Semaine 5 - La science : entre espoirs et dangers
Progrès scientifiques et rêves 🚀
Progrès scientifiques et rêves 🚀
Des progrès exaltants
Des progrès exaltants
La science inspire la littérature et le cinéma depuis le XIXe siècle. Elle donne lieu à des récits d’aventures, de conquêtes, d’exploration. Elle est parfois anticipée par l’imagination des auteurs. On parle alors de science-fiction.
Jules Verne, dans Autour de la Lune (1870), imagine un voyage spatial cent ans avant sa réalisation. L’extrait présente :
- Le champ lexical de l’espace (« Terre », « Lune », « espace », etc.).
- Le champ lexical de la science (« point mathématique », « translation »).
- Une vision poétique du cosmos : périphrase « astre des nuits », métaphore « bouquet d’étoiles filantes ».
Périphrase :
Expression qui remplace un mot par une formulation plus longue.
Métaphore :
Comparaison imagée sans outil de comparaison.
L’auteur associe précision scientifique et merveille poétique, et anticipe les grandes découvertes.
Inventions fascinantes
Inventions fascinantes
Le progrès scientifique est aussi source de fascination et de divertissement. Les récits exploitent les inventions imaginaires.
Le film Retour vers le futur (1985) de Robert Zemeckis met en scène :
- Une machine à voyager dans le temps conçue à partir d’une voiture (la DeLorean).
- Un héros (Marty McFly) qui modifie son présent grâce à ses actions dans le passé.
- L’idée d’un avenir malléable et enthousiasmant.
Le film met en avant une vision merveilleuse de l’invention. La science y est un prétexte à l’évasion et au rêve, sans interrogation sur ses dangers.
La figure du savant 🧪
La figure du savant 🧪
Le savant est souvent représenté comme curieux, engagé, idéaliste. Il est porté par une quête de savoir et de vérité.
Dans Le Docteur Pascal (Zola, 1893), le savant est :
- Heureux et passionné par ses recherches (« sérénité de joie parfaite »).
- Engagé dans une quête scientifique, notamment sur l’hérédité.
- Décrit positivement, sans recherche de gloire : son but est de régénérer l’humanité.
Le savant est un chercheur investi, guidé par la science et l’imagination, et motivé par le bien commun.
La science, entre espoir et cauchemar 🧟
La science, entre espoir et cauchemar 🧟
La science peut créer l’horreur
La science peut créer l’horreur
Le progrès soulève des questions morales et éthiques : tout ce qui est possible est-il souhaitable ? La science peut dériver et devenir dangereuse.
Éthique :
Ensemble des principes moraux guidant nos choix.
Dans Frankenstein (Mary Shelley, 1818) :
- Le savant crée la vie à partir d’un corps mort.
- Il est effrayé par sa créature, fruit d’un travail acharné.
- L’ambiance est lugubre (pluie, lumière faible, nuit de novembre).
- La créature est monstrueuse, avec un aspect inquiétant malgré quelques beautés.
- Le savant est désespéré, pris dans un mélange d’horreur et de regret.
La créature, initialement un rêve scientifique, devient une source d’angoisse. Le savant prend conscience trop tard de son erreur.
La science peut menacer la société
La science peut menacer la société
Le progrès scientifique peut être utilisé pour contrôler. Il peut conduire à une société déshumanisée, guidée non plus par des valeurs humaines, mais par une logique utilitaire et froide.
Ce sujet est souvent abordé par les romans d’anticipation et les dystopies, qui mettent en lumière les aberrations qu’un usage excessif de la science peut produire, et le cynisme des dirigeants qui manipulent la société sans scrupule.
Dans Le Meilleur des mondes (Huxley, 1932) :
- Les individus sont fabriqués et conditionnés dès la naissance.
- L’amour de la nature est supprimé pour des raisons économiques.
- Le progrès est instrumentalisé au profit de la consommation.
- Les classes sociales (Deltas, Gammas, Epsilons) sont définies scientifiquement.
- Les sentiments sont supprimés, tout est froidement organisé.
- Le champ lexical du conditionnement est très présent : « faire en sorte que », « faire naître le désir de », « les obliger à », etc.
Roman d’anticipation :
Roman qui imagine le futur.
Dystopie :
Récit qui dénonce une société effrayante par son organisation.
Aberration :
Erreur de jugement, absurdité.
Cynique :
Qui agit ou parle sans morale ni honte.
Conditionner :
Programmer mentalement un comportement chez un individu.
