Un monde de migrants

Les flux de migrations au XXIe siècle

  • Crise des migrants en Europe : à la suite du printemps arabe, les conflits politiques se sont multipliés au Moyen-Orient, et des milliers de personnes ont dû fuir leur pays et tentent de rejoindre l’Europe. On parle alors de réfugiés.
  • Mais ce flux migratoire n’est pas le seul. La moitié des migrations internationales s’inscrivent dans un flux Sud-Nord :
  • parmi les pays riches, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis constituent les principales terres d’accueil. ;
  • les pays européens constituent également des zones d’immigration importantes, ainsi que certains pays asiatiques, les « dragons ».
  • La moitié des flux migratoires se réalisent entre pays du Sud (migrations Sud-Sud) :
  • les populations des pays pauvres ou en voie de développement se déplacent tout d’abord vers les pays frontaliers.
  • Ainsi, c’est le Liban, voisin de la Syrie, qui reçoit actuellement le plus de réfugiés syriens.
  • Mais cette tendance est valable sur tous les continents.
  • La proximité géographique, les liens culturels et la connaissance de la langue entrent en compte dans le choix du pays de résidence.

Qui sont les migrants ?

  • Les principales régions de départ se trouvent en Amérique centrale (vers les États-Unis), puis en Asie du Sud et de l’Est (vers l’Europe, les États-Unis et l’Australie), et en Afrique du Nord (vers l’Afrique de l’Ouest ou l’Europe).
  • En ce qui concerne l’ancien bloc soviétique, les migrations sont régionales (à l’intérieur même de l’ancien bloc).
  • Les migrants sont en général des populations au profil économique intermédiaire.
  • Les motivations qui poussent une personne, une famille ou une partie de la population d’un pays à migrer sont nombreuses.
  • Raisons économiques : on migre pour fuir le chômage et la misère de son pays.
  • Raisons géopolitiques : on migre donc souvent parce qu’on y est obligé.
  • L’ONU estime qu’il existe dans le monde 15 millions de réfugiés.
  • Les migrations sont donc en grande partie liées aux grands déséquilibres du monde.

Les défis soulevés par les migrations

  • Les migrants qui parviennent à trouver un emploi dans leur pays d’accueil continuent à envoyer de l’argent à leur famille restée dans le pays d’origine : les « remises », qui sont parfois essentielles pour l’économie du pays.
  • Le départ des populations diplômées limite le développement des pays.
  • Pour les pays d’accueil, les immigrants participent à la vie économique : ils permettent de pallier le manque de main-d’œuvre et le vieillissement de la population.
  • Certains pays comme le Qatar dépendent même complètement des immigrants, qui composent 85 % de la population totale.
  • Mais de manière générale, l’intégration des populations immigrées se fait avec beaucoup de difficultés :
  • les pays d’accueil se méfient souvent de la culture des nouveaux arrivants, et de nombreux épisodes de racisme et de xénophobie sont à déplorer :
  • les immigrants travaillent souvent dans l’illégalité ou bien accèdent à des emplois précaires.
  • L’Europe est une entité économique, mais également un ensemble politique. Pourtant les pays de l’Union européenne ont beaucoup de mal à adopter une position commune envers les migrants.
  • Face à l’afflux de réfugiés syriens et irakiens, l’Europe a d’ailleurs décidé de refermer ses frontières, condamnant les réfugiés de guerre à la clandestinité. Mais l’Europe, qui possède un taux de natalité faible, a également besoin des populations venues du Sud pour remédier à son déclin démographique.