Les espaces métropolitains et ultramarins français : valorisation et protection

Un espace français multiforme répondant à des contraintes diverses

  • Caractéristiques de l’espace métropolitain :
  • Superficie de 550 000 km2 (plus grand État d’Europe occidentale), frontière commune avec 6 pays : Espagne, Italie, Suisse, Luxembourg, Allemagne et Belgique.
  • Climat tempéré et majoritairement océanique.
  • L’espace métropolitain concentre la majorité de la population française avec 63 millions d’habitants. Cette population est inégalement répartie car 80 % vit sur 20 % du territoire. L’Ile-de-France compte 50 fois plus d’habitants que la Corse.
  • Diversité de milieux : 30 % du territoire recouvert de forêt, plusieurs chaînes de montagnes et des espaces de plaines et de plateaux de basse altitude.
  • Littoral important : 5 500 km de côtes et une ouverture sur 4 espaces maritimes.
  • Agriculture diversifiée : cultures maraichères et céréalières, viticulture, élevage.
  • Caractéristiques des territoires ultramarins :
  • Issus de l’ancien Empire colonial français, ils sont divisés en 12 territoires et comptent 2,6 millions d’habitants.
  • Cinq territoires ultramarins sont des DROM : Guyane, Guadeloupe, Martinique, Réunion, Mayotte.
  • Ils représentent une superficie totale de 89 000 km2 et se situent en zone tropicale. On y trouve des paysages de mangroves.
  • Chaque territoire a son identité propre et des spécificités fortes.
  • L’agriculture y est très peu diversifiée en raison du climat et des demandes d’exportation de la métropole.

Valoriser les milieux : une tension entre développement économique et protection environnementale et patrimoniale

  • L’aménagement du territoire revient à l’État et aux collectivités territoriales, et a une fonction économique.
  • Après la Seconde guerre mondiale, l’État décidait seule de l’aménagement du territoire avec des plans d’aménagements.
  • De nos jours, l’État peut être à l’initiative d’un projet mais l’objectif est d’associer tous les acteurs du territoire privés ou publics (exemple de la PAT, existant depuis 1982). Les aides de l’État peuvent être complétées par des aides européennes.
  • 1960 : création des Parcs nationaux, divisés en deux zones : zone cœur et aire d’adhésion.
  • 1967 : création des Parcs naturels régionaux, plus nombreux que les parcs nationaux.
  • 1971 : signature de la convention de Ramsar (46 « sites Ramsar » en Métropole et Outre-mer).
  • Années 1980 : développement de la Politique agricole commune (PAC).
  • 2004 : la Charte de l’environnement est intégrée à la Constitution française.
  • 2007 : organisation du Grenelle de l’environnement (objectif : 23 % d’énergies renouvelables d’ici 2010. En 2015, seulement 17 % de l’énergie produite était renouvelable.
  • 2009 : organisation d’un Grenelle de la mer, qui se traduit par l’existence de 10 Parcs Naturels Marins répartis dans les DROM et en métropole.
  • La question environnementale a pris une place importante dans le débat public. Les acteurs de l’aménagement du territoire doivent prendre en compte la protection du patrimoine.
  • Depuis les années 1970, le patrimoine d’un espace, naturel ou humain, est protégé par la loi.
  • 1972, l’Unesco rédige une Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, qui permet d’inscrire les sites remarquables au Patrimoine mondial (39 sites culturels et 5 sites naturels en France).
  • Patrimonialiser un site permet aussi de renforcer son attractivité. La protection du patrimoine va souvent de pair avec le développement du territoire.
  • L’aménagement du territoire impose donc à l’État et aux pouvoirs publics de prendre en compte la dimension économique et environnementale des espaces.

La gestion des risques en France métropolitaine et dans les territoires ultramarins

  • Un aléa entraîne un risque, auquel les sociétés seront plus ou moins vulnérables.
  • La diversité des milieux français entraine une diversité de risques naturels.
  • Les DROM sont soumis aux risques sismiques et volcaniques. De plus les Antilles françaises sont impactées par des risques cycloniques.
  • La métropole est vulnérable à d’autres types de risques, comme les tempêtes ou les crues (dans les régions montagneuses, les grandes vallées fluviales et les régions méditerranéennes). Elle peut également subir les conséquences de conditions climatiques extrêmes (sécheresse de 1976 et canicule de 2003).
  • La France doit aussi faire face à des risques technologiques : des risques nucléaires (19 centrales), des risques industriels, des risques de transports de matières dangereuses et de rupture de barrage.
  • Les pouvoirs publics utilisent la législation pour réduire la vulnérabilité de la société française face à ces différents risques.
  • Chaque commune doit mettre en place un Plan de Prévention des Risques (PPR).
  • Malgré cette législation, l’impact de l’anthropisation reste fort. De plus, l’urbanisation a des effets directs sur les risques d’inondation.
  • Sur le plan des risques technologiques, la loi européenne a imposé la mise en place de normes SEVESO.