Crise des migrants en Europe : à la suite du printemps arabe, les conflits politiques se sont multipliés au Moyen-Orient, et des milliers de personnes ont dû fuir leur pays et tentent de rejoindre l’Europe. On parle alors de réfugiés.
Mais ce flux migratoire n’est pas le seul. La moitié des migrations internationales s’inscrivent dans un flux Sud-Nord :
parmi les pays riches, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis constituent les principales terres d’accueil. ;
les pays européens constituent également des zones d’immigration importantes, ainsi que certains pays asiatiques, les « dragons ».
La moitié des flux migratoires se réalisent entre pays du Sud (migrations Sud-Sud) :
les populations des pays pauvres ou en voie de développement se déplacent tout d’abord vers les pays frontaliers.
Ainsi, c’est le Liban, voisin de la Syrie, qui reçoit actuellement le plus de réfugiés syriens.
Mais cette tendance est valable sur tous les continents.
La proximité géographique, les liens culturels et la connaissance de la langue entrent en compte dans le choix du pays de résidence.
Qui sont les migrants ?
Les principales régions de départ se trouvent en Amérique centrale (vers les États-Unis), puis en Asie du Sud et de l’Est (vers l’Europe, les États-Unis et l’Australie), et en Afrique du Nord (vers l’Afrique de l’Ouest ou l’Europe).
En ce qui concerne l’ancien bloc soviétique, les migrations sont régionales (à l’intérieur même de l’ancien bloc).
Les migrants sont en général des populations au profil économique intermédiaire.
Les motivations qui poussent une personne, une famille ou une partie de la population d’un pays à migrer sont nombreuses.
Raisons économiques : on migre pour fuir le chômage et la misère de son pays.
Raisons géopolitiques : on migre donc souvent parce qu’on y est obligé.
L’ONU estime qu’il existe dans le monde 15 millions de réfugiés.
Les migrations sont donc en grande partie liées aux grands déséquilibres du monde.
Les défis soulevés par les migrations
Les migrants qui parviennent à trouver un emploi dans leur pays d’accueil continuent à envoyer de l’argent à leur famille restée dans le pays d’origine : les « remises », qui sont parfois essentielles pour l’économie du pays.
Le départ des populations diplômées limite le développement des pays.
Pour les pays d’accueil, les immigrants participent à la vie économique : ils permettent de pallier le manque de main-d’œuvre et le vieillissement de la population.
Certains pays comme le Qatar dépendent même complètement des immigrants, qui composent 85 % de la population totale.
Mais de manière générale, l’intégration des populations immigrées se fait avec beaucoup de difficultés :
les pays d’accueil se méfient souvent de la culture des nouveaux arrivants, et de nombreux épisodes de racisme et de xénophobie sont à déplorer :
les immigrants travaillent souvent dans l’illégalité ou bien accèdent à des emplois précaires.
L’Europe est une entité économique, mais également un ensemble politique. Pourtant les pays de l’Union européenne ont beaucoup de mal à adopter une position commune envers les migrants.
Face à l’afflux de réfugiés syriens et irakiens, l’Europe a d’ailleurs décidé de refermer ses frontières, condamnant les réfugiés de guerre à la clandestinité. Mais l’Europe, qui possède un taux de natalité faible, a également besoin des populations venues du Sud pour remédier à son déclin démographique.
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