L'art de discipliner ou de rêver la nature du Moyen Âge au XVIIe siècle

La nature comme cadre fictif

  • Au Moyen Âge, la nature inspire l’artiste, qu’il soit poète ou peintre. Elle sert de cadre à des scènes fictives, mythiques ou merveilleuses. Mais elle peut également être l’objet de la rêverie du poète.
  • Par exemple, l’œuvre de Paolo Uccello, Saint-Georges et le dragon, représente la nature de manière sauvage et dangereuse mais aussi de manière maîtrisée.
  • Au Moyen Âge, la nature sauvage est bien souvent représentée comme un lieu dangereux et abritant quelques maléfices.
  • La nature peut également être la muse du poète. Dans le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris, le poète raconte un rêve qu’il a fait.
  • Son récit symbolise le sentiment amoureux, qui peut être à la fois merveilleux et douloureux. Le verger est ici présenté comme un endroit si merveilleux qu’il appartient à l’univers onirique.
  • La nature est évoquée à travers un univers onirique, destiné à symboliser la rencontre amoureuse.
  • La nature sert de filtre à la rêverie poétique.

La nature disciplinée

  • Dans les œuvres issues du Moyen Âge jusqu’à l’époque classique, la nature est représentée comme étant maitrisée par l’Homme.
  • L’homme discipline la nature pour parer à des nécessités.
  • L’action de l’Homme sur la nature est aussi une preuve de civilisation. En effet, il laisse ainsi une trace de son passage sur terre.
  • Le jardin médiéval est un thème récurrent des enluminures du Moyen Âge. Il est bien souvent riche en symbolique. Il peut être le siège de l’amour courtois ou le théâtre d’une scène chrétienne.
  • On peut en voir un exemple dans l’enluminure de Barthélemy d’Eyck, extraite de La Théséide de Boccace, qui permet de retrouver de nombreux éléments classiques des représentations de la nature maitrisée et du jardin courtois du Moyen Âge.