Exercices Les efforts de coopération internationale depuis 1990
Prépare-toi à progresser en Histoire avec ces exercices niveau Terminale : "Les efforts de coopération internationale depuis 1990". Conçu pour renforcer les notions clés vues en cours, cet entraînement te permet de t’exercer à ton rythme. Idéal pour réviser efficacement et gagner en confiance. À toi de jouer !
Entrainement
Évaluation
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Introduction du dossier :
Ancienne colonie britannique, l’Afrique du Sud a obtenu l’indépendance en 1910 au profit des Afrikaners (aussi appelés Boers). Le parti national au pouvoir à partir de 1948, légalise un système de ségrégation raciale : l’apartheid (qui signifie « développement séparé »). Après une première condamnation de l’ONU en 1962, les sanctions internationales se multiplient : expulsion de l’ONU, exclusion des jeux olympiques, embargo, boycott sportif, mobilisation de l’opinion internationale. Il faut attendre 1991 pour que l’apartheid soit enfin aboli par le Parlement. Néanmoins, plus de 30 ans après, les inégalités sociales entre les Blancs et les Noirs persistent.
Afrikaners (ou Boers) :
Descendants des colons blancs d’origine néerlandaise, française, allemande ou scandinave qui sont arrivés en Afrique du Sud à partir du XVIIe siècle. Ce sont donc des Sud-Africain blancs d’origine européenne.Personnage clé : Nelson Mandela (1918-2013)
©John Mathew Smith (CC BY-SA 2.0)
Né dans une famille aisée, Nelson Mandela fait des études de droit et devient avocat. Il s’engage pour la défense des droits des Noirs en adhérant au parti African National Congress (ANC), qui est ensuite interdit après le massacre de Sharpeville en mars 1960. Nelson Mandela entre alors dans la clandestinité. À la suite de son arrestation en 1962, il est condamné en 1964 à la prison à perpétuité.
Il poursuit néanmoins son action depuis le pénitencier de Robben Island, où d’autres militants sont emprisonnés. Le 11 février 1990, Nelson Mandela sort de prison après 27 ans et 190 jours de détention. En 1993, il reçoit le prix Nobel de la Paix avec Frederik de Klerk pour son combat contre l’apartheid En 1994, il est élu président de la République. Il effectue un seul mandat, jusqu’en 1999. Il s’investit dans plusieurs causes humanitaires.Document 1 : Chronologie de l’apartheid en Afrique du Sud
26 mai 1948
Les élections législatives sont remportées par le Parti national, le parti des Afrikaners.
Cette date marque le commencement de l’apartheid avec l’instauration d’une ségrégation raciale.1er juillet 1949
Une loi acte l’interdiction des mariages et des relations sexuelles entre Blancs et non-Blancs.27 avril 1950
Group Areas Act : cette loi met en place une ségrégation géographique en délimitant des zones urbaines d’habitation distinctes pour les Blancs et les non-Blancs. Les Noirs sont cantonnés dans les townships et les bantoustans.22 juin 1950
Population Registration Act : cette loi décide de la division de la population sud-africaine en quatre groupes distincts : Blancs, Noirs, Métis et Indiens. Les critères utilisés pour cette classification sont : l’ascendance, l’apparence, l’acceptation, la volonté.5 octobre 1953
Reservation of Separate Amenities Act : cette loi étend la ségrégation raciale aux lieux et services publics (exemples : transports, école).21 mars 1960
Dans le township de Sharpeville, des Sud-Africains manifestent pour protester contre les lois d’apartheid. La police tire sur les manifestants tuant 69 personnes. À la suite de ce massacre, le pouvoir interdit le principal mouvement de lutte contre l’apartheid : l’African National Congress (ANC) fondé en 1912.1962
condamnation du régime d’apartheid par l’ONU16-22 juin 1976
massacre de Soweto3 septembre 1984
Une nouvelle Constitution est adoptée. Elle prévoit la possibilité pour les communautés non blanches d’être représentées.2 février 1990
Élu président en 1989, Frederik de Klerk, annonce la légalisation de l’ANC et des autres mouvements anti-apartheid ainsi que la libération de Nelson Mandela.30 juin 1991
Le Parlement vote l’abolition des lois raciales en vigueur depuis 1948. Un accord national de paix est signé.Township :
Quartier réservé aux Noirs et plus largement aux non-Blancs au moment de l’apartheid en Afrique du Sud. Les townships sont des ghettos constitués de toutes petites maisons et où les infrastructures sont très limitées (exemple : les rues ne sont pas goudronnées), tout comme les services. Ces quartiers sont situés en périphérie des villes.Bantoustan :
Territoires enclavés en Afrique du Sud accordés aux Noirs où ils disposaient d’une certaine autonomie. Considérés comme des citoyens de ces bantoustans, les Noirs deviennent des étrangers en Afrique du Sud.Document 2 : 1976, les émeutes de Soweto
Les jeunes de Soweto manifestent contre l’adoption de l’afrikaner comme langue de l’enseignement. Mais les évènements tournent aux émeutes.
