promulgue les lois) ;
  • le pouvoir exécutif (qui prend des décisions).
  • Ce principe de séparation des pouvoir, théorisé au siècle des Lumières, est un principe essentiel de l’État de droit qui garantit l’égalité de chacun devant la loi.
  • La France est une république démocratique, le gouvernement étant désigné par le peuple souverain.
  • En France, le pouvoir exécutif est dit « bicéphale », c’est-à-dire partagé entre le Président et le Premier Ministre.
    Cela permet de garantir un exercice continue du pouvoir et donc aux citoyens de demander des comptes en cas de crise politique majeure.
  • Les élections (présidentielles, législatives, municipales, etc.) permettent de choisir librement les élus qui nous représentent, et donc les lois que nous souhaitons voir mises en œuvre.
    Elles sont ainsi un enjeu crucial dans l’exercice de la liberté.

Du Conseil national de la Résistance à la Constitution de 1958 : quand les conditions de la liberté connaissent une expansion sans précédent

  • Le CNR remet en place des libertés bafouées par le régime de Vichy, telles que la liberté de la presse, la liberté syndicale ou encore la démocratie.
  • En plus de prendre des mesures sur les droits sociaux (sécurité sociale, retraite), le CNR élargit aussi la liberté en promulguant le droit de vote universel : les femmes deviennent les égales des hommes dans leurs droits politiques.
  • Les condition d’exercice de la liberté sont cependant parfois mises à l’épreuve, comme ce fut le cas avec la guerre d’indépendance de l’Algérie, qui fut l’objet de nombreuses violations des droits de l’Homme, telles que des arrestations arbitraires, ou encore des actes de torture avérés, qui constituent des atteintes aux libertés individuelles.
  • La Constitution de la Ve République est adoptée par référendum en 1958.
    Elle consacre des libertés au peuple (suffrage universel direct, référendum) tout en renforçant le pouvoir, ce qui permit de sortir du conflit algérien et de se tourner vers l’avenir.

Quand les conditions politiques de la liberté sont remises en question

  • La crise de mai 68, débouche sur la progression des libertés individuelles, notamment concernant les mœurs.
  • L’État-Providence, qui octroie de nombreux droits aux citoyens concernés, est parfois remis en cause, notamment pour des raisons économiques.
  • La Communauté internationale, à différents échelons, tente de prendre le relais en instituant une base commune de droits pour toutes et tous :
  • la Déclaration universelle des droits de l’homme signée en 1948 apporte un socle commun de droits à toute personne, quelle que soit son origine ;
  • la Communauté économique européenne (CEE) créée en 1957 vient suppléer des États qui, individuellement, ont plus de mal à financer et donc à garantir les droits de leurs populations ;
  • la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) créée en 1959 harmonise les droits à travers les pays adhérents à la Communauté européenne.
  • Le récent mouvement des gilets jaunes témoigne d’un exercice parfois difficile et délicat de la liberté (liberté de manifester, intégrité physique, question de la dignité) et remet ainsi en question les conditions de l’exercice de libertés.