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Contestation de la démocratie et transformations des régimes politiques

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Rappels sur la distinction entre démocratie et totalitarisme

  • Les démocraties modernes sont caractérisées par :
  • un idéal démocratique qui mobilise des valeurs d’égalité et de liberté pour répondre aux aspirations des citoyens et limiter les abus de pouvoir des dirigeants ;
  • la garantie d’un État de droit, l’État étant lui-même soumis au respect du droit établi (primauté du droit) ;
  • l’exercice de la souveraineté du peuple et de la démocratie lors d’élections régulières.
  • À l’inverse, les régimes totalitaires sont des dérives du pouvoir exerçant une forte contrainte sur les citoyens pour obtenir l’obéissance : encadrement orienté de la jeunesse, parti unique, culte du chef, propagande, musellement des critiques et violences, absence d’élections.
  • Dans les totalitarisme, la séparation des pouvoirs n’est plus respectée : l’activité politique est accaparée par un seul parti. Les citoyens sont dépossédés de leurs droits politiques et n’ont plus de contrôle sur les dirigeants.

Les expériences autoritaires et totalitaires au XXe siècle : étude de cas

  • Le fascisme italien est la première expérience totalitaire signalée en Europe. Benito Mussolini, qui accède au pouvoir en 1922, veut briser l’élan libéral de la démocratie : pour lui, l’individu n’existe plus que comme une composante d’un État fasciste idéalisé.
  • Dans les années 1930, le fascisme s’étend à l’Allemagne sous la forme du nazisme. Après une tentative de putsch, Adolf Hitler accède démocratiquement au pouvoir en 1933. Hitler s’est donc servi des armes de la démocratie pour mieux la détourner puis la supprimer ensuite :
  • il rend illégal tout autre parti politique que le sien ;
  • il instrumentalise la jeunesse et empêche toute forme de contestation de l’ordre nazi ;
  • il développe l’eugénisme (volonté de créer un homme nouveau), le militarisme (volonté de guerre), l’antisémitisme (hostilité féroce envers les Juifs) et le pangermanisme (volonté d’unir les peuples germaniques dans une « Grande Allemagne »).
  • il sème la terreur en Europe (invasion des pays voisins, solution finale, crimes contre l’humanité, etc.).
  • Le stalinisme est une dérive de la doctrine communiste. Joseph Staline instaure l’idéal d’une grande Russie soviétique dont il se présente comme le leader incontesté et incontestable :
  • il pousse le culte de la personnalité à son paroxysme ;
  • il contrôle l’information, ferme les frontières et distille un climat de paranoïa dans la population ;
  • il met en place le goulag pour réduire ses opposants au silence.

La transition démocratique en Europe de l’Est

  • La transition démocratique en Europe de l’Est débute symboliquement le 9 novembre 1989 avec la chute du mur de Berlin, puis se poursuivit au fil des années suivantes.
  • Les pays d’Europe de l’Est souhaitent choisir leurs dirigeants sur le modèle des démocraties libérales occidentales.
  • Les révolutions des peuples de l’Est en 1989 contribuent à faire éclater la politique du parti unique, profondément antidémocratique.
  • Toutefois, la transition du régime soviétique vers la démocratie libérale n’est pas si simple :
  • le choc culturel est parfois brutal entre un Occident qui a poursuivi son évolution démocratique et libérale à l’ouest du rideau de fer et un Orient qui a vécu plusieurs décennies sous le joug de régimes totalitaires ;
  • certains pays éclatent (Tchécoslovaquie, Yougoslavie), pour mieux respecter les aspirations nationales des peuples.
  • L’intégration des pays de l’Est par l’Union européenne leur a permis de favoriser leur transition démocratique en leur donnant une certaine stabilité (adhésion à des valeurs démocratiques communes) et en leur permettant aussi de rattraper le retard économique qu’ils accusaient.