Les caractéristiques des territoires ultramarins

• L’Union européenne possède une soixantaine de territoires ultramarins, en grande majorité insulaires, dépendant de la France, du Danemark, des Pays-Bas, de l’Espagne, du Portugal et du Royaume-Uni.
• Les ZEE (Zones économiques exclusives) sont très importantes pour les États. Chaque territoire possède une ZEE qui s’étend à 370 km à partir des côtes, ce qui en permet l’exploitation.
• Ces territoires, dispersés sur toute la planète, permettent également à l’UE de disposer de positions stratégiques.
• Pour ces territoires, la dépendance aux États membres, et surtout aux aides émises par les fonds structurels de L’UE, est très forte.
• Les économies de ces territoires sont souvent encore basées sur l’agriculture de plantation. Sous-industrialisés, ils connaissent des difficultés économiques. Ce sont surtout les domaines du tourisme et du tertiaire qui assurent la richesse créée.
• Croissance démographique, économie tertiaire et exode rural amènent une très forte croissance urbaine, mais dans ces concentrations urbaines, les disparités sociales sont très fortes.
• Les indicateurs socio-économiques sont mauvais dans ces territoires. On y observe également un repli identitaire.

Étude de cas : la Martinique

• La Martinique est une petite île de 128 000 km² pour une population de 402 000 habitants. C’est le pôle urbain de Fort-de-France qui domine l’ensemble de la région.
• La capitale concentre 64 % des entreprises et 60 % des emplois. C’est le premier pôle commercial avec 90 % des commerces de l’île. Le tertiaire y est extrêmement concentré. L’essentiel de l’industrie martiniquaise s’y trouve également.
• Le nord de l’île est plutôt agricole, avec peu d’entreprises, tandis que le sud est plus tourné vers le tourisme et voit sa population croître.
• Les services sont le vrai moteur de l’économie martiniquaise. Ils représentent 84 % de la population active, dont 43 % sont des services non marchands comme la fonction publique d’État ou territoriale. Le tourisme est en pleine évolution mais doit faire face à des problèmes structurels et concurrentiels, et l’industrie est, elle, très faible.
• Les échanges commerciaux avec la France métropolitaine, facteurs de développement et de dépendance, sont vitaux pour la Martinique.
• La Martinique doit développer son territoire pour être compétitive et s’insérer dans l’économie régionale des Caraïbes ainsi que dans l’économie mondiale. Ce développement doit être durable et tenir compte des fragilités du milieu.
• Les défis sociaux sont également importants : avec 22 % de chômage, surtout chez les jeunes, l’île est en proie à de violentes secousses sociales et les disparités sont flagrantes.