Evénement historique
Fuite à Varennes – 20 et 21 juin 1791
Contexte

Crédit image : Thomas Falcon Marshall, 1854

  • En mai 1789, Louis XVI convoque les représentants des États généraux : la situation financière de la France est catastrophique. Le 17 juin, le tiers état se constitue en Assemblée nationale. Le 14 juillet, le peuple de Paris envahit la Bastille. Le 26 août est le jour de la proclamation de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. La monarchie est toutefois conservée comme système politique : elle devient parlementaire.
  • Dès les lendemains de la Révolution française, l’entourage du roi (la reine et l’ambassadeur de l’Espagne par exemple) lui conseille de quitter Paris pour se réfugier en Province, en vue de préparer un retour à l’Ancien régime, mais le monarque rejette tout d’abord l’idée.
Déroulement

Après la mort de Mirabeau le 2 avril 1791, le roi se sent isolé. Le 18 avril 1791, le carrosse royal est bloqué par des manifestants : le roi et sa famille se rendent à Saint-Cloud.

Suite à cet épisode, le roi décide donc de quitter Paris. Axel de Fersen, noble suédois proche de la famille royale, établit le plan de la fuite. Le roi doit rejoindre la ville de Montmédy, en Lorraine, près de la frontière avec la Belgique : les troupes y sont favorables au monarque. Les puissances européennes doivent ensuite intervenir pour réinstaurer la royauté en France.

Dans la nuit du 20 juin, le roi, la reine et leurs enfants quittent donc les Tuileries. Si la sortie de Paris se déroule sans problèmes, les choses se compliquent par la suite : les troupes censées escorter le carrosse à destination ne sont pas au point de rendez-vous. Arrivé à Varennes vers onze heures du soir, le roi est reconnu : les patriotes de la ville sont alertés, ainsi que la garde nationale. Le lendemain matin, la famille royale repart vers Paris. Au fur et à mesure de son approche de la capitale, une foule accompagne le carrosse et se fait de plus en plus violente.

Conséquences
  • Le peuple parisien est en colère au retour du roi. À l’Assemblée nationale, on lit la Déclaration du roi à adressée à tous les Français, que Louis XVI avait laissé au moment de son départ, et dans laquelle il affirme que s’il a dû accepter les lois de l’Assemblée, c’était par contrainte et non par libre arbitre. Cette déclaration est affichée dans les rues de Paris.
  • L’opinion, majoritairement monarchiste, doute de la sincérité du roi après l’épisode de Varennes : elle va donc se tourner vers les idées républicaines. À l’arrivée du carrosse de la famille royale, les yeux de la statue de Louis XV sont bandés, symbole de l’aveuglement de la royauté.
  • Le 17 juillet 1791, des républicains déposent une pétition pour que l’Assemblée constituante proclame la déchéance de Louis XVI. La pétition est déposée sur l’autel de la patrie du Champ-de-Mars. La garde nationale réprime le rassemblement, on dénombre plusieurs morts. Le 14 septembre 1791, le roi prête serment à la nouvelle Constitution. Il est renversé un an plus tard.