Crédit photo : Auteur inconnu, 1885
À la suite de ses voyages dans les Caraïbes, les États-Unis et l’Afrique, Victor Schœlcher prônait depuis 1840 l’autonomie économique et intellectuelle des esclaves dans plusieurs études destinées aux sociétés coloniales.
Sous-secrétaire d’État au sein du ministère de la marine dans le gouvernement provisoire après la Révolution de février 1848, et à la tête de la Commission d’abolition de l’esclavage, il contribua à faire adopter le décret sur l’abolition de l’esclavage dans les colonies.
Député de Guadeloupe et de Martinique entre 1848 et 1851, il dut s’exiler en Grande-Bretagne lors de l’instauration du Second Empire le 2 décembre 1852. Il y vécu dix-neuf ans, durant lesquels il critiqua vivement le pouvoir impérial. À l’abdication de Napoléon III en septembre 1870, il fut réélu député de la Martinique en 1871. En 1875, il devint sénateur inamovible.
Président de la Société de secours mutuel des Créoles depuis 1874, il intervint à nouveau sur la question coloniale. Il fut également membre de la Société pour l’amélioration du sort des femmes (1875) et présida le congrès anticlérical aux côtés de Maria Derasmes (1881). Il milita également pour l’application du suffrage universel, pour l’abolition de la peine de mort et pour l’élaboration d’un droit des enfants.
Il mourut en 1893, et ses cendres furent transférées au Panthéon en 1949.
Signature du décret d’abolition de l’esclavage (27 avril 1848) Coup d’État du 2 décembre 1851 (avènement du Second Empire) La Commune de Paris