Evénement historique
Bataille de Stalingrad – été 1942 - 2 février 1943
Contexte

Crédit photo : Georgii Zelma, 1943
©Bundesarchiv, Bild 183-W0506-316 / Georgii Zelma [2] / CC-BY-SA 3.0

  • Malgré le pacte germano-soviétique, Hitler lance le 22 juin 1941 l’« opération Barbarossa », en vue d’envahir l’Union soviétique. 3 millions de soldats vont ouvrir le front Est, face à une armée soviétique désemparée. Les Allemands atteignent les portes de Moscou en octobre 1941.
  • Toutefois, le pacte de non-agression signé en novembre 1936 avec le Japon permet à Staline de redéployer ses troupes à l’Ouest, et de repousser les Allemands. L’hiver russe, très rude, met à mal les soldats du Reich, stoppant cette avancée.
  • En 1942, Hitler décide de relancer une offensive en Russie : il lance ses armées dans le Caucase pour assurer un approvisionnement en matière première (pétrole), mais également vers Stalingrad. La prise de la ville serait hautement symbolique pour le régime nazi, d’autant plus qu’elle est un lieu de production de chars. Ce qui était d’abord un objectif secondaire devient finalement l’objectif principal. Le front s’étend sur 60 kilomètres.
Déroulement

Le général Paulus, chargé par Hitler de prendre Stalingrad, attaque la ville le 19 août. La ville se trouve sur les bords de la Volga (grand fleuve). Le 13 septembre, un assaut de grande ampleur est lancé par les allemands : les combats, urbains, sont violents. Les russes défendent maison par maison, mais l’aviation allemande bombarde la ville intensément. En octobre 1942, les Allemands ont conquis une grande partie de la ville, seule une mince bande de terre est encore sous contrôle soviétique. Paulus annonce au Führer peu avant l’hiver la prise de Stalingrad. Pourtant, la résistance russe est bien présente : des troupes sont acheminées par bateaux à travers la Volga. Les usines russes, mises à l’abri des bombardements, enregistrent des records de production.

Le 19 novembre, la contre-offensive a lieu : les soviétiques attaquent les flancs de l’armée allemande, tenus par les troupes alliées du Reich (Roumanie, Hongrie, et l’Italie), plus faibles que la Wehrmacht (l’armée allemande). À 5 heures du matin, au Nord et au Sud, l’armée soviétique s’élance, appuyée par une puissante artillerie. Le 23, les Russes font leur jonction d’armées, encerclant alors l’armée de Paulus. Hitler demande au général de tenir à tout prix, promettant des renforts. Mais avec un faible approvisionnement aérien et un hiver rude, les Allemands ne peuvent résister aux attaques russes.

Enregistrant de lourdes pertes, l’Allemagne capitule au début du mois de février 1943 : plus de 90 000 soldats allemands sont faits prisonniers, dont 2 500 officiers.

Conséquences
  • La défaite des Allemands à Stalingrad est un des premiers coups d’arrêts pour l’expansion nazie : les Britanniques ont également infligé une défaite à la bataille d’El-Alamein, en Égypte, en novembre 1942.
  • 750 000 soldats et 250 000 civils sont tués, faisant de cette bataille une des plus meurtrières de l’Histoire.
  • Bien que l’armée allemande soit encore bien implantée à l’Est, l’impact psychologique est important : Hitler est sous le choc, conscient que l’expansion à l’Est ne sera plus possible, et les civils allemands se rendent compte que le Reich n’est pas invincible.