Villes et développement durable : l’exemple de Londres

Conséquences de la croissance urbaine de Londres

  • Londres est l’un des trois centres financiers les plus puissants au monde, avec New York et Tokyo. C’est une ville particulièrement importante dans différents domaines (bancaire, commercial, culturel).
  • Dans son agglomération, Londres compte 9 millions d’habitants (un peu moins de 3 millions d’habitants dans le centre, et 6 millions dans la périphérie).
  • Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville est soumise à un phénomène d’étalement urbain, ce qui a provoqué l’utilisation massive des voitures comme moyen de transport quotidien. Les autorités publiques ont alors mis en place un plan d’aménagement important pour réduire la congestion du centre-ville de Londres (mise en place de villes nouvelles et aménagement de ceintures vertes).
  • La ville de Londres est marquée par une spécialisation des espaces :
  • le centre de Londres prend donc en charge les activités financières et économiques ;
  • les quartiers est sont voués aux activités commerciales et portuaires ;
  • une partie du centre et de l’ouest concentrent les activités tertiaires et liées à la technologie.
  • La ville de Londres possède un taux de pauvreté impressionnant, qui contraste avec son rôle de métropole mondiale : 28 % de la population londonienne vit en dessous du seuil de pauvreté.

Aménagements de Londres

  • Le Grand Londres est organisé à partir d’une série de routes et d’autoroutes qui relient la capitale aux petites villes alentours.
  • Londres dispose de cinq aéroports internationaux (Heathrow, Luton, Stansted, l’aéroport de la City et Gatwick), ce qui lui permet de se présenter comme l’un des hub les plus dynamiques du globe.
  • Le projet Thames Gateway, lié aux Jeux Olympiques de 2012, qui ont eu lieu à Londres, propose de revoir le réseau de transports en commun mais également de construire de nouveaux logements nécessaires à la croissance de la ville.
  • Toutefois, la transformation de la banlieue de Stratford afin d’accueillir les JO s’est fait au prix de l’éloignement des populations marginalisées, et ne résout donc pas le problème de la pauvreté à Londres.

Londres, ville durable ?

  • Le site entier des JO 2012 a été pensé sur une logique de durabilité : le site a été aménagé de manière à n’accueillir aucune voiture, il a été prévu que les logements construits soient transformés en logements à loyers modérés, et plusieurs cours d’eau naturels ont été restaurés.
  • Londres a également investi dans la construction d’écoquartiers. Cependant, les logements construits sont destinés aux familles les plus riches : encore une fois le développement durable apparaît comme un luxe.
  • Malgré la mise en œuvre de politiques d’aménagements qui se voulaient durables, le développement se réalise toujours à deux vitesses, creusant encore plus les inégalités. Le processus de métropolisation se fait donc au prix d’une ségrégation socio-spatiale.