Evénement historique
Jésus est arrêté, condamné et crucifié
Contexte

Crédit image : La crucifixion, Maître de Hoogstraeten, vers 1505
©Ophelia2

La Palestine est, à l’époque, sous occupation romaine. À la mort du roi Hérode le Grand, son royaume est divisé entre ses trois héritiers. Hérode Antipas hérite notamment de la Judée. Le pouvoir est ainsi aux mains de trois instances : Rome pour le pouvoir politique, qui est supérieur au pouvoir politique local détenu par les différents rois, tandis que les juifs conservent le pouvoir religieux en la personne du grand prêtre. Chacun prélève des impôts, c’est pourquoi le peuple est épuisé et que la révolte n’est pas loin…

En outre, une nouvelle religion est née. Ses croyants refusent d’honorer les idoles romaines car leur Messie, le Christ, est arrivé. En effet, un certain prédicateur nommé Jésus, un Juif de Palestine, est considéré comme celui qui va racheter les péchés du monde. Sa vie est relatée par les évangiles, rédigés par ses apôtres. Il annonce la Bonne Nouvelle, guérit les malades… Il prêche sans relâche et ne respecte pas la loi des juifs. Sa popularité ne cesse de croître, ce qui inquiète les autorités romaines comme juives. Après un séjour dans le désert, Jésus fait une entrée triomphale dans Jérusalem et chasse les marchands du temple. Furieux, les juifs demandent à l’un de ses disciples, Judas Iscariote, de le leur livrer.

Déroulement

La Cène, Léonard de Vinci, de 1495 à 1498 - Copyright 2006-2007 HAL9000 S.r.l. La Cène, Léonard de Vinci, de 1495 à 1498 - Copyright 2006-2007 HAL9000 S.r.l.

Selon les évangiles, après avoir partagé un dernier repas (la Cène), Jésus et ses disciples vont au jardin des Oliviers, où l’arrestation du prédicateur par les soldats romains a lieu. Après avoir comparu devant le tribunal et été questionné par les juifs qui pensent que celui-ci mérite la mort, il est livré à Ponce Pilate, préfet romain de Galilée, seul habilité à prononcer l’exécution de la peine capitale. Mais celui-ci constate que ce dont les juifs l’accusent n’est pas un motif de mort, aussi cherche-t-il à le faire libérer. Il leur propose de les laisser s’occuper de son sort, mais les juifs veulent la mort de cet homme. Comme le jour de la Pâque juive approche et que, selon la tradition, on doit y libérer un prisonnier, il propose à la foule de choisir entre Barabbas, accusé de meurtre, et Jésus. Cette dernière réclame à cor et à cri la crucifixion du second, tant et si bien que Pilate, reprenant une coutume juive, se lave les mains, afin de signifier qu’il décline toute responsabilité.

Jésus est donc condamné, flagellé par les soldats qui lui dressent une couronne d’épines puis il est livré aux juifs pour qu’ils le crucifient. Selon la coutume, il doit porter sa croix jusqu’au calvaire appelé le mont Golgotha (qui signifie « crâne »). Là, il est crucifié, à la sixième heure ; un soldat romain lui apporte une éponge vinaigrée et un autre, transperçant son côté voit jaillir de l’eau puis du sang. À la neuvième heure, il expire.

Conséquences

Les juifs redoutent que le corps de celui qui annonçait sa résurrection soit volé. Aussi font-ils monter la garde devant le tombeau, fermé par une énorme pierre. Malgré ces précautions, le troisième jour, le corps disparaît. Les chrétiens, depuis lors, croient en sa résurrection et ses disciples partent à travers le monde évangéliser et répandre le christianisme.