Ce monde sans liberté, sans émotions, pousse à réfléchir aux dérives du progrès. Les dirigeants conditionnent les goûts, manipulent les gens comme des marionnettes.
Savoir construire une argumentation claire ✍️
Savoir construire une argumentation claire ✍️
Une structure indispensable
Une structure indispensable
Une bonne argumentation repose sur une structure logique et une progression cohérente. Elle permet de guider le lecteur pas à pas dans la démonstration de la thèse défendue.
Un texte argumentatif suit toujours la même architecture de base :
- Introduction : annonce du sujet, formulation de la thèse (l’idée que l’on défend).
- Développement : organisation en paragraphes distincts, chacun contenant :
- une idée principale (= un argument),
- un exemple concret pour illustrer,
- un lien logique avec l’idée suivante.
- Conclusion : rappel de la thèse, bilan et parfois ouverture.
Chaque paragraphe commence par un alinéa et utilise des connecteurs logiques pour marquer la progression (cause, conséquence, opposition, etc.).
Des outils pour convaincre
Des outils pour convaincre
Les connecteurs logiques sont les maillons essentiels de la chaîne argumentative. Ils permettent de structurer clairement le raisonnement et d’exprimer les relations entre les idées.
Voici les plus courants :
- Ordre : d’abord, ensuite, enfin, en premier lieu…
- Cause : parce que, puisque, en effet, grâce à…
- Conséquence : donc, c’est pourquoi, alors, par conséquent…
- Addition : et, de plus, en outre, par ailleurs…
- Opposition : mais, en revanche, alors que, néanmoins, cependant…
- Concession : certes, bien que, malgré, tout de même…
- Alternative : ou bien, soit… soit, selon que…
L'attitude au brevet
L'attitude au brevet
Avant d’écrire, prends le temps au brouillon de :
- Cerner la thèse que tu veux défendre.
- Trouver trois arguments solides.
- Associer à chacun un ou plusieurs exemples concrets.
- Prévoir une phrase d’accroche, une conclusion, et les connecteurs à utiliser.
Les valeurs des temps verbaux ⏳
Les valeurs des temps verbaux ⏳
Pourquoi connaître les valeurs des temps ?
Lors d’un récit, le choix du temps verbal n’est jamais anodin. Connaître la valeur des temps permet d’analyser un texte plus finement. C’est une compétence fréquemment attendue à l’épreuve de français du brevet.
Le présent de l’indicatif
Le présent de l’indicatif
Le présent peut avoir plusieurs valeurs selon le contexte.
Présent d’énonciation :
Action qui se déroule au moment où l’on parle.
Présent d’habitude :
Action répétée dans le temps.
Présent de vérité générale :
Fait toujours vrai, souvent scientifique ou moral.
Présent de narration :
Rend un récit passé plus vivant.
Présent de passé/futur proche :
Action qui vient d’avoir lieu ou qui est sur le point de se produire.
« Nous arrivons ! » → présent d’énonciation
« Tous les jours, il prend le train. » → présent d’habitude
« La Terre tourne autour du Soleil. » → présent de vérité générale
« Un homme m’interpelle violemment. » → présent de narration
« Je viens de le faire. » / « Ce soir, on va au cinéma. » → passé/futur proche
Pour repérer un présent d’habitude, cherche un complément de temps comme « tous les jours », « souvent », etc.
Le passé simple et l’imparfait
Le passé simple et l’imparfait
Ces deux temps sont indispensables dans un récit au passé. Ils ont des valeurs complémentaires.
Passé simple :
Action brève, ponctuelle, qui fait avancer l’histoire.
Imparfait :
Action qui dure, se répète, ou décrit le décor ou les personnages.
« Il grimpa sur la montagne. Un loup l’attaqua. » → passé simple (actions successives)
« La pluie tombait, le vent soufflait. » → imparfait (description de fond)
« À l’époque, je rêvais toutes les nuits. » → imparfait d’habitude
« Ses yeux semblaient tristes. » → imparfait de description
Le passé simple = actions principales (plan 1).
L’imparfait = arrière-plan, descriptions, habitudes (plan 2).
Le futur de l’indicatif
Le futur de l’indicatif
Le futur exprime le temps à venir, mais peut aussi avoir une valeur modale.
Futur temporel :
Exprime un fait qui se produira plus tard.
Futur de l’ordre :
Remplace l’impératif pour donner un ordre ou exprimer une contrainte.
« Demain, nous partirons pour Disneyland. » → valeur temporelle
« Tu feras tes devoirs ! » → valeur d’ordre (futur modalisé)
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