Récit réaliste et critique sociale : Maupassant et le XIXe siècle

Maupassant et son siècle

  • Le XIXe siècle marque l’avènement de la bourgeoisie libérale et de la démocratie.
  • L’année 1848 (Révolution française) marque particulièrement l’histoire des arts et de la littérature de façon symbolique.
  • Avant cette date, les artistes appartenaient principalement au courant romantique (sujets nobles et importants, sentiments de héros idéalisés).
  • Après cette date, le peuple devient le centre des préoccupations de nombreux artistes : c’est la naissance du réalisme.
  • Le tableau de Courbet Un enterrement à Ornans est particulièrement représentatif de cette rupture : le peintre représente une vraie diversité sociale et humaine.
  • Le courant réaliste a pour but de présenter le réel et la nature humaine sans les idéaliser.

Une nouvelle réaliste

  • La nouvelle de Maupassant « Une partie de campagne » est une œuvre réaliste :
  • l’auteur s’intéresse à des thèmes réalistes : la petite bourgeoisie commerçante de la capitale et les rapports sociaux et familiaux qu’elle entretient au quotidien avec le reste du monde ;
  • le rythme et la construction du récit suivent une logique réaliste.
  • On retrouve de nombreuses descriptions qui participent de la dimension réaliste de la nouvelle.
  • L’évocation des corps des personnages participe à ancrer le récit dans le réel.

Une critique sociale

  • Maupassant affirme également un point de vue critique, notamment avec la caricature des physiques.
  • L’auteur compose un tableau satirique d’une famille bourgeoise qui semble découvrir les choses simples de la vie.
  • Maupassant se moque de ces petits commerçants, de leurs pensées, de leurs coutumes et de leurs propos.
  • Le comique repose ici sur la banalité des personnages, leurs corps grotesques et leur naïveté. Ce comique concourt au pessimisme du texte (omniprésence de l’échec, campagne assimilée à un piège, fatalité).