Document 3 : La libération et la reconnaissance de Nelson Mandela
a. L’annonce de la libération de Nelson Mandela
b. Prix Nobel de la Paix en 1993
De Klerk et Mandela travaillent ensemble pour en finir avec l’apartheid sans violence.
Document 4 : Un président noir pour l’Afrique du Sud
Le 10 mai 1994 débute la présidence de Nelson Mandela, premier président noir de l’Afrique du Sud.
« Majestés, Altesses, invités distingués, camarades et amis,
Aujourd’hui, nous tous, par notre présence ici et par nos célébrations dans d’autres régions de notre pays et du monde, nous conférons gloire et espoir à une liberté tout juste née.
De l’expérience d’un désastre humain inouï qui a duré beaucoup trop longtemps, doit naître une société dont toute l’humanité sera fière. […]
Cette unité spirituelle et physique que nous partageons tous avec cette patrie commune explique l’intensité de la douleur que nous avons tous portée dans nos cœurs lorsque nous avons vu notre pays se déchirer dans un conflit terrible, et lorsque nous l’avons vu rejeté, proscrit et isolé par les peuples du monde, précisément parce qu’il était devenu la base universelle de l’idéologie et de la pratique pernicieuse du racisme et de l’oppression raciale.
Nous, le peuple d’Afrique du Sud, nous sentons profondément satisfaits que l’humanité nous ait repris en son sein, et que le privilège rare d’être l’hôte des nations du monde sur notre propre terre nous ait été accordé, à nous qui étions hors-la-loi il n’y a pas si longtemps. […]
Le temps est venu de panser nos blessures.
Le moment est venu de réduire les abîmes qui nous séparent.
Le temps de la construction approche. […]
Nous avons triomphé dans notre effort pour insuffler l’espoir dans le cœur de millions de nos concitoyens. Nous prenons l’engagement de bâtir une société dans laquelle tous les Sud-Africains, blancs ou noirs, pourront marcher la tête haute sans aucune crainte au fond de leur cœur, assurés de leur droit inaliénable à la dignité humaine – une nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et avec le monde.
Comme gage de son engagement dans le renouveau de notre pays, le nouveau gouvernement transitoire d’unité nationale examinera, comme cas d’urgence, la question de l’amnistie pour plusieurs catégories de concitoyens qui purgent actuellement des peines d’emprisonnement.
Nous dédions ce jour à tous les héros, hommes et femmes, de ce pays et du reste du monde qui ont sacrifié, de diverses manières, et mis en jeu leur vie afin que nous puissions être libres. Leurs rêves sont devenus réalité. La liberté est leur récompense. […]
Que la justice soit présente pour tous ! Que la paix soit là pour tous ! […] »Discours d’investiture de Nelson Mandela, le 10 mai 1994
Document 5 : Données démographiques et économiques
Données de la Banque mondiale
QUESTION
Décrivez le régime de l’apartheid. (doc. 1 et 2)